Me Sauzier à l’ICAC : Me Sauzier à l’ICAC : « Alvaro Sobrinho « Alvaro Sobrinho constitue un risque »

  • Banking Risky Exposure de Rs 3,5 milliards: deux versions d’une même Letter of Facility à ce consortium d’Afrique de l’Est engagé dans un partenariat avec un conglomérat à Maurice
  • Un haut cadre de cette société africaine a déjà fait l’objet de tracasseries pour chantage

L’Africa Strategy représente un véritable casse-tête pour la direction de cette banque commerciale avec dans ses livres de comptes un Risky Exposure de l’ordre de Rs 3,5 milliards. Ces derniers jours, les banquiers concernés ont multiplié les contacts sur le plan légal en vue de tenter de « tie the loose ends » de cette affaire à fort parfum de scandale. La réunion d’urgence du Special Audit Committee s’est déroulée hier matin dans les locaux de cette banque mais à hier soir très peu de détails ont transpiré sauf que des éléments douteux de ce dossier continuent à émerger.

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La banque aura du fil à retordre pour expliquer l’existence de deux versions de la Facility Letter de l’ordre de Rs 7 milliards octroyées à ce consortium d’Est-Afrique en partenariat avec un important conglomérat local. Cette affaire, qui fait l’objet du Talk of the Banking World depuis la fi n de la semaine, n’a pas eu pour effet de reléguer au second plan un autre scandale sous l’Angola Connection. Ainsi, hier, Me Maxime Sauzier, Senior Counsel, a été entendu par l’Independent Commission Against Corruption dans la Planet Earth Institute/State House Saga. Ce Senior Member at the Bar, dont les services avaient été retenus par le Board of Investment (BOI) pour les besoins de Legal Advice au sujet des placements immobiliers de plus de Rs 1 milliard d’Alvaro Sobrinho, a confirmé ses propos initiaux.

Pendant une heure, Me Sauzier, qui avait déjà été entendu par l’ICAC, aurait fait ressortir en substance que « le multimilliardaire portugais constitue A Reputational Risk to the Financial Sector of Mauritius ». Me Sauzier avait été entendu au sujet de la demande de Vango Properties Ltd en date du 22 août 2017 pour l’acquisition de 12 complexes IRS de la société Le Loiret Ltd, une fi liale de Royal Park Ltd sous le Property Development Scheme. Le coût était de Rs 296 millions alors que le plan global portait sur 34 complexes pour des placements immobiliers d’un peu plus de Rs 1 milliard. Après l’étape d’hier, Me Rishi Pursem, Senior Counsel, également approché par le BOI dans cette affaire, devrait se rendre au QG de l’ICAC pour les besoins du même exercice alors que l’étau se resserre de plus en plus autour du BOI au sujet de ces autorisations, annulées en début d’année pour non-respect des conditions imposées.

Par ailleurs, un autre front dans l’Africa Strategy a été ouvert au vu de la réunion de l’Audit Committee de cette banque avec des facilités bancaires à risque pour un montant d’au moins Rs 3,5 milliards, comme annoncé dans Le Mauricien d’hier. Des membres de la direction de cette banque ont sollicité des avis légaux en vue de se couvrir lors de toute enquête qui pourrait être diligentée par la Banque de Maurice subséquemment. Des milieux proches de cette banque tentent de relativiser ce scandale même si au fond des zones d’ombre perdurent sur les dessous de cette affaire. Un des derniers éléments, qui a été confi rmé lors de la réunion spéciale de l’Audit Committee d’hier matin, est l’existence de deux versions de la Letter of Facility émise par la banque au nom de consortium pour un montant de Rs 7 milliards. Dans un des documents, le montant des dépôts fixes en dollars amé- ricains à la banque Pledged en garantie est mentionné spécifiquement. Dans l’autre, ce détail est occulté.

À la banque, on fait comprendre que cette situation est intervenue à la demande du client en vue de ne pas divulguer les détails de ses opérations bancaires aux autorités de ce pays d’Est Afrique. Un détail, qui n’aura pas échappé aux avertis et qui devrait compliquer l’équation, est que ce même consortium est lié avec une société détenant une Global Business Licence de la Financial Services Commission. Mais déjà des développements sont intervenus dans ce pays d’Afrique de l’Est. Un des hauts cadres, maîtrisant ce dossier, fait l’objet de tracasseries avec la justice.

Auparavant, il avait proféré des menaces à l’effet qu’il allait divulguer et dénoncer les pratiques financières et bancaires adoptées par le consortium. Il aurait mis son plan à exécution avec des révélations fracassantes aux autorités de ce pays. Affaire à suivre vu que le First Deputy Governor de la Banque de Maurice était vu dans les couloirs du Prime Minister’s Office en fin de journée d’hier…

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