Météo – Coopération régionale – Changement climatique : projet de Rs 2,7 Mds de la COI

  • Le concours financier de l’Agence française de Développement (AFD) sollicité à hauteur de Rs 2 milliards pour le projet Hydromet au bénéfice de 14,6 millions d’habitants des îles de l’océan Indien
  • Un Consultative Meeting de haut niveau convoqué jeudi aux Affaires étrangères pour valider la stratégie sur le plan national

Les effets du changement climatique demeurent un défi majeur pour les îles de l’océan Indien. Dans cette perspective, la Commission de l’océan Indien (COI) assure la coordination du projet Hydromet avec, pour objectif principal, de “Building Regional Resilience through Strengthened Meteorological, Hydrological and Climate Services” réunissant les principales îles de la région du sud-ouest de l’océan Indien, à savoir Maurice, Madagascar, les Comores et l’archipel des Seychelles. À ce stade, la mise à exécution de cet ambitieux programme nécessitera des injections de fonds de l’ordre de Rs 2,7 milliards, l’AFD étant appelée à proposer une enveloppe de “Grant” de l’ordre de Rs 2 milliards dans le cadre d’un “Green Climate Fund Funding Proposal”, la contribution des autres pays membres de la COI complétant cet investissement initial, capable d’atteindre les Rs 9 milliards à moyen terme compte tenu de l’enjeu du changement climatique.

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Après une première série de concertations sur le plan régional, menées sous l’égide de la COI pour définir les principales composantes de l’Hydromet Project à la fin de l’année dernière, notamment les 26 et 27 novembre, la balle est maintenant dans le camp des États membres de la COI en vue de définir la stratégie sur le plan national. À cet effet, le ministère des Affaires étrangères, le Focal Point National pour les interventions de la COI, a convoqué jeudi un Consultative Meeting des “stakeholders” au niveau des différents ministères pour valider les différentes étapes de la réalisation de ce projet.
Les principaux intervenants à la réunion de jeudi et dans l’avancement sont les responsables de la Climate Change Division, du National Risk Reduction and Management Centre, des services météorologiques, du National Parks and Conservation Service, du Forestry Service, de la National Development Authority, notamment la Land Drainag Authority, la Water Resources Unit et le ministère des Infrastructures publiques. Du côté de la COI, on souligne : « Ce projet vise à accroître la résilience régionale par le renforcement des services météorologiques, hydrologiques et climatologiques dans les pays membres de la COI. Il s’agit d’un projet régional d’adaptation au changement climatique proposé au financement de Fonds vert pour le climat, de l’AFD et du programme Intra-ACP de l’Union européenne. »

Techniquement, le projet Hydromet sera au bénéfice direct de 14,6 millions d’habitants, de même qu’indirectement de 29,1 millions de personnes, représentant la population des quatre États membres de la COI. La gestion du projet sera assurée par la COI en étroite collaboration avec l’AFD. Le document du projet élaboré note : « The Indian Ocean Commission will receive support from national project coordinators based in the meterological services of Comoros, Madagascar, Mauritius and Seychelles. The governments of these four countries as well as users and end-users, such as sectoral ministries, private sector and local communities have been consulted during the process of preparing this proposal. »

Le projet Hydromet comprend trois composantes, soit l’aspect de “capacity building, institutional development and regional cooperation”, la collecte et l’analyse de “high-quality climate-remlated data, improved climate risk assessments and climate change projections” et, finalement, un “enhanced use of climate services for climate change adaptation and disaster risk reduction”. Le rapport établi pour soutenir cette demande de financement du Green Climate Fund soutient : « Through these three components, the proposed project will enhance climate change adaptation in Comoros, Madagascar, Mauritius and Seychelles. The proposed project will not only improve the livelihoods of vulnerable communities who are increasingly exposed to climate hazards under climat change conditions, but also enable sustained economic growth in key sectors : agriculture, fisheries and tourism. »
Au chapitre des avantages, mention est faite que « the project will contribute to improve understanding of climate change impacts and enhance adaptation process reducing the vulnerability of a significant proportion of communities in the South West Indian Ocean region ». On y note ainsi une « imroved availability and access to timely early warnings with expanded outreach, there fore less exposure to risks and avoided damages and losses for vulnerable communities and sectors ».

Passant en revue les effets du changement climatiques dans les quatres États membres de la COI engagés dans le projet Hydromet, les spécialistes notent que dans le cas de Maurice, « the adverse impacts of climate change are already being experienced in terms of temperature rise, decrease in rainfall amount, sea level rise, accentuated beach erosion and increase in ferquency and intensity of extreme weather events such as flash floods ». De 1951 à 2014, les statistiques officielles révèlent un réchauffement de 1,2°C à Maurice et à Rodrigues, une montée du niveau de la mer de 5,6 mm par an et une baisse de la puviométrie de 8%.

« Finally, a study conducted by the Mauritius Meteorological Services for the periods 1975/76 to 2014/15 shows that, although mean numed of named tropical storms/cyclones in the South West Indian Ocean has not changed, the frequency of storms reaching at least tropical cyclone strength has increased », fait ressortir la dernière analyse, ajoutant que « climate change impacts on coastal developments are a significant threat for the tourism industry, which accounts for 8% of GDP and 10% of total employment and is one of the main drivers of the economy ». L’agriculture subit également de plein fouet les conséquences du changement climatique car les activités agricoles sont « sensitive to shifts in temperatures, rainfall patterns, and extreme events, like cyclones ». Et de poursuivre : « The resulting decrease in food-crop production could have serious impacts on nutrition and health. »

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