MV WAKASHIO – Ce matin – Ambiance chaude à Mahébourg

Mécontentement des habitants de la région devant le Forcing des agents du MSM venus d’autres circonscriptions, notamment du No 9

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Forte présence policière et interdiction d’accès à la salle d’audience pour la Private Prosecution des ministres Ramano et Maudhoo pour le délit de Culpable Omission dans la marée noire

Des partisans du gouvernement se sont mobilisés devant la Cour de district de Grand-Port, où comparaissaient ce matin les ministres Kavydass Ramano et Sudheer Maudhoo, à l’appel de la Private Prosecution dans la marée noire du MV Wakashio. Ils sont poursuivis pour « culpable omission » à la suite d’une plainte logée par l’activiste social Bruneau Laurette, qui pointe du doigt la gestion par le gouvernement de l’échouement du vraquier. Toutefois, en dehors de l’enceinte du tribunal règnait une ambiance chaude, avec des partisans du MSM, banderoles en avant, venus soutenir les deux membres du gouvernement et des habitants de la région protestant contre cet accaparement politique d’un problème d’intérêt national.

Les ministres Ramano et Maudhoo sont arrivés très tôt dans le Cour de Mahébourg où les journalistes n’ont pas été autorisés à pénétrer dans l’enceinte du tribunal, les policiers déployés leur faisant part que des ordres avaient été donnés de restreindre l’accès afin de « faire respecter la social distancing ».

Dans la foule aux abords de la Cour, il n’y avait personne pour faire respecter la distanciation sociale. En effet, de nombreux partisans du MSM venus de la région mais aussi des circonscriptions avoisinantes ont débarqué avec des pancartes en soutien au Premier ministre Pravind Jugnauth et à son gouvernement en groupe. Ils ont été rapidement confrontés par des habitants qui lançaient : « Comment feront ceux qui ont des loyers et des emprunts à payer? Où aurons-nous l’argent? Vinn lager kiksoz ki ena pou lager! Ne mélangez pas les choses. Ne mélangez pas la politique avec ce qui s’est passé à Mahébourg. Lager pou nou drwa, lager pou Mahébourg! Lager pou ou liberte! Pena politik la, met pavyon Moris, lager pou bann sitoyen !». Ils regrettent le fait que cette récupération politique ne soit en quelque sorte qu’une provocation.

Devant cette tension, un fort déploiement de policier, dont des éléments de la Special Supporting Unit, étaient visible et tentant de calmer la colère des habitants du Sud. « Pa sorti No 9 vinn provok dimounn isi. Pa vinn fer sa isi » ou « ramas sa bann bandrol-la », ont affirmé d’autres, reprochant aux policiers présents de tolérer ce regroupement politique devant l’enceinte de la Cour.

A l’audience, le représentant du bureau du directeur des poursuites publiques, Me Medhaven Armoogum, devait trouver que ce sont des « serious issues » sur lesquels il doit se prononcer, indiquant ainsi que « l’affaire est prise au sérieux au niveau du DPP ». L’on s’attend ainsi à obtenir toutes les preuves et versions recueillies dans l’enquête policière afin de pouvoir donner un avis sur la Private Prosecution.

Me Sanjeev Teeluckdharry, qui représente Bruneau Laurette, a dit comprendre que le DPP agit en toute indépendance et décidera de la marche à suivre au moment donné. Me Medhaven Armoogum a aussi tenu à rappeler que le DPP est investi de vastes pouvoirs afin de décider de « take over » les procédures pénales enclenchées par Bruneau Laurette.

A la sortie du tribunal Me Teeluckdharry devait soutenir que : « Zordi, se enn zour istorik. Premie fwa enn sitwayen finn resi amenn de minis dan box akize zour Conseil des ministres. »

L’affaire a été ajournée au 10 septembre pour que le DPP se prononce sur la marche à suivre.

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