Metro Express : contrat de deux ans pour les recrues

  • Réticence chez les employés du transport, qui craignent l’insécurité d’emploi

Avec l’entrée en opération des trams annoncée pour le 29 septembre, les recrutements sont en cours à Metro Express Ltd (MEL). Outre les postes administratifs et les ingénieurs, 22 Train Captains ont été recrutés à ce jour. Des postes de steward, Ticketing Officer et Ticket Inspector, entre autres, sont aussi destinés aux employés du secteur du transport. Ceux qui ont passé les entretiens disent toutefois avoir été surpris que le recrutement se fasse sous contrat à durée déterminée alors qu’une nouvelle loi du travail visant à protéger les travailleurs vient d’être votée.

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Alors que MEL aborde la dernière ligne droite avant l’entrée en opération des trams, les formations ont démarré depuis un mois pour ceux qui travailleront dans ce secteur. MEL a déjà recruté 22 Train Captains, dont huit attendent toujours une “clearance” médicale. Il est prévu d’en recruter 30 pour la première phase des opérations. D’autres postes directement liés au transport, à savoir ceux de steward, Ticketing Officer et Ticket Inspector sont aussi à pourvoir et pourraient intéresser les actuels travailleurs de ce secteur. Selon les indications fournies par MEL, ils sont nombreux à avoir déjà envoyé leurs candidatures pour ces postes.

Toutefois, ceux qui ont passé les entretiens ont été surpris d’apprendre que les postes sont offerts sur un contrat de deux ans. « On avait dit que le métro représentait une opportunité pour nous et j’ai envoyé ma candidature, mais comment pourrais-je renoncer aux 20 années de service dans la compagnie où je suis actuellement pour un contrat de deux ans ? J’ai déjà abordé la question avec le ministre et il m’a dit qu’il allait se renseigner à ce sujet. »

À MEL, on confirme que les emplois sont offerts sous contrat à durée déterminée. Le service de communication explique la situation du fait que « MEL est une start-up et qu’il lui faudra un peu de temps pour se mettre en place et étendre ses activités. » Une fois que la compagnie aura ses assises, dit-on, « nous serons en mesure de consolider les différentes positions et tout le staff passera par la suite au statut de permanent. »
Ces travailleurs du transport déçus se demandent toutefois comment MEL va faire pour s’aligner sur le Workers’ Rights Bill, qui vient d’être voté à l’Assemblée, et qui limite les contrats pour des postes permanents. Au niveau de la compagnie, on se veut rassurant, précisant que même si MEL est une compagnie privée, le gouvernement en est le seul “shareholder”, ce qui représente déjà une garantie pour l’emploi.
Par ailleurs, ceux qui ont choisi de faire le saut, en dépit du contrat à durée déterminée, sont déjà passés au stade de la formation. « Concernant les Train Captains, le premier “batch” a déjà complété la partie théorie de la formation, ils vont maintenant s’engager dans la “field training”. »

À la UBS des craintes de licenciement

« Nou pa le real kwi manz lor dibwa ! » C’est ce qu’a déclaré lundi Sheik Abbas, président de l’United Bus Service Employees Union, lors d’une conférence de presse au Centre social Marie Reine de la Paix. Il se référait aux effets des “feeders buses” sur l’industrie du transport dans le cadre de l’entrée en opération du métro. En compagnie des membres de l’Association travailleurs du transport, de la Bus Industry Traffic Officers Union et la Bus Industry Staff Association, il a souligné que d’après ses renseignements, pas moins de 200 autobus seront retirés de la circulation. Environ 500 travailleurs sont concernés.

« C’est pourquoi nous réclamons une réunion tripartite avec le ministre du Transport Nando Bodha sur l’avenir des travailleurs. Un chauffeur d’autobus ne touche pas beaucoup d’argent. Il touche en moyenne entre Rs 16 000 et Rs 17 000 par mois, même après 34 ans de service. C’est avec les heures supplémentaires qu’il arrondit ses fins de mois. Maintenant avec les “feeder buses”, il n’y aura point d’“overtime” pour les travailleurs. Le pire est que des informations circulent actuellement que le métro sera gratuit pour une durée de deux mois. Ce qui fait que les recettes des compagnies d’autobus vont baisser dramatiquement et que les travailleurs du transport vont être licenciés pour des raisons économiques », a déclaré Sheik Abbas.

Selon le président de l’United Bus Service Employees, avec le Cardless System, les autobus vont opérer avec un “one man operator”. Les quatre syndicats précités ont adressé une lettre au ministre du Transport, Nando Bodha, pour une rencontre tripartite urgente.

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