Loi du travail : la CTSP soutient le Portable Retirement Gratuity Fund

  • La confédération réclame d’autres amendements à la loi au plus vite
  • Des actions symboliques prévues pour faire entendre leur voix

La Confédération des travailleurs des secteurs public et privé (CTSP) accueille favorablement le Portable Retirement Gratuity Fund, estimant toutefois que « certains points nécessitent des éclaircissements ». L’annonce a été faite ce lundi par le syndicaliste Reaz Chuttoo lors d’une conférence de presse au siège du syndicat, à Rose-Hill. Par la même occasion, la syndicaliste Jane Ragoo invite le gouvernement à apporter les amendements nécessaires à la loi du travail.

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Le Portable Surveillance Allowance Fund, désormais Portable Retirement Gratuity Fund, a été mis sur le site Web du ministère du Travail et le gouvernement a invité des interlocuteurs à réagir. « C’est une victoire pour la CTSP après un combat qui a duré environ 15 ans en vue d’obtenir un Portable Surveillance Allowance Fund. Les propositions affichées sur le Site Web du ministère sont en ligne avec nos demandes. Toutefois, il y a quelques points nécessitant des éclaircissements, que nous comptons soumettre par le biais d’un mémorandum au ministère du Travail », a déclaré Reaz Chuttoo.

Le syndicaliste déplore que le système ne soit pas applicable aux travailleurs étrangers car la loi ne définit pas comment ces derniers seront rémunérés par rapport à leur temps de service. La CTSP propose, entre autres, que les travailleurs obtiennent une rémunération d’une journée comme gratuité après chaque mois de travail. Reaz Chuttoo estime que si on ne paie pas les travailleurs étrangers, la demande d’employer plus de travailleurs étrangers augmentera au détriment des travailleurs mauriciens.

Par ailleurs, Reaz Chuttoo indique que le ministère n’a pas mentionné si les travailleurs bénéficieront d’un “return on investment”. « Les travailleurs auront à contribuer pour 4,8% de leur rémunération, qui iront dans un fonds. Ensuite, cet argent est utilisé dans les projets d’investissement. Donc, le retour de ces investissements doit être remis aux travailleurs », avance le syndicaliste. Et d’ajouter que les 4,8% de rémunération ne sont « pas suffisants », vu que, dans le secteur privé, le salaire de base est relativement bas. « C’est grâce aux heures supplémentaires que le salaire est augmenté », dit-il.

Reaz Chuttoo demande au gouvernement de présenter cette loi « au plus vite » avec amendement à l’Assemblée nationale.

Pour sa part, Jane Ragoo lance un appel au gouvernement, l’invitant à apporter « au plus vite » les amendements nécessaires à la loi du Travail, comme il l’avait promis dans leur manifeste électoral. « Outre le Portable Retirement Gratuity Fund, aucun autre amendement n’a été apporté à la loi, notamment pour protéger les travailleurs au lieu des employeurs. Dans quelques jours, des discussions débuteront par rapport à la compensation salariale, alors que la loi du Travail n’a pas été amendée », avance Jane Ragoo.

La syndicaliste affirme que le syndicat est « tracassé » car les élections générales sont prévues dans un an. « Nous avons déposé trois lois devant le NRB, pour trois secteurs, à savoir la construction, la sécurité et la garde des enfants handicapés. Nous craignons fort que toutes ces lois entrent en vigueur à la veille des élections », affirme la syndicaliste.

Ainsi, la CTSP prévoit une série d’activités pour témoigner leur mécontentement. Le 28 novembre prochain, deux actions symboliques sont prévues à Port-Louis. Reaz Chuttoo affirme qu’il donnera plus de détails à ce sujet après. Le 17 janvier 2019, la CTSP organisera un forum de débat sur la loi du Travail. Le 2 février, se tiendra une grande manifestation à Rose-Hill et, le 8 mars, dans le cadre de la Journée de la Femme, une action symbolique est prévu

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