Mauvaise gestion | Listed Companies Shareholders Association – Une commission d’enquête réclamée sur MK et la SBM

L’institution d’une commission d’enquête sur la gestion d’Air Mauritius depuis ces 15 dernières années a été réclamée avec insistance vendredi par les dirigeants de la Listed Companies Shareholders Association, Awadh Balluck et Raj Ramlugun. « Nous savons que le gouvernement refusera de répondre aux interpellations des parlementaires sur Air Mauritius et sur la State Bank of Mauritius parce que ces compagnies sont cotées » en Bourse. « C’est la raison pour laquelle nous demandons à l’actionnaire majoritaire d’Air Mauritius de demander l’institution d’une commission d’enquête sur les deux compagnies. »

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« Nous soutiendrons les demandes du grand actionnaire, à savoir le gouvernement, que ce soit pour Air Mauritius ou pour la State Bank. Il est important pour nous de savoir qui sont les responsables de la situation dans laquelle se trouvent aussi bien Air Mauritius que la SBM », ont déclaré Awadh Balluck et Raj Ramlugun. Et de poursuivre : « Nous voulons savoir si ces compagnies ont fonctionné selon les normes de la bonne gouvernance. Pourquoi se trouvent-elles dans une telle situation aujourd’hui ? »

Awadh Balluck et Raj Ramlugun estiment que l’injection d’argent dans de ces compagnies donnera toujours les mêmes résultats aussi longtemps que leurs structures administratives restent inchangées. Raj Ramlugun qui a travaillé à Air Mauritius observe que l’association y suit la situation depuis 2000. « La présidence et le gouvernement doivent instituer une commission d’enquête sur la gestion d’Air Mauritius depuis ces 15 dernières années », souligne-t-il. Et d’ajouter qu’il a perdu tout respect pour ceux qui gèrent la compagnie aérienne et qui sont responsables de la situation. « Ce sont les travailleurs qui paient aujourd’hui les pots cassés », observe-t-il.

S’agissant de la situation à la State Bank of Mauritius, Awadh Balluck se demande comment une banque qui se respecte peut accorder des prêts sans garantie pour un montant de plusieurs milliards. « Est-ce ainsi qu’on gère une banque ? » se demande-t-il Pour lui, l’État doit prendre les choses en main et instituer une commission d’enquête afin de comprendre « ce qu’a fait le “top management” ».

Poursuivant son analyse, il dira que l’administrateur Sattar Hajee Abdoula a affirmé que le Covid-19 a été la goutte d’eau qui a fait déborder le vase. « C’est la raison pour laquelle nous voulons savoir ce qui s’est passé avant la Covid-19. »

Citant un extrait d’un rapport de Mckinsey pour Air Mauritius en 2015, il observe que ce consultant avait alors constaté qu’il y avait un « overstaffing in certain areas of the company while there is unstaffing in some other areas ». À aucun moment, Mckinsey n’a parlé de « staffing on the over all ». Il dit aussi noter que la question de la productivité avait été évoquée dès cette époque. « Pourquoi donc Sattar Hajee Abdoula veut mettre tout le monde dans un même panier ? »

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