LABEL – CINQ ANS DE “MADE IN MORIS” – Le PM : «Le GM conscient des contraintes de l’industrie »

La conjoncture difficile à laquelle doit faire face le secteur industriel est au centre des préoccupations. Le Premier ministre, qui était l’invité de l’Association of Mauritian Manufacturers (AMM) hier pour le 5e anniversaire du label “Made in Moris”, qui englobe des produits fabriqués par 88 entreprises, a voumlu se montrer rassurant. Il a félicité l’AMM, qui a su fédérer la population autour du label, qui encourage les valeurs de citoyenneté, tout en valorisant les talents locaux.

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Pravind Jugnauth s’est dit confiant que le “Made in Moris” « permettra aux entreprises d’aller vers l’excellence, bien qu’elles apportent déjà une grande satisfaction au consommateur en matière de qualité ». Et de poursuivre : « Ces nouvelles dynamiques font écho à l’action du gouvernement, dont l’ambition est de faire de Maurice un pays à revenus élevés d’ici 2023. » Il a rappelé que le secteur manufacturier contribue à hauteur de 12% du PIB et génère 95 000 emplois, ajoutant que malgré le ralentissement économique mondial, la production de ce secteur a connu une croissance de 1,5% l’année dernière.
Il a affirmé que « le gouvernement est conscient des contraintes de l’industrie, qui doit faire face à la concurrence » des grandes nations. « Nous ne sommes pas insensibles à vos soucis. » Il a d’ailleurs rappelé les différents plans d’aide mis en place pour aider l’industrie et rappelé les projets annoncés dans le budget en faveur des PME et de l’industrie, dont la création d’un High Tech Park à Côte-d’Or, un Pharmaceutical & Life Sciences Park à Rose-Belle et un Logistics Park à Riche-Terre, en précisant que c’est à l’Economic Development Board qu’incombe la responsabilité de réaliser ces projets dans les meilleurs délais.

Une mesure annoncée par le Premier ministre visant à protéger l’industrie locale est que les normes d’entrée pour les produits importés seront modifiées. « Pour ne pas pénaliser la production locale, les normes de qualité et de sécurité pour les produits importés seront rehaussés. Le ministère de l’Industrie et du Commerce, en collaboration avec le Mauritius Standards Bureau, travaillent actuellement sur une liste des produits concernés », a-t-il indiqué.

Pour sa part, Christopher Hart de Keating, président de l’AMM, a déclaré que les marques mauriciennes contribuent au développement économique et social du pays et qu’elles « représentent la qualité, la confiance, la fraîcheur, la traçabilité, l’innovation et la fierté mauricienne ». Raoul Gufflet, Deputy CEO du groupe MCB (partenaire de “Made in Moris”), a lancé un appel pour « repenser à notre capacité d’inspirer nos entrepreneurs ». Il a expliqué que le développement de produits locaux permet de créer des emplois et a affirmé qu’il y a cinq ans, « le groupe MCB n’avait pas hésité une seconde à soutenir l’initiative “Made in Moris”, qui est une plateforme indispensable pour prendre conscience du magnifique potentiel que représente une économie locale et circulaire ». Et de poursuivre : « C’est un champ exceptionnel d’opportunités et de croissance qui va bien au-delà des chiffres. “Made in Moris” nous incite et nous impose à une refonte de notre lien social, à partager avec notre jeunesse un nouvel horizon, à créer de nouvelles formes de développement et de financement et – osons rêver – à finalement contribuer à réduire les inégalités au sein de la société. »

De son côté, Elisabeth Laville, fondatrice de l’agence UTOPIES, qui a animé une conférence sur le thème “Comment le ‘Made in Moris’ peut vous aider à différencier et booster votre marque ?”, a expliqué que « le local revient en force dans le monde entier, mais ne s’oppose pas à l’importation ». Selon elle, « tous les nouveaux modèles économiques sont désormais plus locaux, à l’instar du covoiturage et de l’économie circulaire », ajoutant que « les possibilités et perspectives de la production locale sont en train d’exploser ». Elle a expliqué que la production locale « a de beaux jours devant elle » et que, selon une étude de Kantar, les marques locales représentent 64% de la consommation dans le monde.

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