MV WAKASHIO | Bruneau Laurette : « Jugnauth, Ramano et Maudhoo doivent être convoqués officiellement

Sébastien Lenette (System engineer) : « Les logs du Wakashio démontrent que ce navire ne s’est jamais rendu au Brésil dans le passé »

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L’activiste social Bruneau Laurette a demandé à la Court of Investigation sur le naufrage du MV Wakashio de convoquer à la barre des témoins le Premier ministre, Pravind Jugnauth, de même que les ministres Kavy Ramano et Sudhir Maudhoo ainsi que le commissaire de police. Il estime en effet que ces derniers ont « des comptes à rendre » sur cette catastrophe, car il y aurait eu des tentatives de Cover-Up. IL a également mis en avant la thèse de l’assurance et estime qu’il y a « plusieurs zones d’ombre » dans cette affaire. Auparavant, Sébastien Lenette, System Engineer, avait déposé et indiqué que le vraquier n’avait pas l’intention de se rendre au Brésil.

Bruneau Laurette est catégorique : « Pravind Jugnauth, ses ministres et le commissaire de police sont les coupables directs de ce qui s’est passé et ils doivent venir rendre des comptes devant la Cour d’investigation. La Cour doit les convoquer. »

Il affirme par ailleurs qu’en tant que citoyen, il se pose des questions, estimant ainsi qu’il y a « plusieurs zones d’ombre » dans cette affaire. « La population a le droit de savoir qui a fauté. C’est l’une des plus grandes catastrophes environnementales que le pays a connues et, jusqu’à présent, cette partie du pays souffre encore », dit-il.

Bruneau Laurette a par ailleurs posé des questions sur la présence du remorqueur Stanford Hawk et se demande pourquoi celui-ci a participé aux opérations s’il n’était pas approprié pour mener cette intervention. Les assesseurs lui ont ainsi fait comprendre que le remorqueur avait pour responsabilité de récupérer les membres de l’équipage. « Il faut savoir qui a donné des instructions aux gardes-côtes et qui a pris des décisions pour la marche à suivre après cette catastrophe. La population se souviendra toujours de cette tragédie », dit-il.

Voluntary Wrecking

Bruneau Laurette a également déposé certains documents. Selon lui, ce sont ces informations qui l’ont poussé à porter plainte. « S’ils n’avaient rien à cacher, pourquoi ont-ils fait couler le Wakashio ? J’ai des vidéos qui démontrent qu’il y avait des explosions, Il y avait une explosion dans la nuit 15 au 16 août. Il y avait 8 à 10 thunderbolts sur le Wakashio afin de scinder le navire en deux. C’était peut-être dû à la présence d’explosifs à bord du navire. Il faut avoir des réponses à toutes ces questions. Il faut arrêter de chercher des boucs-émissaires », a-t-il affirmé.

Ce dernier a aussi mis en avant la thèse de l’Insurance Ransom et de Voluntary Wrecking. « Tout le monde en a bénéficié dans cette affaire : les propriétaires du bateau, le pays et la Salvage Team. Sauf ce citoyen sur la côte, qui a dû faire une grève de la faim, car sa vie a été affectée », dit-il. Il se dit convaincu qu’il s’agit d’un naufrage « intentionnel » car le navire, dit-il, avait changé de trajectoire depuis bien avant. « Il y a un problème à la tête des institutions », dit-il.

Changed direction

Auparavant, par le biais d’une présentation des données qu’il a compilées et ses observations sur le site de trafic maritime, Sébastien Lenette  a déclaré à la cour que le MV Wakashio avait dévié de sa trajectoire depuis la Chine. Et d’expliquer que chaque navire est doté d’un Automatic Identification System qui le relie à un satellite afin qu’il puisse envoyer des informations sur sa position, son trajet et encore la vitesse à laquelle il se déplace. Ces données, dit-il, peuvent être enregistrées manuellement ou de façon automatique.

Or, a-t-il souligné, quand le navire avait quitté la Chine, il n’avait aucune intention de se diriger vers le Brésil, mais à l’Oaklands Port, en Australie. Puis il s’est rendu à Singapour et, de là, il a une fois de plus changé de trajectoire pour venir à Maurice. « When looking closely at the logs, while at sea, Wakashio changed speed from 11.8 knots to 10 knots. It stopped fater that and for two hours there was no information. Then it turned to 90 degrees. There were no other ships, no depth problems, nothing could explain why it turned. There was nothing wrong on the ship, why it stopped », s’est-il demandé. Ce dernier a aussi attiré l’attention de la Cour sur le fait que le navire avait fait ces mêmes manœuvres quand il s’était approché de nos côtes juste avant le naufrage.

Toujours en se basant sur les données disponibles sur le site de trafic maritime, Sébastien Lenette a affirmé que le trajet du MV Wakashio « reste un mystère ». L’assesseur Mario Geneviève lui a ainsi fait comprendre que bien que ces données seront utiles à la Cour, la carte utilisée par le site de Marine Trafic, qui n’est pas un « large scale chart », ne peut totalement être considérée comme fiable.

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