L’Open University of Mauritius tente l’aventure en terre africaine

En association avec l’Imperial College de Londres, l’Open University of Mauritius offre des cours en Public Health. Ce programme, taillé sur mesure pour Maurice, compte tenu des maladies qui existent dans le pays, semble attirer le continent africain, qui montre également un besoin pressant pour former son personnel soignant à travers des cours qui seront spécialement conçus. L’Imperial College souhaite pénétrer le marché africain grâce à un partenaire mauricien.

- Publicité -

« Ce sont des cours que nous avons mis sur pied avec le concours de l’Imperial College de Londres qui est classé parmi les cinq premiers au monde. Ils nous ont pris du temps en termes d’assurance qualité », a expliqué le Dr Kaviraj Sukon, directeur général de l’Open University of Mauritius, lors de la cérémonie de remise de diplômes à 44 étudiants issus de trois cours différents, lundi après-midi à Curepipe.

Ils sont 21 étudiants qui ont obtenu leur maîtrise en Public Health et 20 autres un diplôme en Meteorology for the Meteorological Technicien.

Selon le Dr Kaviraj Sukon, ces étudiants font partie du premier groupe de ces cours. « Vu l’importance de ces cours qui ont aussi montré l’intérêt des étudiants », l’intervenant a déclaré que « nous voulons élaborer ces cours pour l’Afrique », ajoutant : « Nous avons des problèmes de santé publique tels que le diabète qui touche plusieurs personnes à la fois. Le continent africain a ses propres problèmes ».

Selon le Dr Kaviraj Sukon, c’est l’Imperial College qui offrira ces cours. Et de souligner que ces cours sont estimés à Rs 1 million à Londres, mais ne coûtent que Rs 300 000 à Maurice. « Nous avons pu obtenir ce prix après des négociations », a-t-il dit.

Ces cours concernent essentiellement les professionnels dans la médecine et la santé publique. « Nous avons attendu que le premier groupe soit diplômé pour que nous puissions lancer ces cours en Afrique. » Et de faire ressortir que l’Imperial College veut aussi pénétrer le continent africain.

« Vu leur réputation, cet établissement veut travailler avec un partenaire pour mieux comprendre leurs problèmes. Le cours que nous offrons à Maurice s’adapte pour le marché mauricien et les cours que nous offrirons en Afrique s’adapteront au marché africain », a-t-il dit.

Selon lui, l’Open University sera très bientôt présente en Afrique pour offrir ces cours. Tout comme pour les cours de santé publique, d’autres seront proposés. D’ailleurs, l’exercice de l’étude de marché, dit-on, a déjà été fait. S’ils étaient plusieurs à avoir entamé ces cours au début, quelques-uns, ont en cours de route, cessé ou font une pause avant de recommencer.

Les meilleurs étudiants récompensés

Lors de cette remise de diplômes, Ranjana Sonoo a été la “topper” de son groupe de MSc Public Health. Nutritionniste au ministère de l’Éducation, cette habitante de New Grove dit avoir choisi l’Open University pour sa maîtrise après son premier diplôme obtenu à l’Université de Maurice.

« La collaboration avec l’Imperial College a mis la barre haut. C’était assez difficile de pouvoir réussir les examens qui sont d’un très bon niveau », dit-elle. Malgré les difficultés qui se sont présentées, elle dit avoir obtenu le soutien de l’université, de ses chargés de cours, de ses collègues et de sa famille. Elle espère franchir de nouveaux paliers dans le domaine professionnel et surtout, d’être au service de la population.

Exerçant son métier à l’hôpital de Souillac, Nabil Moradhun est parmi les diplômés ayant obtenu une distinction.

« Ces deux ans d’études n’ont pas été de tout repos. J’ai connu des hauts et des bas, surtout la veille de la soumission des “assignments” ou des dissertations. Il y avait des délais très stricts à respecter. Ce n’est pas facile de pouvoir concilier le travail et les études lorsqu’on a une famille. Ce n’est que grâce aux sacrifices de la famille que j’ai pu réussir », dit-il.

Son choix s’est porté sur l’Open University en raison de sa flexibilité pour les études. Il dit que les avantages de cet établissement l’ont attiré par rapport à d’autres universités. Après l’obtention de son diplôme, Nabil Moradhun souhaite travailler comme Community Physician et poursuivre d’autres études à l’avenir.

Tout comme Nabil Mooradhun, Sarveshwaree Deenoo qui exerce comme médecin à l’hôpital de Flacq est d’avis que les cours étaient assez difficiles. « On devait satisfaire les exigences de l’Imperial College qui sont très élevées. Il fallait faire beaucoup d’efforts et de sacrifices pour réussir », dit-elle, émue.

Elle ajoute que les étudiants doivent être fiers d’avoir réussi, car concilier les études et le travail n’est pas facile. Sarveshwaree Deenoo dit avoir choisi ce diplôme car l’accent est de plus en plus mis sur la médecine préventive. « C’est la clé avant le traitement d’une maladie. Nous avons de la médecine préventive pour améliorer le système de santé à Maurice étant donné les maladies que nous avons », dit-elle. Maintenant son diplôme en poche, Sarveshwaree Deenoo veut continuer son apprentissage car, dit-elle, les études sur la médecine évoluent toujours.

Dans cette liste de 44 étudiants issus de trois programmes différents, Archanah Bachun, qui opère dans le département technique de la station météorologique de Vacoas, a obtenu son diplôme en météorologie.

« Ce diplôme me permettra de mieux faire mon travail. Auparavant, nous faisions des exercices dont le but n’était pas connu. Grâce à ces études, nous connaissons maintenant le but derrière chaque travail que nous faisons », dit-elle. Ses études ont été d’une durée de neuf mois. Archanah Bachun souhaite mettre en application ses compétences acquises. Tous les étudiants diplômés dans la météorologie travaillent à la station météorologique de Vacoas.

Selon le Dr Kaviraj Sukon, ces cours ont aussi été conçus avec l’Open University pour des météorologues. « Ce sont des cours que nous ne publions pas dans la presse. Nous les concevons à travers des discussions avec ceux qui sont dans le domaine. Ces cours sont taillés sur mesure. Très souvent, ils sont offerts sur leur lieu de travail », a-t-il dit.

- Publicité -
EN CONTINU

l'édition du jour

- Publicité -