Les 80 ans du 1 er-Mai

  • A l’origine de la Fête du Travail à Maurice, un mouvement politique ouvrier et non un syndicat

Dans la série de la rubrique Tirs Croisés, Ashok Subron, porteparole de Rezistans ek Alternativ, Toolsyraj Benydin, PPS et ancien dirigeant syndical, et Tania Diolle, ex-chargée de cours à l’Université de Maurice, reviennent sur le symbolisme et la pertinence de la Journée du Travail. Tous observent que dans la pratique, l’on s’est éloigné du propos initial du 1er-Mai, les partis politiques s’obstinant davantage à rassembler la plus grande foule. Ashok Subron explique : « ce qui pose problème aujourd’hui, c’est que les partis politiques n’ont plus cette racine ouvrière ». Tania Diolle constate que la tendance des meetings « est en train de s’estomper », alors que Toolsyraj Benydin affirme que pour faire changer les choses, « on a besoin de la politique. Ashok Subron souligne que c’est un mouvement politique ouvrier qui est à l’origine de la célé- bration du 1er-Mai à Maurice, et non un syndicat. Parmi les rendez-vous incontournables du 1er-Mai à Maurice, la « Messe du Travail », qui aura lieu à Notre-Dame-de-la-Visitation, Vacoas, à 9h30. Cette célébration religieuse sera présidée par le cardinal Maurice E. Piat. L’homélie sera prononcée par le père Jean Maurice Labour, vicaire général. Le thème choisi pour cette année : « Mersi travayer pou developman nou pei »

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TOOLSYRAJ BENYDIN (PPS et ex-dirigeant syndical) : « Sans les meetings le 1er Mai, il y aurait un vide »

Quelle importance accordez-vous à la Fête du Travail ? Êtes-vous satisfait de la manière dont elle est célébrée chaque année?

La Fête du Travail revêt toute son importance car les travailleurs sont au centre du processus de développement socio-économique. Il faut jeter un regard sur l’historique qui a été à l’origine de cette célébration, les grands combats menés par des tribuns au niveau international. A Chicago, en 1886, le 1er mai, il y eut la grève pour limiter la journée de travail à huit heures. Suite à ces durs combats, le 1er-Mai est devenu dans plusieurs pays un jour où les travailleurs se réunissent autour d’une réflexion. Le 1er-Mai appartient aux travailleurs et mérite d’être un jour férié. Ce jour revêt tout un symbole et on l’appelle la Fête internationale du travail. À Maurice, nous connaissons les combats menés par le Dr Maurice Curé, Guy Rozemont, Emmanuel Anquetil et autres grands tribuns et syndicalistes. À l’époque coloniale, particulièrement, ce n’était pas facile. On n’avait pas le droit de constituer un syndicat. On créait alors des Welfare Societies pour que les travailleurs disposent d’une plateforme pour se rencontrer, et s’exprimer. Le Dr Curé a mené le combat pour que l’on puisse célébrer la fête du Travail dignement.

A Maurice, les meetings sont devenus en quelque sorte l’apanage de la Fête du Travail…

C’est vrai que Maurice a ses traditions. Cela a commencé quand Maurice Curé a mené un combat à la fois syndical et politique. Vu que tout a débuté ainsi, il y a un amalgame entre le syndicalisme et la politique. On a continué de célébrer le 1er Mai de cette façon. D’après leur appartenance politique, les travailleurs aiment aller entendre le message de leur leader politique respectif, écouter les revendications proposées pour améliorer leur sort. Sans ces meetings, il y aurait un vide. Même un combat syndical est parfois un combat politique. Pour faire changer les choses, on a besoin de la politique. Chacun a un rôle à jouer. Dans plusieurs pays, des leaders politiques proviennent de mouvements syndicaux car ils ont été sur le terrain et comprennent la lutte et la souffrance du peuple. Pour leur part, les syndicalistes célèbrent le 1er Mai à leur façon. Ils se prononcent sur beaucoup de sujets qui affectent la vie des citoyens. Certes, le fait d’avoir été syndicaliste m’a beaucoup aidé dans ma responsabilité de politicien et PPS. En même temps, rien n’a changé. Je suis sur le terrain tous les jours. On comprend les problèmes des travailleurs. Chaque citoyen a un problème qui lui est propre mais cette expérience que j’ai reçue en tant que syndicaliste me permet de mieux comprendre aussi les difficultés des habitants, les changements qui doivent être apportés dans leur vie. Par exemple, au niveau des rues où ils habitent.

Beaucoup viennent aussi me voir, soit à mon bureau à Port-Louis, soit dans les CAB (Citizen Advice Bureau), pour un conseil face à un problème au travail, à une injustice. J’ai toujours le syndicalisme dans le sang, c’est sûr. Par exemple, quand les syndicalistes font des déclarations, je sens que je suis toujours avec eux. Il y a même les grandes centrales syndicales qui m’invitent encore lors de leur assemblée générale ou autres conférences. Bien sûr, cela me manque mais quand j’étais syndicaliste, je m’étais dit qu’il faut faire de la place pour la relève. Même à la Fédération des Syndicats du Service Civil, où j’étais leader, on avait mis une limitation de mandat pour donner la chance aux autres dirigeants syndicaux d’assumer des responsabilités au plus haut niveau de la hiérarchie syndicale.

Le syndicalisme a permis beaucoup de progrès. Mais si c’était à refaire, de quoi devrait se débarrasser le syndicalisme ?

À Maurice, nous avons été habitués au pluralisme syndical. Nous avons beaucoup de syndicats. Ce qui manque parfois, c’est l’unité syndicale. Moi-même, j’ai essayé à plusieurs reprises d’arriver à cette unité, quoiqu’elle soit aujourd’hui plus présente. Nous voyons cette unité sur certains sujets d’actualité, mais après, chacun retourne dans son coin pour mener son travail. Je pense personnellement que le mouvement syndical doit se professionnaliser et avoir un grand quartier général avec un centre de formation, tout en étant encadré par des professionnels, conseils légaux… Si tous les syndicats pouvaient se mettre ensemble au service des travailleurs à travers une Trade Union House, ce serait bien. Nous avons un Conseil des Syndicats mais il faut une unité structurelle.

Il faut aussi continuer à faire des recherches et identifier des solutions à travers le dialogue social car beaucoup de problèmes peuvent être réglés à travers les grandes manifestations mais aussi à travers le dialogue social. Souvent, on critique. On doit aussi pouvoir faire des propositions pour apporter de manière positive notre contribution au développement économique et social du pays.

Les événements qui m’ont marqué dans le syndicalisme sont d’abord le grand combat que l’on avait mené pour faire sortir le rapport PRB qui avait été rejeté en 1982. En 87, un rapport est publié. Nous n’étions pas satisfaits. Il y a eu beaucoup d’effervescence dans les rues. Le deuxième grand combat auquel j’ai participé était au niveau de la MRA où il y avait beaucoup de menaces de licenciements dans plusieurs départements. Nous avons combattu cela à travers la grève. J’ai contribué à travers ce combat à préserver l’emploi de plusieurs personnes. J’ai aussi eu l’occasion de servir le mouvement syndical sur le plan international. J’étais secrétaire général à la Confédération mondiale du Travail à Bruxelles. J’ai aidé des syndicats en Afrique. Pendant les dix années où j’ai servi (1990 -2000) à l’international, j’ai beaucoup contribué au développement des syndicats africains.


TANIA DIOLLE (ex-chargée de cours à l’UoM) : «Une personne qui travaille ne devrait pas être pauvre»

Quelle importance accordez-vous à la Fête du Travail ? Êtes-vous satisfaite de la manière dont elle est célébrée ?

La Fête du Travail vient rappeler les sacrifices qui ont été faits dans le passé car on n’a pas toujours connu des conditions de travail et des droits que l’on jouit aujourd’hui. Il est toujours bon de rappeler quels sont les droits des travailleurs, surtout dans des sociétés capitalistes où existe une tendance à la surexploitation.

À Maurice, les meetings sont devenus en quelque sorte l’apanage de la Fête du Travail…

C’est vrai qu’avec le temps, les politiciens ont monopolisé le 1er Mai mais, en même temps, beaucoup de partis politiques ont pris naissance dans la lutte pour les travailleurs, pour de meilleures conditions de travail en leur faveur. L’exemple étant à l’époque où le PTr a été fondé. On peut comprendre cela. Il est vrai aussi, de l’autre côté, que presque tous les partis ont dévié de cette préoccupation initiale. Aux meetings, on ne parle plus vraiment des droits des travailleurs et surtout comment faire pour améliorer leurs conditions.

Comment expliquer que les meetings attirent davantage que les réunions des syndicalistes ?

Je pense qu’il y a eu un embourgeoisement des travailleurs car il y a eu énormément d’acquis. Peut-être aussiqu’ils ne réalisent pas que les partis politiques dévient de la raison d’être du 1er Mai. Peut- être encore ne ressentent-ils pas la nécessité de manifester leur appartenance à la classe des travailleurs. Même s’il est vrai aussi que ces dernières années, il y a eu une détérioration au niveau des conditions de travail. Un exemple concret est le cas des femmes “cleaners” qui touchaient Rs 1 500 par mois. Pour de telles situations, on voit soudainement et de manière ponctuelle une vague de solidarité face à ces travailleurs qui sont exploités.

Votre point de vue sur les partis politiques qui profitent du 1er-Mai pour organiser leur meeting ?

J’ai l’impression que cette tendance est en train de s’estomper. Les gens ne semblent plus vraiment intéressés. C’est vrai que les partis politiques mobilisent plus que les syndicats mais le message n’est pas adapté à l’aspiration des travailleurs. Il y a aussi les moyens technologiques qui font que beaucoup préfèrent rester chez eux et écouter les messages des politiciens sans avoir à se déplacer. Il y a aussi, pour certains, la peur de s’afficher aux meetings. Cette année, le 1er Mai coïncidant avec une fête religieuse, les partis auront plus de mal à mobiliser des gens.

Pourquoi les syndicalistes ne parviennent-ils pas à rassembler autant de personnes que les partis politiques ?

Beaucoup ont peut-être vu leurs conditions s’améliorer. Ce n’est pas le cas à Maurice seulement. Avant, les syndicats disposaient de plus de pouvoir. Aujourd’hui il y a différentes catégories de travailleurs qui ne partagent pas tous les mêmes problèmes. Ce n’est pas facile de faire les groupes qui se trouvent en haut de l’échelle se solidariser avec ceux du bas de l’échelle. Autrefois c’était plus homogène. Le dernier rapport de la Banque mondiale a montré que les riches s’enrichissent davantage. Comment dès lors les amener à se solidariser avec ceux au bas de l’échelle.

Le syndicalisme a permis beaucoup de progrès. Mais si c’était à refaire, de quoi devrait se débarrasser le syndicalisme ?

Je ne parlerais pas de changement. Au contraire, il y a eu des changements dans les lois ces dernières années qui favorisent le patronat. Par exemple, il n’y a plus le droit de grève. Il y a aussi beaucoup de tentatives de porter atteinte aux négociations des syndicalistes dans le tripartisme. Le poids des syndicats a diminué. C’est ce que je regrette. Ce qui me chagrine le plus, c’est le sort des travailleurs bangladais. Ils se donnent à fond et sont exploités. Maurice a une mauvaise réputation dans leur pays suite à ce qu’ils racontent. Peut-être faudrait-il voir comment empêcher l’exploitation des travailleurs étrangers. Autre chose que je déplore à Maurice, c’est que les travailleurs les plus vulnérables sont les femmes et elles subissent des conditions de travail les plus précaires, surtout dans le secteur privé. C’est triste dans la mesure où pour augmenter la maind’œuvre, il faut pousser les femmes dans le secteur du travail. Aujourd’hui, un grand nombre de foyers sont gérés par des femmes, qui se retrouvent seules à travailler. Il faut se concentrer sur cette section de la population sachant, par ailleurs, que beaucoup de femmes ont des difficultés à être productives au travail car elles doivent s’occuper de leurs enfants et des personnes âgées dans leur foyer. C’est pourquoi elles prennent des petits boulots précaires. Il faut pouvoir diminuer leur fardeau.

Qu’en est-il des jeunes et du monde du travail ?

C’est triste mais beaucoup ne sont pas formés pour le marché du travail. Beaucoup de compagnies emploient les jeunes et commencent par une initiation. Nombreux sont ceux qui le ressentent comme une exploitation. Par exemple, un jeune a fait des études, a des acquis pratiques et voudrait intégrer une grande compagnie, mais il y entre comme stagiaire et n’est pas bien payé. C’est la faute au système de formation qui n’a pas préparé le jeune au marché du travail. Il y a aussi des secteurs comme les centres d’appel où les jeunes travaillent à des heures indues.

En conclusion, il est vrai que beaucoup de travailleurs ont progressé mais il ne faut pas oublier ceux qui sont encore exploités. Il faut que le pays devienne un modèle à ce niveau. On dit qu’on juge une nation par la manière dont elle traite les plus faibles. C’est aujourd’hui un crime qu’il y ait des gens qui travaillent et qui sont pauvres. Une personne qui travaille ne devrait pas être pauvre.


ASHOK SUBRON (GWF): « Qu’on reprenne l’esprit d’Anquetil! »

Quelle importance accordez-vous à la Fête du Travail ? Êtes-vous satisfait de la manière dont elle est célébrée chaque année ?

La Fête du Travail est très importante à l’échelle internationale. Elle a été déclenchée aux États-Unis suite à la grève de la faim des femmes dans une usine d’allumettes pour réclamer la journée de huit heures. Conséquence de cette revendication: plusieurs morts. À Maurice, en 1922, des travailleurs ont décidé d’eux-mêmes de ne pas se rendre au travail. En 1938, à l’initiative des tribuns du calibre d’Emmanuel Anquetil, de Maurice Curé et du Pandit Sahadeo, il y eut le premier grand rassemblement par le PTr d’alors au Champ-de-Mars.

La célébration de cette journée en 1938 devait s’avérer cruciale pour la classe ouvrière car cette période marque plusieurs choses, dont l’unification de la classe ouvrière mauricienne qui est composée de deux segments. Le premier est né en 1835 après l’abolition de l’esclavage et le deuxième à partir de 1922. La classe ouvrière mauricienne a un corps et deux bras pour ainsi dire. La période 1923-1943 est connue comme celle de la première flambée unificatrice de la classe ouvrière mauricienne. Le PTr est le premier parti politique qui a incarné la représentation politique de la classe des travailleurs mais qui a aussi représenté les droits socio-économiques sur l’agenda. 1938 marque les deux ans de fondation du PTr. 1938, c’est aussi un an après le grand soulèvement de 1937 qui a entraîné la mort de plusieurs travailleurs sur un établissement sucrier. 1938 marque aussi la déportation d’Emmanuel Anquetil à Rodrigues.

La Fête du Travail est une journée montrant que les travailleurs sont des êtres humains et non des objets. L’esclavage et l’engagisme avaient voulu les transformer en objet. Le 1er Mai démontre que les travailleurs sont des humains qui ont des droits sociaux et des droits à une qualité de vie. Ce jour est devenu férié en 1950 dans la mouvance du PTr d’alors mené par Guy Rozemont. 2018 marque les 80 ans de la Fête du Travail à Maurice. Nous célébrons parallèlement les 80 ans de la naissance du mouvement syndical car c’est en 1938 que nous avons eu le droit de former des mouvements syndicaux à Maurice.

Deux faits historiques à retenir. D’abord, la formation du PTr qui a créé les conditions pour le droit syndical alors cela a été l’inverse en Angleterre. À Maurice, le droit syndical et social a commencé avant le droit politique. C’est le paradoxe de notre histoire. Ensuite, il y a eu les grèves dans les années 70, dont le but était de briser le gel des salaires imposé par les partis politiques et la bourgeoisie d’alors. C’est ce qui a provoqué les grèves et qui a donné naissance au MMM, à la General Workers Federation, à laquelle j’appartiens fièrement aujourd’hui.

Mais, le MMM s’est dépouillé de ses valeurs au milieu des années 80’ à partir de la cassure du parti avec le gouvernement. Il faut souligner que la Fête du Travail a été célébrée la première fois par un mouvement politique ouvrier et non pas un syndicat. Ce qui pose problème aujourd’hui, c’est que les partis politiques n’ont plus cette racine ouvrière. Moi, je m’inspire d’Emmanuel Anquetil, le père du syndicalisme mauricien. Rezistans ek Alternativ est connu pour ses racines ouvrières. Je suis actif au niveau du JNP (NdlR: Joint Negotiating Panel), avec les travailleurs du transport et autres secteurs. Cette année, les organisations dans lesquelles je milite appellent les travailleurs à ajouter une nouvelle dimension historique à la classe des travailleurs: l’émancipation écologique. Les travailleurs sont des humains et leur reconnexion avec la nature est vitale pour leur survie. Nous invitons les syndicats et tout le monde à venir sur la plage de Pomponette entre 11h et 16h pour défendre ce patrimoine. Si Anquetil était là, il serait de la partie.

Le syndicalisme a permis beaucoup de progrès. Mais si c’était à refaire, de quoi devrait se débarrasser le syndicalisme ?

Tant que le système social et économique traitera l’homme comme un objet, comme une extension de la production du marché, le syndicalisme existera. Le syndicalisme a toute sa place dans la société. Quelle leçon peut-on en tirer ? Que les travailleurs et les syndicats doivent contrôler les partis politiques où ils ont mis leur énergie ! Le PTr a été un parti fondé par le sang et la sueur des travailleurs mais les travailleurs ont perdu le contrôle sur ce parti à partir des années 40”. Idem pour le MMM qui a été mis sur pied par le sang et la sueur des travailleurs, mais ceux-ci ont perdu le contrôle depuis les années 80”. Il ne faut pas laisser Rezistans ek Alternativ devenir comme le PTr et le MMM. Il faut, par ailleurs, ne jamais abandonner le combat pour le droit de grève tant que le système de domination existera. Sans la grève, il n’y aurait pas eu l’indépendance ni les droits de base qu’ont les travailleurs aujourd’hui. Malheureusement, plusieurs travailleurs se sont laissés embobiner et ont abandonné le combat pour le droit de grève. Il faut que ce combat soit primordial et qu’il soit inscrit dans la Constitution.

Les travailleurs semblent plus intéressés à assister aux meetings du 1er-Mai que de participer aux réunions des syndicalistes…

Je pense qu’il faut relativiser. Nous avons environ 600 000 travailleurs et 200 000 personnes travaillant à leur propre compte. Il y a donc environ 800 000 personnes qui travaillent. À peine quelque 8 000 vont aux meetings. La grande majorité ne vont pas à ces rassemblements pervers et pro-capitalistes. La ferveur qu’il y avait en 1938, c’est quand les partis politiques étaient enracinés dans la cause ouvrière. Il y avait alors de plus rassemblements. Les travailleurs en ont eu marre des trahisons pas seulement au niveau politique mais aussi au niveau syndical. Je lance un appel aux travailleurs pour qu’on reprenne l’esprit d’Emmanuel Anquetil.

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