MBC : Un cas de corruption allégué qui fait du bruit

Un spécialisé de la couverture des sujets sur la NHDC bénéficie d’une maison de cet organisme

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La gestion du décès de SAJ très critiquée, même en interne

C’est un cas de corruption allégué qui fait du bruit. Un spécialisé dans la couverture des activités de la National Housing Development Company à la MBC a obtenu, avec un gros coup de pouce de son supérieur hiérarchique, une maison de ladite compagnie dans l’est du pays.

Un simple retour en arrière sur le nombre de reportages consacrés à la NHDC pourrait choquer plus d’un, dit-on, dans les couloirs du service audiovisuel public sur ce qui ressemblerait à un cas de conflit d’intérêts.

Là où le dossier se corse, c’est que l’heureux bénéficiaire ne réside pas dans la maison de la NHDC, mais dans la demeure sise dans une propriétaire familiale dans le sud.
Plus grave, selon les voisins qui ont, de temps en temps, repéré le véhicule de la MBC, c’est que la maison de la NHDC sert de lieu de libation et de festins entre le propriétaire et ses amis. Un genre de maison de la NHDC transformée en « baz la faya » !

Les voisins qui osent protester sont carrément insultés et menacés. Son alibi : sa proximité avec son supérieur hiérarchique, qui lui-même se présente comme un « zenfan lakaz » de Pravind Jugnauth.

S’ils avaient dans un premier temps fait le dos rond, les voisins, exaspérés, ont finalement décidé de saisir l’ICAC, mais aussi la NHDC sur les frasques du bénéficiaire dont l’acquisition récente d’une BMW donne lieu à toutes les conjectures.

Les excès

Voiture qu’il gare d’ailleurs sur les aires de stationnement réservées à la direction. Et aussitôt sa berline garée, il s’engouffre dans un véhicule de la corporation pour effectuer les petits travaux de sa hiérarchie, comme véhiculer la famille et aller vérifier que tout se passe bien dans un bungalow privé à Flic-en-Flac.

A la MBC, des employés, dégoûtés par leur direction et leurs syndicat collabo, ont décidé de se tourner vers l’opposition parlementaire pour tenter d’obtenir des réponses sur les excès qui se déroulent au sein de la corporation.

Ils veulent que les élus vérifient que le directeur envoie bien chaque jour des infos et des vidéos à des personnes se trouvant dans l’entourage du Premier ministre pour obtenir le feu vert avant d’aller de l’avant avec les sujets qui passent dans le journal télévisé.
La frustration est d’autant plus grande parmi les salariés de la MBC qu’ils ont reçu leur dernier salaire sans les allocations et les heures supplémentaires dues. Et ce pendant que des protégés, eux, décident quand travailler et comment faire fructifier leur overtime.
C’est aussi la révolte à Réduit. L’objet de la colère en interne, des journalistes qui ont un tant soit peu le sens de l’info et des grands rendez-vous : la manière dont la MBC a annoncé et couvert le décès de Sir Anerood Jugnauth dans la soirée du jeudi 3 juin.
Abonnés
absents

La direction, paniquée, était dans ses petits souliers et ne savait plus sur quel pied danser. C’est bien après que les radios et autres sites d’information ont annoncé la mort de l’ancien chef d’état que la MBC a pris le train en marche et qu’elle a fini par faire l’annonce, mais, là aussi, sans modifier son programme.

La direction attendait apparemment un signal du PMO pour faire le travail qui est attendu d’un service public. Plus aux ordres que ça, tu meurs ! A ceux qui faisaient valoir que la MBC ne pouvait pas jouer aux abonnés absents sur une nouvelle d’une telle ampleur, la réponse a été « kan mo pou gayn problem, zot ki pou vine tir mwa ? »
Il paraît qu’il a fallu un appel de Rama Valayden pour que la programmation soit revue ce jeudi soir du 3 juin. Alors qu’on aurait pu penser qu’avec les images dont elle dispose, la MBC avait déjà depuis longtemps en boîte tout un programme sur le parcours et la vie de SAJ. Non, la plupart des responsables, rédaction et administration, suivaient tranquillement les événements sur les sites des concurrents privés de la MBC.

Et, comme à la MBC, on ne fait jamais les choses à moitié, rien de bien significatif jusqu’à vendredi lorsque ce décès sera transformé en campagne à la gloire du MSM.

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