Mariage civil du pilote Hofman — Des « manœuvres dilatoires » du PMO évoquées

Le pilote de MK devra attendre jusqu’au 26 avril pour rencontrer les officiers du Prime Minister’s Office et ceux de l’état civil

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Le pilote belge Patrick Hofman, dont le permis de résidence avait été retiré par le PMO le 7 octobre 2017, aura une fois de plus à prendre son mal en patience avec les autorités mauriciennes. Sa demande pour contracter le mariage civil avec sa compagne de longue date Isabelle L’Olive ayant été rejetée par le PMO, le couple avait eu une rencontre avec les autorités concernées le 23 janvier. Bien que le pilote avait informé au préalable les officiers par écrit du fait qu’il serait accompagné de son homme de loi, ceux-ci ont finalement refusé de tenir ladite réunion. Raison invoquée : ils veulent à leur tour faire appel à leur homme de loi. Du coup, Patrick Hofman, qui devait quitter le pays juste après cette rencontre, devra encore patienter trois mois.

Du côté des proches du pilote, on évoque des “delaying tactics” du PMO dans cette affaire. « Il n’y a aucun argument avancé et ils savent bien que le permis de résidence a été retiré de façon illégale », soutiennent ses proches. Pour sa part, après avoir reçu la lettre de refus, Patrick Hofman, qui n’était alors pas au pays, avait écrit aux autorités pour faire savoir qu’il rentrerait dans deux semaines et qu’il se présentera pour une rencontre à l’état civil.

Le pilote les avait informés qu’il sera accompagné de son homme de loi pour cette rencontre. Mais le 23 janvier, les officiers auraient fait comprendre à Patrick Hofman que la réunion ne pourrait avoir lieu car ils n’étaient pas au courant que son avocat serait présent, expliquant qu’ils devront à leur tour faire appel à leur homme de loi.

Selon nos renseignements, les autorités savaient déjà que le pilote repartirait et ne serait pas disponible de sitôt. Ainsi, on se demande si le PMO ne serait pas en train d’employer « des manœuvres dilatoires afin de retarder cette affaire » car ils étaient bel et bien en présence de la lettre du pilote dans laquelle ce dernier les informait que son avocat l’accompagnerait à la réunion du 23 janvier. « Il est clair qu’ils ont agi intentionnellement. Ils veulent freiner des quatre fers et retarder l’échéance. Ils ont enlevé le permis de résidence de façon illégale et c’est là une façon tout à fait légale de le récupérer. Les autorités savent bien que le couple est ensemble depuis longtemps et qu’ils attendaient le divorce du premier mariage du pilote », soutiennent les amis de ce dernier.

Par ailleurs, l’entourage du pilote trouve « absurde » l’argument avancé par le PMO selon lequel sa démarche est une tentative déguisée d’acquérir le statut de résident car, en tant que touriste, il a déjà le droit de rester six mois. « C’est l’industrie du mariage à Maurice qui va en prendre un sale coup car la loi s’applique à tout le monde », disent-ils.

Rappelons que le 26 décembre 2018, le couple avait décidé de faire leur demande de mariage civil auprès de l’état civil après 12 ans et 10 mois de vie commune. Mais dans une lettre en date du 8 janvier dernier, le PMO avait refusé d’accéder à cette demande, percevant cette démarche comme une tentative d’obtenir la nationalité mauricienne à travers un mariage. « As a non citizen of Mauritius, you are trying to marry a citizen of Mauritius for the sole purpose to automatically acquire the status of resident », écrit le PMO dans sa lettre de refus.

Or, pour le couple, la décision de demander à célébrer leur mariage est « tout à fait légitime » car Patrick Hofman vient seulement d’obtenir son divorce après 13 ans et vit avec sa compagne depuis longtemps. Le PMO avait enlevé le 7 octobre 2017 le Permanent Residence Permit, qui avait été émis officiellement au pilote, le 28 avril 2016 pour une période de 10 ans sous l’article 5 A de l’Immigration Act. Depuis 2003, il avait un contrat en tant que Flight Captain avec Air Mauritius. En octobre 2017, il devait prendre le vol à destination de Perth mais, pour des raisons de santé, il n’avait pu le faire.

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