Meurtre à l’ex-Legends – Dix ans après : Pravind Jugnauth sous pression internationale

À la BBC, les leaders de l’Irlande du Nord, Arlene Foster and Michelle O’Neill, disent avoir sollicité un échange téléphonique avec le PM au sujet de            l’enquête Michaela Harte

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Me Ng Sui Wa affirme connaître l’identité des deux meurtriers de cette institutrice irlandaise, mais est toujours en quête de preuves “to secure a conviction”

En ce début d’année, il n’y a pas que le meurtre de l’ex-agent du MSM de Quartier-Militaire/Moka (No 8), Soopramanien Kistnen, alias Kaya, qui hante les autorités. Aujourd’hui, cela fait dix ans que la jeune institutrice irlandaise Michaela Harte, alors âgée de 27 ans, qui résidait à l’ex-Legends de Grand-Gaube en lune de miel, était assassinée de sang-froid dans la chambre 1025. Jusqu’ici, la police n’a pas été en mesure d’élucider ce drame après l’échec du procès aux assises en 2012 et les deux membres du personnel de cet établissement hôtelier, Sandip Moneea et Avinash Treebhoowoon, littéralement acquittés. Pire est le fait que peu avant son départ en début d’année, l’ancien commissaire de police, Karl Mario Nobin, avait écrit officiellement au Directeur des Poursuites Publiques (DPP), Satyajit Boolell, Senior Counsel, demandant que l’enquête sur le meurtre à l’ex-Legends soit formellement classé, faute de nouvelles preuves. Toutefois, le First Minister et Deputy First Minister d’Irlande du Nord, Arlene Foster et Michelle O’Neill, respectivement, de même que John McAreavey et d’autres proches de la victime ne l’entendent pas de cette oreille, en prenant pour cri de ralliement “there is a need for truth and justice.”

À la BBC, hier, les deux femmes leaders politiques d’Irlande du Nord sont intervenues pour acculer, pour ne pas dire apostropher, le Premier ministre Pravind Jugnauth au sujet des conclusions de la nouvelle enquête policière sur ce meurtre datant du 10 janvier 2011. Ainsi, Mark Simpson, journaliste de la BBC, rapportait la déclaration du tandem Foster/O’Neill à l’effet que “we have written to the Prime Minister of Mauritius urging him to do all he can to bring those responsible for Michaela’s death to justice, and we have recently requested a phone call with him at the earliest opportunity to stress the importance of this being acted upon.”

“I will never give up

À ce stade, il n’y a aucune indication quant à la réaction en provenance du Prime Minister’s Office au Treasury Building. Ainsi, le First Minister et Deputy First Minister d’Irlande du Nord ont réiétéré leur soutien aux proches de la victime en ajoutant que “they have spent the past decade in unrelenting pursuit of truth and justice for Michaela. We support them in that effort and in the time ahead.” La presse en Irlande du Nord affirme qu’une correspondance du ministre des Affaires étrangères, Simon Coveney, attend toujours des éléments de réponse de Port-Louis dans cette affaire.

De son côté, l’époux de Michaela Harte-McAreavey maintenait encore à la BBC que “I will never give up trying to ensure whoever killed her is caught and convicted.” Tout en réaffirmant leur détermination à faire prévaloir la justice, des proches de la victime sont encore plus amers à l’encontre des autorités mauriciennes car “the pain of being denied justice is further compounded by the fact that Michaela’s murderers continue to walk free in Mauritius.”

“This lack of respect for us as a bereaved family and for our country’s diplomatic channels of communication speaks volumes about the Mauritian government and, despite their public proclamations, their true feelings towards justice being delivered in this case. Ten years on, our determination to fight for justice for Michaela remains undiminished. It is the very least she deserves”, font-ils comprendre dans des déclarations à la presse à Belfast en guise d’hommage à la victime, ce week-end.

“I know exactly who murdered her” 

Mais la réaction qui tranche en ces circonstances difficiles émane de Me Dick Ng Sui Wa, dont les services ont été retenus par la famille McAreavey pour un Watching Brief à Maurice. Dans une déclaration rapportée par le quotidien Belfast Telehraph en date d’hier, cet homme de loi, dont la proximité avec l’Hôtel du gouvernement ne souffre pas l’ombre d’un doute, n’a rien trouvé de mieux que de déclarer qu’il connaît l’identité des deux meurtriers de la chambre 1025 de l’ex-Legends du 10 janvier 2011.

“I will never stop seeking justice for Michaela. I know exactly who murdered her, but need hard evidence to prove it”, a déclaré Me Ng Sui Wa à ce quotidien d’Irlande du Nord, en ajoutant que “he would continue to search for evidence that would finally secure a conviction.”

Entre-temps, la réputation de Maurice continue de prendre un sacré coup avec ce Cold Case continuant à faire des vagues sur le plan international.

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