MAHÉBOURG – Post-Wakashio : Concert de casseroles contre CIM Finance hier

Rezistans ek Alternativ et Lasanble Solider Lakot Sid-Es ont manifesté hier devant les locaux de CIM Finance, à Mahébourg. Casseroles en main, les manifestants ont dénoncé le « harcèlement » subi par des habitants de la localité, sans emploi à cause du Wakashio et qui n’arrivent pas à rembourser leurs dettes. La compagnie aurait même procédé à des saisies, selon Ashok Subron, le porte-parole. Il dénonce « le manque de compassion » et invite le gouvernement à réagir en imposant un moratoire, comme cela a été le cas avec la COVID-19 afin « d’éviter d’irréparable dans cette région ».

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Casseroles en main, les manifestants ont fait du bruit devant les locaux de CIM Finance à Mahébourg. Non seulement pour attirer l’attention, mais aussi pour montrer que de nombreuses personnes habitant la côte sud-est n’ont pas à manger, faute de travail. Doublement touchés par la COVID-19 et le Wakashio, des familles sont au bord du gouffre et doivent subir, malgré tout, le « harcèlement » pour venir rembourser leurs dettes. « Il y a un manque de compassion », dénonce Ashok Subron. Même s’il reconnaît que la loi impose à tout emprunteur de rembourser ses dettes, il a rappelé que nous sommes dans une période extrêmement difficile que personne ne pouvait prévoir. « Nous demandons au gouvernement d’accorder un moratoire pour le Wakashio. Tant que ces personnes qui vivent des activités de la mer ne pourront travailler, tout comme cela a été le cas pour la Covid-19. »
Cette action, a-t-il ajouté, n’est pas seulement contre CIM Finance, mais toutes les institutions financières qui ne comprennent pas la détresse des gens dans cette région de l’île. « CIM Finance a déjà fait des profits de l’ordre de Rs 240 M pour cette année. La MCB a fait des profits de Rs 7 Md. D’autre part, le MIC a puisé Rs 3,1 Md des fonds publics pour aider le groupe Sun à rembourser ses dettes. La banque semble avoir priorité sur la vie des gens. »
Natasha Magrajah, qui a un petit commerce à Mahébourg, témoigne du « harcèlement » subi par des habitants de la région. « Certains ont dû vendre leur bateau. D’autres ont vu leurs biens saisis. Nous avons demandé un Wakashio Survival Scheme au gouvernement. Comment allons-nous faire pour vivre ? » Jonathan Ramchurn, Christelle Roussel et Aurélie Maya témoignent aussi du « harcèlement » subit alors qu’ils traversent des moments très difficiles. Un opérateur de la région, qui avait lancé un business de location de voitures, a vu ses biens saisis, faute de pouvoir honorer ses dettes.
Ce qui mène Ashok Subron à plaider en faveur de plus de compréhension. « Il y a de véritables drames humains qui se jouent dans cette région. J’invite le gouvernement à agir, afin d’éviter l’irréparable. Les gens sont à bout. » Cette action devant CIM Finance à Mahébourg est la première, a-t-il poursuivi. D’autres suivront.

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