MMM | Paul Bérenger : « Vre rezon derier “zet labou” se kas lerin lopozision »

  • « Je n’ai rien eu à voir avec la BWSC, ni alors que j’occupais les fonctions de leader de l’opposition, ni dans n’importe quelle autre circonstance », a-t-il dit

Le leader du MMM, Paul Bérenger, a attribué samedi la « tentative de ternir (son) image à une volonté calculée du gouvernement de casser l’unité qui existe entre les partis de l’opposition » parlementaire. « Vre rezon derier “zet labou” se kas lerin lopozisyon », a-t-il affirmé lors de la conférence de presse du MMM. Il a aussi dit n’avoir « jamais rien eu à voir avec la BWSC, ni alors que j’occupais les fonctions de leader de l’opposition, ni dans n’importe quelle autre circonstance », avant d’insister avoir « toujours dénoncé les appels d’offres taillés sur-mesure » en faveur de la BWSC.

- Publicité -

Pour Paul Bérenger, « au lieu de diviser l’opposition, le gouvernement a réussi à en resserrer les liens » au Parlement. « Je remercie le PTr et le PMSD, surtout Xavier-Luc Duval. On n’a jamais eu l’occasion de travailler ensemble », a-t-il lancé, rappelant n’avoir « jamais raté l’occasion » de dire que « si le PMSD n’avait pas démissionné du gouvernement dans l’affaire du DPP, on aurait été loin dans la dictature ». Il poursuit : « On ne réalise pas que si le PMSD avait “go along” avec l’amendement de la Constitution, on aurait tué l’institution de DPP. Le danger est encore là, si on tient en ligne de compte leur comportement au Parlement. »

Invité à dire si cela ne l’embarrasse pas de se rapprocher du PTr, Paul Bérenger a répondu : « PTr et MMM koste ansam parski nou bizin koste ansam pou anpech zet labou par Pravind Jugnauth et le MSM. Les dangers sont encore grands. Au contraire, l’opposition est unie au Parlement pour combattre les excès et les scandales. Le danger n’est pas écarté. » Évoquant ensuite le scandale de la centrale thermique de Saint-Louis, Paul Bérenger a observé que le contrat de la BWSC a été alloué en 2015 « sous le même gouvernement que celui qui était au pouvoir depuis 2014, avec Ivan Collendavelloo comme ministre responsable du CEB ». Selon lui, un “certificate of emergency” a été émis « avec le feu vert d’Ivan Collendavelloo », avec pour « résultat que la même firme qui avait soumis une première offre en 2014 a obtenu le contrat lors du deuxième appel d’offres, mais avec cette fois avec une différence de Rs 700 M additionnelles, qui sont sorties des poches des contribuables ».

« Pravind Jugnauth et Ivan Collendavelloo ont voulu nous faire croire que c’est seulement à partir du 8 juin, à la suite de la publication du communiqué de presse de la Banque africaine de développement (BAD), qu’ils ont appris qu’une enquête a été menée sur un cas de corruption. Qui va les croire ? Tout le monde sait que, depuis février 2019, cette affaire a été évoquée devant le board du CEB par le general manager par intérim. Cette affaire a été mentionnée à cinq reprises au conseil d’administration du CEB, où siègent des représentants du PMO du ministère des Utilités publiques. Et ils veulent nous faire croire que c’est seulement le 8 juin qu’ils ont appris qu’il y avait un scandale », poursuit le leader des Mauves.

D’autre part, Paul Bérenger a observé qu’au Parlement, Pravind Jugnauth « a fait savoir que c’est à sa demande que la BAD lui a communiqué un résumé de l’enquête de son Integrity and Anti Corruption Unit ». Le leader du MMM continue : « Pravind Jugnauth a précisé que la BAD lui a demandé de traiter ce dossier comme un document “strictly confidential”. Il n’a toutefois pas hésité à montrer ce document “strictly confidential” à Collendavelloo et à envoyer une copie à l’ICAC. Et il a le toupet de demander au leader de l’opposition de venir jeter un coup d’œil sur un document “strictly confidential”. Il a essayé de jeter de la boue sur moi avec lâcheté. »

« Je n’ai rien eu à voir avec la BWSC, ni alors que j’occupais les fonctions de leader de l’opposition, ni dans n’importe quelle autre circonstance. Je mets au défi qui que ce soit de commencer à démontrer le contraire », a-t-il repris. Et de rappeler que, depuis le début, il a dénoncé un appel d’offres « tailor-made » en faveur BWSC, tout en demandant à Pravind Jugnauth de « rendre public le document en sa possession » et d’instituer une commission d’enquête.

Paul Bérenger a par ailleurs déploré le fait que le Parlement se réunira mardi prochain alors que, dit-il, « la motion de blâme contre le Speaker ne figure pas à l’agenda ». Il a d’autre part observé qu’alors que des efforts sont faits pour retirer le nom de Maurice de la liste noire de l’Union européenne, « le scandale de la Wirecard a éclaté ». Et de dire son « étonnement » qu’alors que cette affaire « est évoquée dans le Financial Times depuis l’année dernière, ce n’est que maintenant que la FIU et la Banque de Maurice ont commencé à initier une enquête ».

- Publicité -
EN CONTINU

l'édition du jour

- Publicité -