GRADES 7 ET 8 – MANUELS INVENDUS CHEZ LES PETITS LIBRAIRES : Réaction mitigée à une proposition d’achat du ministère

- Association des petits libraires : « L’offre du ministère est inférieure de 35 % à 40 % aux prix d’achat de nos stocks, et cela nous déçoit »

Après dix mois d’attente, les petits libraires, regroupés au sein de la Booksellers & Newsagents Association, ont reçu enfin, il y a quelques jours, une proposition du ministère de l’Éducation concernant un éventuel rachat de leur stock de livres de Grades 7 et 8 (Forms I et II), invendus cette année en raison de l’introduction de la gratuité des manuels. Mais ces libraires ne cachent pas une certaine déception quant au montant suggéré par le gouvernement, et qui serait « très en deçà » de leurs investissements. Dans une lettre envoyée hier à l’Education, cette association expose la situation difficile de ses membres et demande une révision du prix afin de leur permettre de « recover their invested capital ».

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« Après une très longue attente, nous sommes contents que le ministère nous ait donné enfin une réponse concrète pour le « buy-back » de nos stocks. Mais c’est une demi-bonne nouvelle ! » réagit Devarajen Samoo, secrétaire de la Booksellers & Newsagents Association. D’abord, ce dernier souligne ainsi que le commerce des membres de cette association « a complètement tourné au ralenti » en début d’année scolaire avec l’introduction inattendue de la gratuité des manuels, ajoutant que leur situation, déjà difficile, s’est aggravée en raison du confinement. « Nous avons souffert grandement des conséquences de la COVID-19 et nous n’avons reçu aucun soutien du gouvernement en cette période difficile. Et maintenant, le ministère nous propose de reprendre notre stock de livres à un prix beaucoup plus bas que la somme que nous avons dépensée pour l’achat de ces manuels. Nous n’allons pas pouvoir sortir la tête hors de l’eau ! » affirme Devarajen Samoo.

Le ministère a informé il y a une dizaine de jours cette association de son « expression of interest » pour ces manuels invendus, et que les « registered booksellers » ont jusqu’au 10 novembre pour donner leur réponse. Aussi, la Booksellers & Newsagents Association a réuni ses membres jeudi dernier pour analyser la proposition des autorités et décider de la marche à suivre. D’où la lettre envoyée hier par l’association au ministère de l’Éducation pour demander de revoir le prix afin de tenir compte de l’investissement de ses membres dans l’achat de leurs stocks.

« We have lost a large part of our business with the government and believe that it would not be a big amount for the government decision to distribute freely textbooks for Grades 7, 8 & 9 students. We have suffered greatly with the outspread of Covid -19 and we did not receive any support from the government. We believe that it would not be a big amount for the government to consider the taking back the stock at initial rate which will leave the present situation on a positive note », écrit l’association dans sa lettre. Elle souligne ainsi qu’elle défend l’intérêt de tous ses membres, indistinctement.

Si le ministère rejette sa demande, l’association demandera alors à ses membres de prendre individuellement les mesures qui leur semblent les plus appropriées pour la gestion de leurs stocks qu’ils ont chacun sur les bras. « Depuis le début du problème, nous avons assumé nos responsabilités en prenant certaines initiatives pour alerter l’opinion publique sur notre sort ainsi que les autorités concernées. Si le ministère donne une réponse négative à notre demande de reprendre nos livres au prix coûtant, il reviendra à chacun des membres de décider individuellement s’ils acceptent ou non la proposition du ministère », explique le secrétaire de l’association, qui regroupe une trentaine de petits commerces. Selon les estimations, le coût total du stock des manuels invendus par les membres s’élèverait à… Rs 10 millions.

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