Marche citoyenne à Port-Louis : Le rendez-vous de la rue du 29!

Ce matin, ceux qui répondront à l’appel pour participer à la marche citoyenne auront déjà pris leur décision. D’autres, eux, préféreront suivre le déroulement des événements de ce matin en direct de Port-Louis sur les réseaux sociaux. Mais les indications sont qu’une nouvelle marée, cette fois humaine, pourrait déferler sur la capitale, à moins que le dernier des observateurs se soit lourdement trompé sur la tendance au sein de la population.
Entre-temps, à l’étranger, des Mauriciens s’apprêtent à faire preuve eux aussi de solidarité avec la marche citoyenne. D’ailleurs, dès hier, des Mauriciens de Suisse ont manifesté devant le Palais des Nations Unies, alors que nos compatriotes qui se trouvent à Paris se rassembleront cet après-midi devant le Palais des Droits de l’Homme. À Rodrigues, on se prépare également à faire entendre la voix de la rue dans toute sa pluralité en ce samedi 29 août dans le sillage de deux principaux événements, l’épidémie de COVID-19 et la marée noire du MV Wakashio, avec leurs séquelles catastrophiques pour la population.
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Ashok Subron (ReA) : « Debi enn alternativ politik social ek ekolozik »
« On doit tous reconnaître la contribution des actions de Rezistans ek Alternativ, notamment la contestation de la COVID-19 Act, qui a débouché sur le grand sursaut du 11 juillet à Port-Louis. Cette marche a servi de base pour le déclic citoyen de l’affaire Wakashio. ReA a déclenché la plus grande action citoyenne post-indépendance avec l’invention du boom artisanal. Et le lendemain on a vu la mobilisation du peuple mauricien.
« Nou pe asiste ki lepep pe ariv a enn matirite. Nepli fer konfians leta kouma aveg. Se debi enn alternativ politik social ek ekolozik. Pour nous, ce n’est pas qu’un changement de couleur. Il est question de changer le système. Cela doit culminer en un changement constitutionnel. Nou pou desann ave nou fierte morisien. »
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Me Neelkanth Dulloo : « Kan pa ekout lepep, ou fini dan karo-kann »
« Cette marche s’inscrit dans le cadre d’un suivi de l’actualité Wakashio où le peuple mauricien a témoigné de l’inaction du gouvernement à plusieurs niveaux. L’administration du pays a failli dans la gestion de cette catastrophe. La force policière a failli dans ses prises de décision. Il y a eu un manque de coordination au sein du conseil des ministres sur cette situation. Mais n’oublions pas qu’on a eu droit à une liste de problèmes depuis l’installation au pouvoir de ce gouvernement. C’est l’incarnation d’une vision familiale. Députés et ministres sont en train de put up a show. Koumadir nou dan enn fim. `
« Cette manifestation a pour but d’envoyer un signal fort au gouvernement qu’aucun écart de conduite ne sera toléré par le peuple. C’est l’occasion de voice out les mécontentements cumulés depuis la gestion de la COVID-19, avec notamment les amendements des lois qui sont à l’encontre d’une philosophie humaniste. Le gouvernement a tort de croire que la population est docile et ki zot pou fer seki zot anvi ! Le Premier ministre doit prendre bonne note des échos de la rue. Kan pa ekout lepep, ou fini dan karo kann. »
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Dev Sunnasy (100 % Citoyens) : « Montre ki nou pa mouton »
« Nous serons présents avec tous nos membres et supporters à cette marche. Il y a eu tellement d’injustice, d’incompétence, d’opacité et de corruption sans limite que cela ne peut plus durer; il faut envoyer un signal fort. On espère que les Mauriciens ne vont pas se laisser diviser. Ce n’est possible qu’on se fasse gouverner de cette manière.
Avec COVID-19, il fallait reconstruire et jeter de nouvelles bases mais tel n’est pas le cas. Li inportan ki morisien mobilize ek montre ki nou pa mouton e gob tou seki dir nou. Il reste encore quatre ans pour ce mandat. Cette marche est l’occasion pour nous d’envoyer un message à la communauté internationale. Ils ont dépassé les limites et ils nous prennent pour des kouyon. Avec les regards des autres pays braqués sur nous, ils verront ce qui se passe entre le peuple et son gouvernement. Et il ne faut pas qu’on tombe dans le piège communal. »
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Rashid Imrith (syndicaliste) : « Pli nou mobilize, pli nou bann drwa pou prezerve »
« Nous avons décidé de participer à cette marche après des consultations avec Bruneau Laurette. Nous ferons passer nos demandes syndicales lors de cette manifestation. Nous sentons que les droits acquis des citoyens obtenus après des combats datant de l’esclavage jusqu’aux travailleurs engagés, et les fruits récoltés jusqu’ici, sont en passe d’être enlevés. Des décisions du gouvernement ne sont pas bien accueillies, notamment l’application du rapport PRB ou encore les postes vacants supprimés.
« Il est aussi question de la situation qui prévaut au niveau du secteur privé, de la refonte du plan national pension ainsi que du seuil d’éligibilité pour la pension de vieillesse. Le ras-le-bol est évident. La marche du Kolektif le 11 juillet dernier à Port-Louis a été un réveil de conscience de la population. Pli nou nou mobilize, pli nou bann drwa pou prezerve. Si nou kontan lavi, liberte, solidarite, pou bizin mars ansam pou avans pli divan. Avec la catastrophe écologique, nous réclamons un minimum grant de Rs 15 000 ainsi que l’exemption des paiements des services publics comme l’eau, l’électricité et le téléphone pour ceux impactés.»
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Lindsey Collen : « Lalit ne participera pas »
« Nous ne pouvons pas participer à une manifestation appelée par un individu qui n’a pas une histoire connue dans les activités publiques. Nous avons vu son CV, qui n’est pas rassurant à notre avis. Ensuite, nous constatons que la manifestation a été récupérée par les leaders politiques comme Ramgoolam, Duval et Bérenger. De plus, les invitations à la manifestation ne sont pas basées sur des questions spécifiques.
« Une manifestation doit avoir un objectif clair sinon elle n’aura aucun effet. Nous craignons que les organisateurs aient des objectifs inavouables. Les explications données par Bruno Laurette dans les médias font craindre qu’il exclue tout paiement de compensations. Il compare le naufrage du Wakashio à un acte de guerre. Or, aux termes des conventions internationales il n’y a pas de compensation pour un acte de guerre. Il y a une limite en ce qui concerne l’irrationalité qu’il ne faut pas dépasser. Cela peut nous entrainer vers le ridicule.
« Avec Wakashio, le pays a connu une tragédie écologique, sociale et économique. Pour en sortir, il faut un esprit lucide et fort afin de pouvoir compenser tous ceux qui ont été affectés. »
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Arvin Boolell: « Une prise de conscience ! »
« Pour nous c’est une prise de conscience, un réveil de la population unie autour du principe d’appartenance à notre patrie. C’est le retour aux valeurs d’antan. Ce sera l’occasion pour nous d’apporter notre pierre à l’édifice de cette nouvelle société en construction, qui prend en considération les valeurs comme l’écologie, la protection de la flore et de la faune marine, la sécurité et la sûreté, tout en prenant conscience de notre fragilité. Il s’agira de nous recentrer comme une nation autour de la justice, la vérité et la solidarité.
« Nous invitons les réfractaires à ne pas agir avec émotion mais avec raison, et de ne pas avoir une réaction primaire car la richesse de l’île Maurice c’est la salade de cultures, qui la composent. Le Mauricien n’aime pas la violence dans sa vie quotidienne. Il favorise l’harmonie entre toutes les communautés », affirme Arvin Boolell.
« Ce sera une occasion de mettre les pendules à l’heure de la démocratie et du respect des institutions. Ce sera un signal fort envoyé à toutes les institutions ! »
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Joanna Bérenger (MMM) : « Un élan patriotique »
« Ce qui m’intéresse dans cette marche pacifique, c’est surtout l’élan patriotique. Je me sens interpellée par un impératif nouveau. Jusqu’ici, on avait tendance à dire que “Morisien res plingne zame li pa pou desann lor lari”, on voit là que non. Lorsqu’on a trop abusé de la confiance d’un peuple, il est capable de descendre dans la rue en vue de réclamer des comptes. On n’a pas vu cela depuis les années 1960 et 1970. On voit bien qu’il y a un peuple qui veut prendre son destin en main. Il veut un avenir pour ses enfants. Et non pas d’un gouvernement qui regarde juste l’intérêt de sa famille et des petits copains et copines, qui ne pense pas à l’intérêt public et qui détruit notre environnement.
« Les citoyens souhaiteront voir un nouveau cap politique. Une reconstruction sur de meilleures bases. Cela peut paraître idéaliste mais les manifestants espèrent que le paysage politique sera transformé et qu’ils arriveront à rendre le gouvernement plus “accountable”. »
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Reza Uteem (MMM) : « Une mise en garde au gouvernement »
Pour moi, c’est l’occasion pour les citoyens mauriciens d’exprimer leur ras-le-bol envers ce gouvernement depuis qu’il est au pouvoir. Les scandales abondent et le chapelet est connu. La goutte d’eau qui a fait déborder le vase est l’affaire Wakashio. Le gouvernement a mal géré la situation que ce soit avant, pendant et après le naufrage en faisant fi des recommandations des écologistes et des experts étrangers pour finalement couler le bateau.
« Quelque part, ce sera l’acte 2 d’une action qui a commencé par une manifestation il y a quelques semaines. La situation s’est détériorée considérablement. Il reviendra au gouvernement de tirer les leçons qui s’imposent et de rectifier le tir. Cette manifestation esr une une mise en garde au gouvernement. »
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Kushal Lobine (PMSD) :: « Pour que la population s’identifie comme des Mauriciens »
« C’est une marche pacifique et citoyenne pour que la population mauricienne s’identifie comme des Mauriciens. C’est une marche pour le mauricianisme, une marche pour montrer que le communalisme n’a pas sa place dans l’île Maurice d’aujourd’hui et de demain. »
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Xavier-Luc Duval (PMSD): « Non au communalisme, à la corruption et à l’incompétence »
« C’est une marche pour le peuple mauricien. C’est une marche pour montrer que le communalisme n’a pas sa place dans l’île Maurice d’aujourd’hui et de demain et ainsi pour démentir toutes les tentatives des partis au pouvoir en vue de donner une coloration politique à cette marche pacifique et citoyenne. Cette marche est l’occasion pour le peuple mauricien de dire non à la corruption à un moment où on tente d’acheter la conscience de la population.
« C’est également une marche pour dire non à l’incompétence dont nous avons été témoins depuis les dernières élections et d’une politique de je m’en foutisme pratiquée au gouvernement. Ce sera également l’occasion d’adresser un message au judiciaire pour dire qu’on ne peut attendre neuf mois pour qu’il y ait un Recount des voix dans certaines circonscriptions. On ne peut plus tolérer ce genre de chose. »
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Narendranath Gopee (FSSC) : « Mot d’ordre à tous les fonctionnaires »
Je lance un mot d’ordre aux fonctionnaires pour qu’ils soient présents en foule à ce rassemblement. Il est l’heure pour eux de cesser d’avoir peur car l’appartenance politique est un droit constitutionnel. On peut avoir une affinité politique mais lorsqu’il s’agit d’une marche pacifique qui a une dimension internationale, je pense que je ne devrais pas rester insensible à cette mouvance. Pourquoi les Mauriciens en dehors du pays se sentent concernés par cette marche ? C’est parce qu’il y a définitivement un problème chez nous.
« D’abord, ce n’est pas une marche contre le gouvernement. Ce n’est pas une marche qui a une connotation politique ou communale. Il s’agit là de défendre une cause. Cette marche a pour but de demander au gouvernement de rectifier le tir. Si to pa pou kapav redres sa tir la, mo kroir to pou bizin pran enn desizion. Le pays est mal géré. Ils se cachent derrière beaucoup de mensonges en vue d’embêter la population, surtout avec les différentes déclarations du gouvernement sur le Wakashio et le drame des dauphins. Les explications ne sont pas convaincantes.
« Pa kapav an 2020 ena politisien ki pe ankor kouyonn la popilasion. Que les politiciens aient le courage de venir dire toute la vérité, rien que la vérité. Si pa kapav koz la verite, ki li ploy bagaz li ale. Maurice a besoin de politiciens qui se battent pour la classe des travailleurs. C’est une marche politique contre tout ce qui ne marche pas dans le pays, contre les dirigeants qui ne prennent pas de décisions appropriées. C’est une marche contre l’incompétence de nos dirigeants.
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Reaz Chuttoo, (syndicaliste) : « La CTSP ne participe pas en tant qu’entité syndicale »
« La CTSP ne peut pas participer à ce rassemblement car il y a des politiciens qui aspirent à prendre le pouvoir. Nous devons être au-dessus de la chose politique car tout au tard nous allons être confrontés à tel ou tel ou tel parti s’il prend le pouvoir. Nous avons demandé cependant à tous nos membres d’être libres de faire leur choix et de ne pas porter le t-shirt de la CTSP.
« Nous n’allons pas participer à cette manifestation en tant qu’entité syndicale, nous allons faire abstraction des politiciens qui ont enlevé les droits des travailleurs en 2008. Nous avons toujours dit que lorsque les partis politiques sont dans l’opposition, ils présentent une vision. E enn fwa zot vinn opouvwar, zot ena zis televizion. Aujourd’hui nous sommes confrontés au gouvernement actuel sur la CSG. Nous avons dû entamer une grève de la faim pour obtenir le salaire minimum. Si les travailleurs veulent y participer, ils sont libres de faire leur choix en tant que citoyen et votants mais pour les syndicats sur une question d’éthique, ils ne doivent pas apporter un soutien à n’importe quel parti politique auquel ils seront appelés à se confronter tôt ou tard.
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Gessika Frivet (syndicaliste) : « C’est la colère du peuple »
« Je ne pense pas que je serais présente ce jour-là, car je suis dans un moment de prière. Si ce n’était pas le cas, j’aurais fait le déplacement car la colère gronde chez la classe des travailleurs. Ce rassemblement connaîtra certainement un succès car les travailleurs se sentent fragilisés de nos jours. Avec les nombreux cas de licenciement dans le pays, cela ne fait pas honneur à la classe des travailleurs. »
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Haniff Peerun (MLC)  : « C’est le réveil des citoyens »
« Ce rassemblement connaîtra un franc succès car c’est un réveil des citoyens. La population se réveille car il y a une injustice dans le pays. C’est dans la nature humaine. C’est une véritable prise de confiance qui s’opère actuellement. Tous les citoyens doivent se réveiller avec un nouveau Mindset. Lorsqu’on touche à la dignité des travailleurs, c’est tout le peuple qui doit se sentir concerné.
« Nous avons constaté cette mouvance de la population avec le déversement d’hydrocarbure dans l’océan Indien. Toute la population s’est sentie concernée et a décidé de faire cause commune pour sauver le pays. Nous devons être fiers d’être mauriciens et il n’y a pas de place pour le communalisme. Je lance un appel aux travailleurs pour qu’ils viennent à ce rassemblement pour soutenir nos revendications. »
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Clency Bibi (GWF) : « Le ras-le-bol des citoyens »
« Ce rassemblement connaîtra un franc succès car il y a un ras-le-bol des citoyens dans le pays. Tout a commencé par la décision prise par le gouvernement d’amender la loi pour permettre le licenciement des travailleurs durant la période de confinement sanitaire. Jusqu’à maintenant, le gouvernement n’a donné aucune indication quand ces amendements temporaires ne seront plus d’actualité. Les citoyens en ont marre car leur voix n’est pas écoutée et les rencontres avec les dirigeants du pays deviennent inexistantes. Le pouvoir d’achat des travailleurs continuent à baisser et notre roupie continue à dévaluer. La GWF participe à cette marche de protestation pacifique sans aucune connotation politique. Nous sommes là pour soutenir les revendications des travailleurs. Nous participons parce que de nombreux travailleurs ont perdu leur emploi. »
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Deepak Benydin(FPBOU) : « Je suis solidaire, mais… »
Je suis d’accord pour participer à ce rassemblement en tant que citoyen, mais le fait que des dirigeants politiques y participent me met un peu mal à l’aise en tant que président de la FPBOU. Je suis d’accord cependant pour exprimer ma solidarité en tant que citoyen. Il me semble que certains politiciens tentent une récupération politique dans ce rassemblement. Je pense que le combat doit plutôt être orienté autour de l’unité nationale.
« J’ai critiqué dans le passé Navin Ramgoolam pour son inactivité. Aujourd’hui, il vient dire qu’il va agir. Je suis tout à fait d’accord cependant avec le fait qu’il faut une politique pour protéger l’environnement et d’ailleurs, ce vœu fait partie de notre pacte social que nous voulons que les autorités reconnaissent. Nous, à notre niveau, nous sommes d’accord pour un ralliement autour de l’unité nationale et la protection de l’environnement autour d’une cause. Nous n’avons pas oublié “bane katr san kou ki bann politisien fer kan zot revinn opouvwar. Je suis solidaire pour un rassemblement citoyen mais apolitique. J’irai à ce rassemblement tout en restant loin des politiciens. »
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Mouvement social et interreligieux : Un appel à « avoir foi dans les autorités »
Un nouveau mouvement constitué « en deux jours », peu avant la grande marche de ce samedi, et connu sous le nom de Mouvement social et interreligieux pour l’harmonie de l’île Maurice, a invité la population à prendre conscience du « trésor » qu’est « notre unité nationale » et « d’avoir foi dans les autorités ».
Pour Fareed Arzam Khan, l’un des intervenants de ce nouveau mouvement, le pays fait face aujourd’hui à un problème. « Et il nous faut rester unis. Pa al fer divizion, eski se sa ki nou pe rode ? » Il a estimé qu’il faut avoir « foi dans les autorités », car « zot pe fer enn travay, nou bizin deryer zot ». Et d’ajouter : « Nou get sertin pres, ena pe rod sap linite. » Tout en avançant ne rien avoir contre la marche de ce samedi, où tout se fait dans les règles, il a estimé qu’il faut plutôt « faire quelque chose d’utile pour le pays, comme la prière ». C’est ainsi, selon lui, qu’on aidera le pays.
Bushan Ghoorbin, le nouveau président de la MSDTF, a appelé à « bliye nou kouler politik ». Et de poursuivre : « Unissons-nous derrière notre quadricolore et ne laissons personne nous diviser. À 13h, samedi, nous ferons dix minutes de méditation. »
Luxshmee Ramdhun Bundhun, mère de famille, a déclaré que ce n’est pas le moment de pointer du doigt quiconque. « Il faut trouver des solutions ensemble. Je suis triste de voir l’image de notre pays ainsi projetée à l’étranger. »
Pour sa part, Michael Veeraragoo a rappelé que le trésor du pays est notre unité nationale. « Le pape, l’an dernier, a dit qu’il n’a trouvé cela nulle part ailleurs. » Il a appelé « à garder notre calme ».
Pentayah Balraj ajoute que « chaque action que nous faisons aujourd’hui comptera dans le futur ».
Louise Tai Kie se dit fière d’être Mauricienne. « Nou kone nou pei pe pass par bann moman difisil. Nous bizin res soude. Li fasil pwint le dwa me sa fer plis ditor. Bizin travay lame dan lame. »
Asant Govind a fait ressortir que dans d’autres pays, il faut voyager des milliers de kilomètres pour côtoyer une autre culture. « À Maurice, on n’a qu’à traverser la rue… Si le bateau coule, ce n’est pas une communauté qui coulera mais toutes les communautés. » Enfin, Kisnah Sevanandee a dit espérer « qu’il n’y aura pas de dérapage et que Dieu protégera le pays ».

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