MMM : Les candidats désignés intègrent le comité central

Le leader du MMM, Paul Bérenger, a annoncé samedi que les candidats désignés pourront participer aux travaux du comité central alors que les relèves pour les circonscriptions No 5, 7, 8 et 17 ont déjà été choisies. Il a par ailleurs reconnu que l’acceptation d’un chèque de Rs 10M, émis par la Bramer Bank, était « une erreur », sans toutefois révéler l’identité de celui qui a ordonné de l’émettre.

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Lors de son point de presse après la réunion du comité central du MMM samedi, Paul Bérenger a placé les récentes démissions de son parti dans un contexte de la proximité des élections générales, prenant en compte que l’élection partielle n’aurait pas lieu. Il a fait une différence entre la démission de Raj Nuckcheddy, de Govinden Venkatasamy et de Cherylle Rayapen, qui se sont retirés pour des « raisons personnelles », et le fait que cinq personnes aient démissionné pour adhérer directement au MSM. « Dans ce dernier cas, c’est une trahison et une lâcheté pure et simple par manque de courage politique et par opportunisme qui a provoqué un profond sentiment de dégoût au MMM et dans le pays. Cette situation a aussi suscité une sympathie profonde en faveur du MMM. C’est triste ce qui s’est passé. Ce cas a été condamné par la population et le MMM », a dit le leader du MMM.

Paul Bérenger a ensuite affirmé que le comité central s’est penché sur ce qui s’est produit et sur la stratégie éventuelle de revoir le MMM pour les prochaines élections en tant que parti. Il a réaffirmé que ce n’est « pas facile » de se présenter seul aux élections. « Nous avons considéré et considérons toujours qu’on ne peut aller aux élections avec le PTr de Navin Ramgoolam et qu’on devrait encore moins conclure une alliance avec le MSM en raison de ce qu’il est devenu depuis les dernières élections », a-t-il mis en exergue, précisant que « rien n’est tabou au MMM » et que « tout a été discuté au comité central ».
Les travaux du comité central ont également permis, selon son leader, de se concentrer sur les circonscriptions No 5, 7, 8 et 17. « Nous avons déjà préparé la relève. Nous nous concentrons sur les quatre circonscriptions. Le comité central du MMM a approuvé la représentation des circonscriptions No 7, 8 et 17 pour replacer ceux qui ont démissionné. Les candidats désignés pourront désormais prendre part aux travaux du comité central. Une assemblée des délégués sera appelée prochainement », a-t-il indiqué.

Revenant sur la question de dynastie, Paul Bérenger a soutenu que cela « n’existe pas dans le MMM ». Il ajoute : « Cette question intervient lorsqu’il y a des nominations. Les candidats sont choisis par son comité régional, pas par le comité central. »

Par ailleurs, le leader mauve est revenu sur la question des Rs 10M que le MMM aurait reçues de la BAI. Il a, à ce propos, expliqué que le chèque, qui a paru dans la presse, a été émis par la Bramer Bank à un client. « Ce n’est pas un chèque de la BAI. Je connais l’identité de la personne et je tiens à la confidentialité. Toutefois, je considère que c’est une erreur de notre part d’avoir accepté ce genre de contribution », fait-il ressortir.

Par ailleurs, Paul Bérenger a dissipé un malentendu selon lequel le MMM s’était appuyé sur deux transfuges pour ravir le poste de leader de l’opposition. Il a rappelé qu’après les élections de 2005, il était le leader de l’opposition. « En mars 2006, Ashok Jugnauth démissionne du MSM et forme l’Union nationale. Le 3 avril 2006, Maurice Allet et Eric Guimbeau rejoignent le PTr. Ce qui fait que le MSM se retrouve avec 11 députés et le MMM, avec dix députés. Lorsque j’ai vu que le MSM avait un député en plus, j’ai soumis ma démission. Ce qui fait que c’est Nando Bodha qui devient leader de l’opposition. Le 7 septembre 2007, le PMSD me soutient à nouveau comme leader de l’opposition. Nando Bodha a démissionné comme un gentleman pour redonner le poste de leader de l’opposition au MMM le 24 septembre 2007. C’est seulement le 28 avril 2008 que Shekar Naidu démissionne du MSM et siège comme indépendant », explique-t-il.

Et d’ajouter : « Nous prenons l’engagement que dans la campagne pour les élections générales les points clés seront l’honnêteté et le principe, la méritocratie et la démocratie plus que jamais. » Dans le cadre des échanges avec la presse, Paul Bérenger a aussi exprimé son « amertume » concernant le rôle joué par Sanjeeven Permal dans les démissions. « Sans le cas de Sanjeeven Permal et de Hurmila Rootho, c’est triste et c’est dégoûtant », dit-il.

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