MONDE DU TRAVAIL | Compensation salariale – Chuttoo dénonce la discrimination envers les travailleurs étrangers

  • Que Rs 200 au lieu des Rs 300 à cette catégorie d’employés dans le privé

Non à la discrimination à l’égard des travailleurs étrangers. C’est en tout cas l’appel lancé en ce début de semaine par Reaz Chuttoo, président de la Confédération des travailleurs des secteurs public et privé (CTSP). Il réagissait ainsi à une publication dans la Gazette du Gouvernement à l’effet que les travailleurs toucheront seulement Rs 200 de compensation salariale annuelle, contre Rs 300 pour les travailleurs mauriciens.

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« J’ai comme impression qu’à part les réunions tripartites menant au paiement de cette compensation, il y a eu comme un Deal quelque part pour accorder une compensation salariale de Rs 200 aux travailleurs étrangers. Je préviens que dans le secteur textile, les acheteurs apprennent qu’on est en train de légiférer une discrimination sur la base de la nationalité. Beaucoup de compagnies mauriciennes verront leurs commandes chuter drastiquement », a lancé le syndicaliste. Il a attiré l’attention du gouvernement sur le fait que discrimination va à l’encontre des dispositions de la Workers Rights Act.

Le président de la CTSP dit avoir rencontré le ministre du Travail et des Relations industrielles, Soodesh Callichurn, à ce sujet pour lui faire part de ses observations et appréhensions. Selon lui, le ministre lui a dit qu’il prendrait les dispositions nécessaires afin de corriger cette anomalie.

Le syndicaliste a également profité de l’occasion pour évoquer la question des accidents du travail. Il a de fait souligné que « cela fait 12 ans » qu’il mène « un combat inlassable pour amender la loi sur la santé et la sécurité au travail ». Ainsi, selon lui, en l’absence d’une copie du “Risk Assessment”, les compagnies ont tendance à gérer la situation « au petit bonheur ». Il poursuit : « Je constate qu’il y a même des travailleurs qui ont été autorisés à transporter des boissons alcoolisées dans des camions, comme quoi la vie des gens n’a aucune valeur. Monn atir latansion minis Travay lor sitiasion bann anfle kamion. Un comité a été mis sur pied sous la présidence du secrétaire permanent pour revoir la situation. »

Parlant de la situation qui prévaut en Inde, Jane Ragoo a affirmé que la CTSP est membre de l’Industrial Global l’Union. Cette confédération est donc solidaire avec les syndicats indiens. « La CTSP n’est pas en accord avec l’intention du Premier ministre indien, Narendra Modi, d’enlever un certain nombre de droits acquis des travailleurs. Il faut savoir qu’il considère Maurice comme “un petit frère” et à ce titre, il a sa voix au chapitre. D’autant plus que le petit frère dispose de lois bien meilleures que celles qui prévalent en Inde », a déclaré Jane Ragoo.

Elle devait par ailleurs souligner que l’Inde est considérée comme étant « la plus grande démocratie au monde » et que, « pourtant, ce pays n’est pas en train d’écouter la voix des travailleurs, ce qui n’est pas normal ».

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