Les plaintes à la CCID par un employé de Lee Shim et par le Legal Officer de la GRA – Le DPP : « No further action » contre Jean-Michel Giraud

Les deux enquêtes du CCID qui ont valu à Jean-Michel Giraud, président du Mauritius Turf Club, d’être interrogé Under Warning suite aux plaintes de Kirwin Mathuvirin, un employé de Jean-Michel Lee Shim et directeur de plusieurs compagnies de bookmaking, et Nevin Singh, Legal Officer à la GRA, ont tous deux reçu du bureau du Directeur des Poursuites Publiques la mention « no further action » en fin de semaine. A noter que pour cette deuxième affaire, l’un des commentateurs attitrés de Jean Philippe Laganne, qui a également été interrogé par le CCID Under Warning, a connu la même recommandation du bureau de DPP, c’est-à-dire qu’il ne fallait pas donner suite à cette plainte.

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Il a donc fallu cinq mois pour que deux plaintes frivoles déposées à l’encontre du Président du MTC (OB 326/21 et OB 361/21) connaissent le même sort d’un retour attendu vers le CCID avec l’instruction sans surprise « no further action ». Avant cela, Jean Michel Giraud a dû se rendre au Central Criminal Investigation Department (CCID), en avril et mai derniers, pour des interrogatoires Under Warning pour l’humilier pour son franc parler, mais surtout d’avoir assené ou retransmis des vérités gênantes pour des protégés du pouvoir.

La première plainte fut déposée par un illustre inconnu jusque-là, Kirwin Mathuvirin, qui a connu une fulgurante montée en puissance aux côtés du controversé Jean-Michel Lee Shim, en tant qu’employé, mais aussi comme directeur de nombreuses compagnies de bookmaking faisant partie de ce qui est connu comme le « cloud » du magnat des paris mauriciens mais aussi, dit-on, financier du parti au pouvoir, ce qu’il n’a jamais infirmé jusqu’ici.

Deux plaintes pour disqualifier

Ce sont les déclarations de Jean Michel Giraud lors d’une émission de radio, où il avait attiré l’attention sur le fait que cinq bookmakers, sans toutefois mentionner de nom, ont déclaré moins de revenus par journée de courses alors que la grosse majorité de leurs confrères faisaient des chiffres d’affaires plus importants.  Ainsi, les cinq bookmakers qui travaillent pour le compte du magnat des paris, LJL Bookstar Ltd, MCK Racing Ltd, MDR Top Bet Ltd, LH Kwan Tat & Co. Ltd et MTPK Book Ltd avaient défié Jean-Michel Giraud de venir prouver ce qu’il a affirmé. Il n’est pas inutile de rappeler que Dev Beekharry – membre incontournable mais contesté du board de la Gambling Regulatory Authority (GRA) et qui a une influence certaine sur l’octroi ou pas du PML – et des journalistes avaient aussi été entendus à titre de témoins à charge dans cette affaire.

Par ailleurs, le patron du MTC, qui avait dû quitter le poste suprême sur le board du MTCSL pour permettre à l’organisme d’obtenir son permis d’opération, avait aussi été accusé d’avoir, comme Jean-Philippe Lagane, retransmis sur les réseaux sociaux un article de presse jugé par les récipiendaires de diffamatoire contre la GRA et en infraction à l’ICTA Act. C’est ainsi que l’un des exécutants des basses besognes de son puissant chef hiérarchique, le Legal Officer de la GRA, Nevin Singh, s’est rendu au CCID pour porter plainte contre les deux membres du MTC.

A noter que Jean-Michel Giraud et Jean-Philippe Lagane avaient retenu les services de Me Gavin Glover.

Le blocage du PML en toile de fond

Les deux affaires sont désormais closes et auraient dû lever tous les obstacles au blocage scandaleux du Personal Management Licence du président Giraud qui, à l’origine, était basée sur ces accusations bancales. Mais ayant certainement eu vent de l’issue défavorable que donnerait le DPP à ces deux plaintes, la GRA a visiblement changé son fusil d’épaule en ne faisant dans leur ultime réponse au Judicial review demandé par Jean-Michel Giraud pour son PML, ni mention de son éventuelle qualification comme Personaly Exposed Person (PEP) – comme l’est, d’ailleurs, l’un des grands manitous de la GRA, Dev Beekhary –, ni ces deux affaires montées de toutes pièces par le duo d’enfer des courses mauriciennes, protégées au plus haut niveau au Prime Minister’s Office.

Pour rappel, la GRA a déclaré à la Cour ne pas vouloir donner de PML à Jean-Michel Giraud parce qu’il « would appear » en gros qu’il n’a pas été franc envers la GRA et qu’il aurait éventuellement menti à l’Authority. A noter qu’un appel a été logé contre cette décision pour le moins arbitraire. Il est un secret de polichinelle que parmi ceux qui ont obtenu étrangement le PML, figurent ceux qui sont sujets soit à des enquêtes de police soit des enquêtes de l’ICAC, ou les deux à la fois, ceux qui ont déjà poursuivis en Cour par la Police ou l’ICAC et, pire, ceux qui ont déjà été condamnés par une instance judiciaire.

Une fois n’est pas coutume, il est choquant que des institutions aient été utilisées par la GRA pour régler ses comptes, alors que les services essentiels à d’autres enquêtes plus sérieuses ont été affectés inutilement à ces deux enquêtes avec toutes les dépenses et temps que cela engendre.

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