MMM | En vue d’éventuelles élections générales — Bérenger : « Oui au PTr au sein d’une alliance et non à Ramgoolam »

  • Le leader du MMM : « Il reviendra à l’équipe qui se rendra aux prochaines élections de choisir qui sera présenté comme éventuel Premier ministre »,

Le souhait que Navin Ramgoolam ne se présente pas comme possible Premier ministre dans le cadre d’une éventuelle alliance de l’opposition en vue des prochaines élections générales a été de nouveau commenté, samedi, par le leader du MMM. Paul Bérenger. Il a rappelé que si cette question avait été évoquée officiellement entre les leaders de l’entente de l’opposition le 27 janvier, elle a aussi « depuis longtemps » fait l’objet de discussions. « Il n’est pas vrai de dire que cette question a été décidée à la va-vite, comme veulent le faire accroire certains chez les travaillistes. Elle a été discutée depuis des semaines et des semaines. Personne n’a aucune raison d’être surpris », a-t-il dit.

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En réponse à des questions de la presse, Paul Bérenger soutient que : « Nous souhaitons que le PTr nous rejoigne au sein d’une alliance. Cependant, il reviendra aux dirigeants des différents partis de cette alliance de décider ensemble qui sera présenté comme Premier ministre. » Il a tenu à expliquer que la préparation de la conférence de presse de jeudi dernier avait fait l’objet de plusieurs rencontres, que ce soit avec Xavier-Luc Duval ou avec Roshi Badhain, afin de s’assurer que tous trois soient sur la même longueur d’onde et que tous les points qui devaient être évoqués soient éclaircis.

« Je suis satisfait de la manière dont le point de presse s’est déroulé », a-t-il dit. Il a toutefois réfuté les commentaires émis par la suite par des dirigeants du PTr, et « donnant l’impression que les choses ont été effectuées “vit-vit” ». Ce qui, selon lui, n’est pas le cas, car la position du MMM et du PMSD au sein de l’entente de l’opposition « a été discutée à maintes reprises » entre les dirigeants. Quant à dire, comme l’affirme Shakeel Mohamed, que les élections générales « ne sont pas pour demain » et que cette question aurait pu attendre, il ajoute que « tout le monde, y compris les mouvements citoyens, est d’accord pour dire qu’il faut forcer ce gouvernement à partir le plus vite possible dans le respect de la loi et de la Constitution, car le gouvernement de Pravind Jugnauth constitue un danger public » pour le pays.

Rappelant que le MMM a « toujours respecté la Constitution », il est revenu sur les élections de 1976, où le MMM, dit-il, avait obtenu 34 sièges, contre 28 au PTr et 8 au PMSD, ajoutant que ces deux derniers « avaient conclu une alliance pour obtenir une majorité de 36 » et former le gouvernement. « Nous avions dès cette époque respecté la Constitution », a-t-il estimé. Après avoir rencontré Xavier-Luc Duval et Roshi Badhain à plusieurs reprises, il explique qu’il s’entretiendra de nouveau avec Nando Bodha afin de « faire un tour d’horizon général ».

S’agissant des municipales qui, au regard de la loi, dit-il, « doivent être organisées avant juin », Paul Bérenger demande que ces élections ne soient pas renvoyées, prenant en compte que « les villes sont dans un état déplorable ». Et de préciser que le MMM, le PMSD et le RP iront ensemble aux municipales. La question, dit-il encore, sera également évoquée ce lundi avec Nando Bodha. « Nous verrons comment les choses évoluent au sein du PTr et des organisations citoyennes. Toutes ces questions seront abordées à la réunion du bureau politique du MMM lundi. »

Répondant aux questions de la presse, Paul Bérenger a affirmé qu’il « coule de source » que le Whip de l’opposition soit choisi par le leader de l’opposition. « Nous ne demandons pas à ce stade à Arvin Boolell de se retirer comme leader de l’opposition, bien que le MMM et le PMSD disposent de la majorité de parlementaires dans l’opposition. Nous ne voulons bousculer personne ou humilier personne. Nous verrons comment les choses évoluent au niveau politique. Si le PTr se sépare complètement des autres partis de l’opposition, il y aura des changements. Mais nous laissons le temps faire son travail », a-t-il dit.

Paul Bérenger a toutefois ajouté que même si Arvin Boolell reste leader de l’opposition, prenant en compte que le PMSD dispose de la présidence du PAC, il serait « normal » que le MMM dispose du poste de Whip de l’opposition. « Cette question sera abordée en temps et lieux », a-t-il dit. Interrogé par la presse au sujet des commentaires faits par Shakeel Mohamed, Paul Bérenger a lancé : « Comme le dit Ramgoolam, les li koze ! » Et de répéter que « pour différentes raisons, nous ne pourrons aller aux élections générales avec Navin Ramgoolam en tant que Premier ministre potentiel, bien que nous souhaitions que le PTr, le MMM, le PMSD, le Reform Party et d’autres aillent ensemble aux élections ».

Quant au leadership du MMM, Paul Bérenger a affirmé : « Chaque chose en son temps ! » Il a ainsi expliqué que c’est son parti qui avait décidé de se rendre seul aux urnes avec lui comme Premier ministre, tout en se disant « blessé » par ce qui s’est passé. « Il y a eu du communalisme, de l’argent et des truquages. Et finalement, lorsque certaines personnes ont eu à choisir entre Navin Ramgoolam et Pravind Jugnauth, ki pa ti ankor fane kouma linn fane depi dernie eleksion, ils ont choisi Jugnauth. »

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