ICAC — Cour de district de Port-Louis — Bissoon Mungroo: « Mwa mo pann fote ditou »

  • L’ombre socio-politique de SAJ en liberté sous caution de Rs 150 000

Bissoon Mungroo, le directeur des compagnies Gitanjali Co Ltd et Mungroo & Sons Ltd, fait face à une accusation provisoire de blanchiment d’argent devant la Cour de district de Port-Louis. Cela après son arrestation hier dans le cadre de l’achat d’équipements médicaux sous l’Emergency Procurement pendant le confinement pour deux contrats d’un peu plus de Rs 10 M. Il a obtenu la liberté conditionnelle contre une caution de Rs 150 000 et la signature d’une reconnaissance de dette de Rs 2 M. Une motion pour la radiation de l’accusation a été déposée en cour.

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Bissoon Mungroo a été arrêté par l’ICAC dans le cadre de deux contrats d’environ Rs 10 millions pendant le confinement pour la fourniture de masques N 95 et STC 3 dans le cadre de la crise sanitaire de la COVID-19. En cour de district de Port-Louis, il est question d’une charge de blanchiment d’argent en violation des articles 3(1)(b), 6 et 8 de la Financial Intelligence and Anti-Money Laundering Act (FIAMLA) couplé à l’article 44(1)(b) de l’Interpretation and General Clauses Act. Il est reproché au septuagénaire, directeur de Gitanjali Co Ltd et Mungroo & Sons Ltd, d’avoir été « wilfully, unlawfully and criminally, in possession of property which, in whole or in part directly or indirectly represented, the proceeds of a crime, where the said Bissoon Mungroo had reasonable grounds for suspecting that the property was derived, in whole or in part directly or indirectly from a crime ». L’objet du soupçon : une somme de Rs 4 950 000 découverte sur le compte bancaire de la compagnie Gitanjali Co Ltd dont la totalité ou une partie est soupçonnée de provenir d’activités criminelles.

Bissoon Mungroo a obtenu la liberté conditionnelle le même jour contre une caution de Rs 150 000 et a dû signer une reconnaissance de dette de Rs 2 millions. Son avocat a déposé une motion pour la radiation de l’accusation provisoire qui sera débattue le 10 décembre.
De son côté, l’entrepreneur, à sa sortie du tribunal hier, a parlé de persécution et dit qu’il n’a aucunement fauté : « Mo fer konfians lazistis. Dimounn pou trouve se enn persekision. Mwa mo pann fote ditou. Mo dir ou à 100 % zero fot ». Et Bissoon Mungroo d’ajouter : « Ki ou apel ‘money laundering’? Gouvernman pey ou enn chek, verse sa dan ou kont. Labank pey seki bizin peye. Balans reste, apel sa ‘money laundering’ ? Money laundering si dan pos ou anba lili, me labank ? Lakour pou dir kisannla kinn fote. Fote se sa dimounn kinn pran sa desizion pou met sa ‘provisional’ la. Si ofisie-la li pe fer so guru plezir, korek ». Il atteste ainsi d’une arrestation arbitraire et d’insister que son « tender inn aprouve ».

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