MMM | En vue des élections municipales — Paul Bérenger : « Les portes du Front de l’Espoir pas fermées au PTr… »

– Il réclame une extension d’un mois du Wage Assistance Scheme et du Self Employed Assistance Scheme pour le secteur touristique

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Le Front de l’Espoir demeure ouvert au PTr en vue des élections municipales, a affirmé Paul Bérenger, qui rencontrait la presse en compagnie des dirigeants mauves samedi matin. Le leader du MMM a fait comprendre que même si le Premier ministre avance que les élections municipales n’auront pas lieu de sitôt, les quatre composants du Front de l’Espoir se préparent activement à se présenter ensemble à ces élections. Une réunion de travail est prévue dès ce mardi pour passer en revue la situation et ainsi décider de la stratégie en marge de ce scrutin. Cette rencontre regroupera le leader de chaque parti, qui sera accompagné de deux personnes chacun. La liste des candidats figure à l’agenda des discussions.

Interrogé au sujet d’un éventuel accord avec le parti Travailliste, Paul Bérenger a indiqué que « les portes ne sont pas fermées pour le Parti Travailliste ». La requête de la formation 100% Citoyens – qui souhaite que les partis traditionnels ne participent aux élections municipales – n’a pas été prise au sérieux. Qui plus est, invité à commenter le lancement du parti Linion Sitwayin Morisien de Bruneau Laurette, il a rappelé que ce dernier avait mis en exergue qu’il ne s’inscrirait pas dans la politique active.

Le leader du MMM avait commencé sa conférence de presse samedi en présentant ses vœux de bon rétablissement à Navin Ramgoolam, leader du PTr, testé positif au Covid-19 et admis à la clinique Wellkin vendredi après-midi. Paul Bérenger s’est ensuite appesanti sur trois thématiques qui « révoltent la population en général ces jours-ci », à savoir le Covid, l’éducation et l’inflation. Il a souligné que le gouvernement a confirmé que les frontières s’ouvriront le 1er octobre prochain « malgré tout ce qu’on voit ces jours-ci, y compris le cimetière Bigara qui sature ». Il a reconnu qu’il est logique que la jauge fixée à 50 personnes soit portée à 200 ou 250 dans la perspective de l’ouverture des frontières ; cependant, la vigilance et respect des protocoles sanitaires doivent être de mise. Par ailleurs, prenant en compte qu’on ne peut s’attendre à une arrivée en force des touristes dès le 1er octobre, il a demandé que les Wage Assistance Scheme (WAS) et Self Employed Assistance Scheme (SEAS) soient étendus d’au moins un mois sachant que les opérateurs ont demandé une extension jusqu’à la fin de l’année.

Par ailleurs, au chapitre d’Air Mauritius – qui sera toujours sous administration volontaire au 1er octobre –, Paul Bérenger a avancé que le gouvernement  « pe fane » alors que les employés de cette compagnie sont toujours dans l’expectative.

Sur le plan éducatif, le chef des Mauves dit noter un « cafouillage généralisé doublé d’une arrogance ministérielle » qui « konn tou ek pa ekout personn ». Quant au coût de la vie et à la poussée inflationniste, il constate que la flambée se poursuit pour le prix de matériaux de construction, de produits alimentaires et pharmaceutiques. Celui-ci attribue donc cette situation à une dépréciation estimée à 10% depuis le début de l’année.

Évoquant l’affaire Soopramanien Kistnen, le leader du MMM a souligné que voilà une année depuis que cet agent du MSM à Moka/Quartier-Militaire a trouvé mort. Il a établi un parallèle avec l’assassinat d’un haut fonctionnaire sud à Gauteng, ville industrielle sud-africaine, qui avait été abattue devant sa porte alors qu’il s’apprêtait à faire des révélations… Comme par hasard, poursuit Paul Bérenger, les caméras de surveillance installées devant la porte du domicile de cette personnalité ne fonctionnaient pas au moment même de son assassinat. Il semblerait que de hauts responsables du gouvernement seraient impliqués dans cette affaire, affirme-t-il, avant de considérer que des leçons sont à tirer de ces événements tragiques. « Ce qui est choquant dans ces affaires, c’est ce qu’est devenue la police. À Maurice la police s’apprête à poursuivre deux personnes, qui ont refusé de donner leur ADN alors que tout le monde sait ce qui s’est passé dans l’enquête judiciaire sur l’affaire Kistnen. »

Paul Bérenger a finalement évoqué le danger que pourrait représenter une politisation à outrance du judiciaire en relatant les débats autour de la décision de la Cour suprême du Texas de réduire le délai autorisé pour l’interruption volontaire de grossesse à six semaines. Aux États-Unis où les juges affichent leur appartenance politique, la Cour suprême est dominée par les Républicains. Paul Bérenger fait ressortir que même le président Biden considère que ce qui s’est passé constitue une « unprecedented assault on the woman’s constitutional rights ».

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