Pierre-Guy Noël, Group CEO : « C’est un projet de longue durée. On se donnera les moyens pour le réaliser »
Avec « Success Beyond Numbers », le groupe MCB a présenté ce matin un ambitieux programme de dévéloppement durable qui intégrera, d’une part, les objectifs de développement durable des Nations Unies et, d’autre part, qui visera à être le plus inclusif possible en termes de soutien à l’économie nationale, à la protection de l’environnement et aux progrès et bien-être de l’individu et de la société en général. « C’est un projet de longue durée mais nous allons nous donner les moyens de sa réalisation », a déclaré Pierre-Guy Noël, Chief Executive du groupe, lors d’une conférence de presse au siège de la division de communications du groupe, au Harbour Front Building, où il était entouré d’Alain Law Min et de Raoul Gufflet, respectivement Chief Executive et Chief Executive adjoint de la MCB Ltd.
Lancé en interne le 18 octobre dernier, le Corporate Sustainability Programme du groupe MCB a déjà obtenu l’adhésion de l’ensemble des quelque 3 500 employés basés à Maurice et dans les pays de la région. La direction du groupe veur maintenant fédérer les clients et la population. « Nous croyons fermement que le succès d’une entreprise ne se mesure pas uniquement en fonction de profits réalisés mais surtout en termes de son implication dans la société, de ses responsabilités sociétales et de ses actions favorisant le développement de l’individu et de la communauté », a souligné Pierre Guy Noël. Le programme de développement durable se décline en trois piliers : 1) la contribution du groupe au développement d’une industrie locale solide, dynamique et durable; 2) la valorisation du patrimoine culturel et environnemental; et 3) les actions du groupe pour assurer le bien-être individuel et communautaire.
Élaborant sur les actions que compte mener le groupe MCB sous chacun de ces trois piliers, Raoul Gufflet a indiqué que pour ce qui est du soutien à l’économie locale, les mesures envisagées viseront à booster le développement de l’industrie, en particulier des petites et moyennes entreprises, et, surtout, à la promotion du “Made in Moris”. Ces mesures seront accompagnées d’un programme de sensibilisation des Mauriciens pour qu’ils changent leurs habitudes de consommation et se tournent vers des produits sains pour protéger leur santé. Le groupe bancaire accompagnera les entreprises et entrepreneurs proposant des produits sains pour les consommateurs. La MCB apportera également sa contribution aux actions de l’Association of Mauritian Manufacturers (AMM) pour faire avancer le “Made in Moris”. Elle soutiendra les entreprises dans les domaines de l’écotourisme et de la production d’aliments bio.
Quant aux volets environnemental et culturel, l’institution financière a annoncé que des mesures de soutien aux organisations luttant pour la protection de la faune et de la flore sont étudiées. Le groupe a également décidé d’encourager la production artistique, de promouvoir l’art et la culture par le biais du support de la langue créole, et le développement artistique à travers, entre autres, le concours de chant « VIBE ». Par ailleurs, la finance verte sera accentuée à travers la diversification du portefeuille de financement des projets d’énergie renouvelable.
Présentant le troisième pilier (Agir pour le bien-être individuel et collectif des Mauriciens), Raoul Gufflet a laissé entendre que les projets à mener portent sur l’investissement dans l’éducation afin de « faire de nos enfants des agents du changement et de l’innovation ». Le groupe continuera sa mission d’inclusion sociale en intégrant davantage de succursales dans les communautés locales tout en incitant son personnel à s’engager dans des actions sociales et environnementales. Le maintien de la santé et le bien-être en entreprise, en commençant par la MCB, et ensuite en faisant la promotion de Maurice en tant que destination sportive de choix sont aussi inscrits au programme du groupe.
S’étendant sur les actions concrètes qui seront lancées en 2019, Alain Law Min a indiqué que pour ce qui concerne la dynamisation de l’économie locale, le groupe MCB s’appuiera sur les conclusions d’une étude entreprise par un cabinet de consultants indépendants. Les conclusions seront présentées aux acteurs économiques le 23 janvier 2019 avec pour objectif d’éliminer les « fuites économiques » et de voir comment créer davantage de valeurs pour les entreprises locales et valoriser encore plus le savoir-faire mauricien. L’implication de la MCB aura donc pour but de créer un véritable écosystème de mise en relation de différents acteurs de l’économie locale qui pourraient se soutenir mutuellement pour créer une valeur ajoutée accrue. En parallèle, la MCB renforcera son partenariat avec « Made in Moris ».
Pour ce qui est de la préservation de l’environnement, Alain Law Min a annoncé que les nouvelles cartes bancaires de la MCB passeront à 100% au plastique écologique et seront mises sur le marché dans le courant du premier semestre 2019. De plus, avec le déploiement de la 3e ligne SUNREF de l’Agence française de développement (AFD), le « Green Loan » de la MCB sera proposé aux clients corporate et individuels.
Quant à la valorisation culturelle, la direction de la MCB fait ressortir qu’elle prend déjà forme à travers des actions déjà existantes, dont le programme VIBE, qui a été conçu dans le but de valoriser les talents vocaux du pays et leur fournir une plateforme d’expression professionnelle. VIBE met aussi en valeur les métiers de la scène et donne du travail pendant 8 à 9 mois à une centaine de personnes.
Les dirigeants du groupe MCB ont affirmé que l’ensemble du personnel sera le pivot du programme de développement durable intitulé « Success Beyond Numbers ». Les employés bénéficieront d’un jour de congé leur permettant de s’impliquer dans des actions sociales. Un jour de volontariat par salarié sera institué en 2019.
Le groupe annonce par ailleurs que la politique de qualité de vie au travail via la création d’une crèche d’entreprise à Saint-Jean et le renforcement du temps partiel ou du télétravail font partie du programme. Des groupes de travail sont constitués pour prendre la responsabilité de mener à bien les objectifs visés sous chacun des trois piliers identifiés. « Nous ne faisons pas du CSR depuis hier et avons toujours apporté notre contribution dans les domaines du sport, de la culture, des arts et de la lutte contre la pauvreté. Les temps ont cependant changé et les défis qui guettent le monde entier nous poussent à prendre conscience du fait que le succès d’une entreprise ne se mesure plus uniquement par les roupies ou le PIB. D’où “Success Beyond Numbers” qui se veut être aussi un héritage que nous laisserons aux générations futures », soutient Pierre Guy Noël.