Lutte contre la drogue – îles soeurs : Saisie de 142 kg de gandia d’une valeur de Rs 100 M

  • Des trafiquants opérant à partir de Grand’Gaube, soupçonnés d’être les commanditaires de cette cargaison de drogue devant être embarquée à La Réunion

● Deux Mauriciens parmi les six suspects appréhendés et détenus lors d’une opération menée par la gendarmerie de Saint-Benoît, vendredi soir

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Une étroite collaboration entre l’Anti-Drug and Smuggling Unit (ADSU) et la gendarmerie de SaintBenoît a débouché sur une importante saisie de gandia dans la région de Sainte-Rose (Anse des Cascades) vendredi soir. Le bilan est conséquent avec 142 kilos de gandia d’une valeur marchande de Rs 100 millions, soit 2,5 millions d’euros selon des estimations des autorités à l’île-sœur. Toutefois, le bateau de plaisance, à bord duquel les dix sacs de sport contenant de la drogue devaient être embarqués à destination de Maurice, a pu prendre la fuite en mer. À Maurice, la National Coast Guard est en état d’alerte pour assurer la surveillance et le contrôle des arrivées en mer, alors que le patron de l’ADSU, le Deputy Commissioner of Police Choolun Bhojoo a fait le saut à La Réunion dès hier matin pour des séances de travail avec son homologue, le colonel Nicholas Michel.

C’est à Anse des Cascades dans la région de St-Benoît qu’ a été menée l’opération de
lutte contre la drogue qui a permis les arrestations des Réunionnais et des Mauriciens

Les recoupements d’informations effectués par WeekEnd auprès des sources concordantes indiquent que cette importante quantité de gandia était destinée à un réseau de trafiquants de drogue, ayant pour base d’opération la région de Grand-Gaube. Mais ces sources ne sont pas en mesure de confirmer si ces trafiquants ont pris le relais de Mike Brasse, celui qui avait bénéficié des faveurs de la police pour obtenir un passeport avant de se faire arrêter à La Réunion avec une importante cargaison de drogue ou si c’est un réseau parallèle, qui s’est engouffré dans un boulevard créé par l’incarcération de Mike Brasse à La Réunion.

Mais l’information vérifiée et vérifiable est que les suspects, qui sont en garde à vue depuis l’opération de vendredi soir, étaient sous surveillance, que ce soit pour les Mauriciens aussi bien que pour les quatre Réunionnais. D’ailleurs, le colonel Michel a laissé entendre à la presse réunionnaise que les trafiquants de l’île-sœur faisaient l’objet de filature policière étroite depuis des semaines déjà. “Nous avons mis en place un dispositif de surveillance et d’intervention à la suite d’une enquête que nous menions depuis de longs mois”, explique le colonel Nicolas Michel, chef de la section de recherches.

Un bateau de plaisance en fuite

La gendarmerie nationale à Saint-Benoît avait pris la décision de passer à l’action en détectant des mouvements de sacs de sport dans la région du Port. Effectivement, les 142 kilos de gandia compressé avaient été placés dans dix gros sacs de sport de couleur jaune, donc; facilement repérables en mer et surtout d’une étanchéité à toute épreuve. Les sacs contenant de la drogue pouvaient être lâchés en mer, le temps qu’ils soient récupérés subséquemment sans problèmes par d’autres complices du réseau. Les autorités réunionnaises et mauriciennes sont catégoriques quant au marché auquel était destinée la cargaison de dogue, notamment Maurice. Un bateau de plaisance, qui était sur place à Anse des Cascades à Sainte-Rose, vendredi soir, a pris la fuite à l’arrivée des membres du GIGN, de la gendarmerie de Saint-Benoît, tout en laissant à terre les six suspects avec leur cargaison compromettante. Le bateau est toujours en fuite, malgré l’intervention de l’hélicoptère de la gendarmerie de La Réunion. La détention de ces six trafiquants de drogue pourrait être d’une durée maximale de 96 heures au terme de la loi en France, soit le temps des séances d’interrogatoire, avant qu’ils ne soient présentés au juge d’instruction. Chacun d’entre eux risque jusqu’à dix ans d’emprisonnement. “Cependant, il n’est pas exclu que ces derniers soient ensuite jugés à Maurice également, où ils encourent jusqu’à 60 ans de prison”, a fait comprendre Choolun Bhojoo, adjoint commissaire et chef de l’unité anti-drogue de Maurice, qui s’est rendu sur place pour constater les faits. Cette opération de grande envergure dans la soirée de vendredi a suscité un intérêt particulier chez des habitants de cette région de La Réunion vu que la principale route d’accès menant à Anse des Cascades avait été interdite par les forces de l’ordre. Ils se doutaient qu’une opération de lutte contre la drogue s’y déroulait, privilégiant davantage la thèse d’un naufrage d’embarcation ou encore l’arrivée de sans-papiers par mer.

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