La cathédrale Saint James restaurée bientôt

L’opération Sov nou katedral va coûter Rs 38 M et le diocèse anglican compte sur la générosité des Mauriciens

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Depuis quelques mois, la cathédrale Saint James est fermée par mesure de sécurité en raison de sa dégradation à certains endroits. Le diocèse anglican a ainsi lancé le projet de restaurer cet édifice religieux avant-hier. Selon les premières estimations, les travaux coûteront Rs 38 millions. Le diocèse sollicite l’aide des Mauriciens pour l’aider à sauver ce bâtiment figurant sur la liste du patrimoine national. Une étude de l’état de l’édifice est en cours pour déterminer les travaux à entreprendre.

« Ce bâtiment ne concerne pas uniquement les Anglicans », tient à faire ressortir Mgr Ian Ernest, évêque de Maurice. « Il s’agit d’un bâtiment qui a marqué l’histoire du pays et il faut sauver ce patrimoine. Il ne s’agit pas d’un projet de rénovation de la cathédrale Saint James mais de restauration du bâtiment », nuance l’évêque de Maurice. (voir plus loin l’histoire du bâtiment).

Avec les pluies torrentielles qui s’abattent sur l’île fréquemment depuis quelques années, la toiture et d’autres parties de la cathédrale ont été sérieusement abîmées. À chaque grosse averse, l’eau pénètre à l’intérieur et pour la sécurité des fidèles, le diocèse n’y organise plus les cérémonies religieuses depuis quatre mois. Les célébrations ont lieu dans la salle d’œuvres de St Mary’s Hall qui se trouve dans la cour de la cathédrale. Le diocèse anglican a opté pour une restauration générale de la cathédrale et le projet va coûter Rs 38 millions.

Le diocèse anglican a lancé officiellement dimanche dernier lors d’une cérémonie au St Mary’s Hall ce projet de restauration, soutenu par le slogan « Sov nou katedral ». Et ceux présents ont eu l’occasion, par la suite, de faire un détour par la cathédrale pour faire un constat de visu de l’état du bâtiment.

Qu’en est-il du financement du projet ? « Le diocèse va en financer une partie et nous comptons sur la solidarité de la communion anglicane à travers le monde pour un soutien. Nous faisons aussi un appel à la générosité des Mauriciens car nous pensons que la population aujourd’hui est sensible à la question de protection du patrimoine indépendamment de nos croyances religieuses », dit l’évêque de Maurice. « Toute aide financière des Mauriciens sera la bienvenue », dit Mgr Ernest. Et selon ce dernier, le gouvernement a promis aussi de collaborer à la réalisation de ce projet d’autant que le bâtiment figure sur la liste du patrimoine national.

« Le caractère historique du bâtiment sera scrupuleusement respecté pendant les travaux et nous y veillerons », promet Gilles Moorghen, architecte et consultant pour ce projet de restauration. À ce stade, une étude de l’état du bâtiment est en cours afin d’avoir une idée exacte de l’ampleur des travaux devant être entrepris. « De visu, on a une première indication des dégâts au bâtiment. Il y a de sérieux problèmes comme, par exemple, au niveau de la toiture qui doit être réhabilitée. Mais nous serons fixés davantage sur ce qui doit être fait ainsi que sur la nature des travaux après cette étude », explique le consultant.

D’après le calendrier de la réalisation de ce projet, les travaux doivent terminer dans une année ou au plus tard en l’an 2020. « Nous confions ce projet de restauration à Dieu et en même temps nous souhaitons que chaque membre de la communation anglicane à Maurice donne le meilleur de lui-même pour faire avancer ce projet dans la bonne direction », espère l’évêque de Maurice.

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