Impact Assessment d’Axys — Lockdown : Rs 5,3 milliards pour les 15 premiers jours

Impact négatif de 2 points au PIB avec un éventuel prolongement du confinement de 15 jours supplémentaires à partir de jeudi

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Les petits commerces, notamment dans la restauration, sous menace de fermeture dans la conjoncture

Avec la campagne de vaccination en cours, Axys prévoit une reprise de l’Hospitality Sector vers la fin de l’année

À trois jours de l’échéance des premiers quinze jours de Lockdown de la deuxième vague de COVID-19, Axys, sous la plume de Bhavik Desai, apporte un nouvel éclairage sur le front économique. Ainsi, l’un des premiers constats demeure que le coût de cette quinzaine de confinement est de l’ordre de Rs 5,3 milliards contre Rs 9 milliards pour la même période l’année dernière. Par contre, Axys attire l’attention sur le fait qu’un éventuel prolongement pour une période supplémentaire de 15 jours à partir de la fin de semaine se répercutera sur une baisse de deux points en termes de croissance du Produit intérieur brut (PIB). Si, en général, les principaux secteurs économiques, à l’exception de l’Hospitality Sector à l’arrêt depuis l’année dernière, semblent être mieux préparés pour faire face au lockdown, des craintes sont exprimées par rapport à la survie des petits commerces, notamment dans le secteur de la restauration.

« The Mauritian economy has been running at ~85%, according to our lockdown calculations, since the end of confinement. Sure, there remain many palpable downside risks for the economy going forwards. Some are linked to continuing uncertainties with regards to the pandemic, but the silver lining is that Mauritius has started its vaccination campaign. Some are at the supervisory level (e.g. EU Blacklist), others linked to the missed opportunity to enact long overdue structural adjustments needed for select industries which we had hoped for. A later year, we rue the absence of high-level actions to re-engineer our economy and lay foundations for a more sustainable and inclusive future (tech driven?) », fait comprendre Axys en guise de préambule à des analyses sectorielles.

Contrairement au premier confinement, la situation est différente avec l’octroi de Work Access Permits dans des délais plus courts, la mise en place du Work From Home, et la fermeture des commerces et des banques pour un seul jour. Ainsi, Axys est d’avis que « Manufacturers are unlikely to see their export orders cancelled and logistical disruptions will be smaller thanks to an operational harbour and Air Mauritius maintaining weekly flight to selected destinations ». Par contre, les prévisions sont assez sombres au regard du secteur des petits commerces. « The worst affected will be retail shops, restaurants, ‘snacks’, and cosmetic services. Some might not survive this second one », note le document rendu public, hier.

Toujours sur le front du commerce, Axys prévoit que « we do not expect a repeat of 2020 when hoarding behaviour likely propelled grocery sales to their highest levels ever in March and/or April », tout en ajoutant que « the silver lining is that the revenge spending we predicted last year was real ». De ce fait, en juin de l’année dernière, les consommateurs ont encouru des dépenses supérieures de Rs 2 milliards avec leurs cartes bancaires comparativement à juin 2019. « However, card transactions slowed (up by <1% throughout H2-2020) immediately thereafter when compared to the average 9% year-on-year growth registered during the preceding corresponding periods », indique Axys. Et de faire état que « it is thus obvious that the Mauritian consumer is being significantly more cautious with his/her spending ».

Ce changement dans les habitudes de consommation des Mauriciens, soit un « shift to cheaper groceries », avec des signes déjà avant la pandémie, devra se détériorer davantage avec le deuxième confinement vu les risques d’une aggravation de la situation sur le plan du chômage. « We therefore believe that traditional must-have consumer non-cyclical companies will see a small – but noticeable – contraction in both revenue and margins in 2021 ».

Au chapitre du Property Yielding, Axys dénote un impact asymétrique en indiquant que pour le premier confinement, des craintes de « delayed rental payments with downwards pressure on […] yields and therefore valuations » avaient été à l’agenda. « A majority of our fears have not yet materialised. The observed impact has been rather asymmetrical. » Pour ce qui est des hotel-linked property companies, la situation est présentée comme étant « On Hold ».

Par contre, une baisse de 15% dans les Accrued Rents a été enregistrée au cours du second semestre de l’année dernière au niveau des « select office and retail (to some extent tourism dependent) landlords ».

En conclusion, Axys croit savoir que « the current lockdown won’t change the status of existing hotel property companies; however, should the smaller retail shops and food court not survive the second lockdown, we expect retail vacancies to increase incrementally in coming months. This should in turn generate pressure on both rental rates and valuations. The downside risks to retail focused landlords could well be higher this time around. »
Au sein de l’Hospitality Sector, le deuxième confinement devrait se traduire par le statu quo. Ce pilier de l’économie est en mode Standstill et est sous perfusion du Wage Assistance Scheme depuis l’année dernière. « On the contrary, government has requisitioned some 900 rooms for quarantining locals who may have been exposed to the SARS-CoV-2 virus, therefore some might even benefit from this re-confinement ».

Axys fait également état des interventions de la Mauritius Investment Corporation Ltd, la filiale de la Banque de Maurice, en faveur des Major Players du secteur. « The bail-out took the form of preference shares – so that accountants can treat them as “equity” – issued to the Mauritius Investment Corporation (MIC). LUX*, Beachcomber, and Sun have respectively received Rs1 billion, Rs 2,5 billion and Rs 3 billion from the MIC. The risk of collapse of a hotel group is therefore less probable now than it was a year ago », concède Axys – qui souligne que le problème pour ce secteur demeure “the European re-confinements” et non le deuxième reconfinement en vigueur actuellement à Maurice. Par contre, au tableau du Foreign Direct Investment, les neuf premiers mois ont vu un flux de Rs 9,1 milliards, soit « surprisingly resilient and remained heavily driven by investments into Real Estate mainly from Europe ». « The South African (SA) market was harder hit, therein resulting in a ~40% Year-on-Year drop, however the level of SA investments appears to have been larger than average in 2019. Such that the drop in FDI in 2020 is closer to ~20% when compared to its longer term average », ajoute Axys. Les réserves ont fait preuve de résilience « despite the reduced trade, the deterioration in the current account deficit and negative balance of payments ». Axys rappelle que « another explanation is that the increase in reserves reflects the aid obtained by government from international bodies and/or foreign governments ». Toutefois, « the fears of running out of reserves by now has not materialised, this indicator needs to be closely monitored ».

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