Liberté religieuse – Constat du département d’état US : Les Assemblées de Dieu toujours pas reconnues comme religion

- Washington : « Non-Hindus have stated they were underrepresented in government »

Dans la section concernant Maurice, le rapport 2020 du Département d’État américain sur la liberté de la religion à travers le monde, rendu public récemment, indique que « le gouvernement n’a pas pris des mesures pour reconnaître les Assemblées de Dieu (ADD) en tant que religion ». La dénomination, rappelle-t-elle, a commencé à demander au gouvernement une telle reconnaissance il y a environ 20 ans, mais « à la fin de l’année, le gouvernement n’avait pas abordé la question et le groupe était toujours considéré comme une association ».

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Le rapport fait par ailleurs ressortir que « non-Hindus have stated they were underrepresented in government ». Toutefois, « il n’existait pas de statistiques fiables sur le nombre de membres de différents groupes religieux représentés dans la fonction publique ». Cependant, dans le rapport de 2011 de la Commission Vérité et Justice, il est mentionné que « l’emploi dans la fonction publique ne représentait pas la diversité ethno-religieuse nationale ».

Le rapport présente un examen complet de l’état de la liberté religieuse dans près de 200 pays et territoires. Il relève les cas de violation de la liberté religieuse, mais aussi les actions positives entreprises par les gouvernements. Le rapport constitue une source d’informations cruciales pour l’élaboration de la politique étrangère des États-Unis. Dans la section concernant Maurice, il est mentionné que le gouvernement reconnaît six groupes comme religions : les hindous, les Roman Catholics, les musulmans, les anglicans, les presbytériens et les adventistes du septième jour. Les autres groupes religieux doivent s’inscrire en tant qu’associations. En tant que tels, ils peuvent obtenir le statut d’exonération fiscale, mais ne peuvent recevoir de subventions comme les six religions reconnues.

Le rapport fait de même état « des tensions de faible niveau entre hindous et musulmans se poursuivaient » ainsi que rapporté par la police. Une nuance est apportée avec la mention du travail du Conseil des Religions, représentant « 18 groupes religieux » et qui « traditionnellement organise des cérémonies et célébrations religieuses interconfessionnelles régulières pour favoriser la compréhension mutuelle et améliorer la collaboration interconfessionnelle entre les communautés religieuses, mais les restrictions de la COVID-19 ont reporté la plupart des événements ».

Le gouvernement américain estime la population mauricienne totale à 1,4 million (estimation au milieu de 2020). Selon le recensement de 2011, environ 48% de la population est hindoue, 26% Roman Catholic, 17% musulmane et 6% chrétienne non catholique, y compris les adventistes du septième jour, les anglicans, les pentecôtistes, les presbytériens, les protestants évangéliques, les témoins de Jéhovah, les membres de l’Église de Jésus-Christ des Saints des Derniers Jours et des membres des Assemblées de Dieu. « Ces derniers déclarent qu’ils sont le deuxième plus grand groupe chrétien après les catholiques, avec environ 50 000 membres. Les 3% restants comprennent des bouddhistes, des bahaïs, des animistes et des individus qui ne déclarent aucune appartenance religieuse. Plus de 95% des musulmans sont sunnites. Il y a environ 100 Juifs, a indiqué le président de la communauté juive. »

Le rapport se base sur le recensement de 2011 pour dire que la population de Port-Louis est principalement musulmane et catholique, tandis que le reste de la population de l’île est majoritairement hindoue. L’île Rodrigues, qui abrite autour de 3% de la population du pays, est catholique à environ 90%.

S’agissant du respect de la liberté religieuse par le gouvernement d’un point de vue juridique, le rapport indique que la Constitution interdit la discrimination fondée sur la croyance et prévoit la liberté de pensée et de religion, y compris le droit des individus de changer, manifester et propager leur religion ou croyance seuls ou en communauté, en privé ou en public. Ces droits peuvent toutefois être soumis à des limitations pour protéger l’ordre public, la sécurité, la moralité, la santé ou les droits d’autrui.
La Constitution interdit également d’exiger des serments contraires à la croyance religieuse d’un individu et interdit l’enseignement religieux obligatoire dans les écoles. Il donne aux groupes religieux le droit de créer des écoles et de dispenser un enseignement religieux aux membres de ce groupe. Ces écoles sont également ouvertes à la population générale. Les citoyens peuvent déposer des plaintes pour discrimination religieuse auprès de l’Equal Opportunities Commission, qui peut ouvrir des enquêtes si elle estime que les droits d’un citoyen ont pu être violés.

Le rapport ajoute que la Constitution stipule que les candidats aux élections doivent s’identifier comme appartenant à l’une des quatre communautés nationales, soit la communauté hindoue, musulmane, sino-mauricienne ou la population générale.
Pour revenir aux membres des Assemblées de Dieu, le rapport mentionne qu’un pasteur a expliqué que le fait qu’ils ne soient pas reconnus comme une religion, les nouveau-nés ne peuvent être enregistrés comme membres des Assemblées de Dieu et les pasteurs ont un accès limité aux hôpitaux et aux prisons.

D’autre part, poursuit le rapport : « Some Christians and Muslims continued to state the predominance of Hindus in the civil service favored Hindus in government recruitment and promotion, preventing Christians and Muslims from reaching higher level positions in the civil service. In general and dating back years, non-Hindus have stated they were underrepresented in government. There were no reliable statistics available on the number of members of different religious groups represented in the civil service. According to the Truth and Justice Commission’s 2011 report, however, civil service employment did not represent national ethnoreligious diversity, and observers believed its conclusion remained valid. »
Au chapitre du statut du respect sociétal de la liberté de religion, contrairement aux années précédentes, « aucun rapport de vandalisme de lieux de culte n’a été signalé », lit-on.

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