Metro Express : chaos à Rose-hill

C’est la grande pagaille à la gare de Rose-Hill depuis lundi, et ce en raison des travaux effectués dans le cadre du projet Metro Express. L’espace à la gare a en effet été réduit de 50%. De plus, de nouveaux stands ont été construits pour les passagers. Ces derniers ainsi que les chauffeurs et les receveurs d’autobus ont du mal à s’adapter à la nouvelle structure.

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En raison des travaux d’infrastructures entrepris dans le cadre du projet Metro Express, les auto- bus ne sont plus autorisés à stationner à la gare. Un terrain, sis à l’arrière du Central Electricity Board (CEB), a été mis à la disposition des chauffeurs pour stationner leurs bus en attendant leur prochain départ de la gare de Rose- Hill. De plus, des changements ont été apportés à l’ancienne structure de la gare, laissant seulement 50% de l’espace à la circula- tion des autobus. Les chauffeurs disent « craindre » des accidents dans l’enceinte de la gare et les membres du public sont aussi confus qu’eux. Alors que les anciens stands ne sont plus utilisés, de nouveaux ont été construits, mais il fau- dra du temps pour que les gens s’y habituent. Un communiqué de la National Transport Authority (NTA) a été émis en début de semaine pour informer le public ainsi que toutes les parties concernées que des travaux d’infrastructures seront entrepris à la gare de la Place Cardinal Margéot, à Rose-Hill, dans le cadre du projet Metro Express. Par conséquent, les chauffeurs sont priés d’utiliser leurs stands respectifs pour déposer et embarquer des passagers. De plus, les chauffeurs ne sont plus autorisés à stationner leurs bus dans l’enceinte de la gare. Un terrain vague, à l’arrière du CEB, a été mis à leur disposition pour le stationnement des bus en attendant l’heure du départ.

Cette situation a provoqué une désorganisation dans la gestion des trans- ports dans l’enceinte de la gare de Rose-Hill. Les Traffic Officers des dif- férentes compagnies de transport déplorent « le manque de considération des autorités » face aux pro- blèmes auxquels ils ont à faire face au quotidien depuis cette annonce. Sunil Seeburrun, Traffic Officer des bus individuels, est re- monté. « Contrairement au passé, les bus doivent entrer dans la gare et sortir par la même voie. Avant, les chauffeurs déposaient les passagers à l’extérieur de la gare. Désormais, ils doivent le faire à l’intérieur, où ils embarquent aussi les pas- sagers. Ce qui fait qu’il y a une foule de personnes dans l’enceinte de la gare, surtout aux heures de pointe, ce qui est dangereux car le public ne sait pas où passer et où traverser. Ils sont confus et nous craignons des accidents », déplore le Traffic Officer.

Horaires impossibles à respecter

En ce qu’il s’agit du stationnement sur un terrain qui se trouve à une cer- taine distance de la gare, Sunil Seeburrun explique que les chauffeurs ne parviennent plus à respecter le “planning”. « L’endroit de stationnement n’est malheureusement pas à côté de la gare. Le temps qu’un chauffeur sorte du parking pour arriver à la gare, avec tous les embouteillages, le bus ne quitte pas la gare à l’heure voulue. Et cela désorganise complètement notre emploi du temps », affirme le Traffic Officer. Il demande au ministère du Transport de revoir cette organisation en vue de leur accorder au moins « trois parkings » dans l’enceinte de la gare. « Cela nous faciliterait énormément la tâche. Les chauf- feurs pourront ainsi respec- ter leur emploi du temps et démarrer de la gare à l’heure fixée », dit-il.

Sunil Seeburrun explique que la « plus grande difficulté survient pendant les heures de pointe », sur- tout dans la matinée. Et d’ajouter que les trans- ports individuels sont les plus affectés car la gare de Rose-Hill est leur “star- ting point”. Concernant les passagers, Sunil Seebur- run soutient qu’ils sont tous confus. « De nouveaux stands ont été construits mais le public est toujours inconscient des change- ments. Il y a toujours des personnes qui attendront le bus aux anciens stands. Je pense que les autorités n’ont pas mené suffisamment de campagne à ce sujet », précise-t-il.

Pour sa part, Kavish Ajageer, membre de la Moka Flacq Bus Owners Corporative Society, dé- plore « le manque de fa- cilités » mises à la disponibilité des chauffeurs et receveurs sur le terrain de stationnement à l’arrière du CEB. « Là où nous sta- tionnons nos bus, il y a des toilettes. Toutefois, le préposé n’arrive qu’à 9h pour ouvrir les portes alors que certains chauffeurs sont déjà sur place depuis 7h. Autre problème auquel nous faisons face, c’est la nourriture. Avant, les employés d’autobus stationnaient leurs bus à la gare et allaient chercher de quoi manger. Désormais, ils doivent marcher plus d’un ki- lomètre pour aller acheter à manger », déplore Kavish Ajageer.

« La gare de Rose-Hill n’est plus la même depuis quelque temps. Les chauffeurs stationnent leurs bus comme bon leur semble. De plus, le public est dans une confusion totale. Les au- torités n’ont placé aucune plaque pour leur indiquer où descendre, où attendre un bus », regrette Ramanah Lutchana, Traffic Officer au Rose-Hill Transport. Il déplore également « l’indifférence » des autorités, en particulier de la force policière, face à cette situation. « Les bus individuels sont censés être stationnés à Ébène, mais certains ne respectent pas la loi. Ils viennent stationner leurs bus à la gare. Au final, les chauffeurs de la Rose-Hill Transport n’ont pas d’endroit pour stationner leurs bus », fait-il ressortir.

Du côté de la National Transport Corporation (NTC), les chauffeurs se plaignent de la manière de faire des confrères de la RHT et des bus individuels. « Nos bus ont des difficultés à circuler dans la gare, et ce en raison de la manière de faire des chauffeurs de la RHT et des bus individuels. La police et la NTA nous servent des contraventions sans même connaître les difficultés que nous traversons. Nous lan- çons un appel au ministre du Transport, l’invitant à venir voir le chaos que nous vivons au quotidien à la gare de Rose-Hill. À partir de là, il pourra proposer des solutions », explique Rajendranath Surnam, Traffic Officer à la NTC.

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