MV Wakashio : Le retour des experts locaux à la barre des témoins

– Une “site visit” des locaux du National Coast Guard pour un état des lieux de la logistique disponible déjà faite avant le confinement

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Les travaux dans l’enquête sur le naufrage du MV Wakashio reprennent le lundi 18 mai devant l’ancien juge Abdurafeek Hamuth, Chairman de la Court of Investigation et ses assesseurs Jean Mario Geneviève et Johnny Lam Kai Leung. Après l’audition des membres d’équipage, c’est au tour des experts locaux de venir expliquer les possibles raisons du Grounding du MV Wakashio dans la soirée du 25 juillet dernier. Une Site Visit des locaux de la National Coast Guard pour un état des lieux de la logistique disponible a déjà eu lieu avant le confinement. La Court of Investigation, qui est à mi-chemin dans ses travaux, est déjà en présence d’informations sur les procédures pour le Tracking et la surveillance des navires qui entrent dans les eaux territoriales de la République de Maurice.

Après les membres d’équipage, le capitaine et le Chief Officer du MV Wakashio qui avaient longuement déposé devant la Court of Investigation pour consigner leurs versions des faits sur le naufrage du vraquier japonais battant pavillon panaméen, les audiences reprennent le 18 mai avec les témoignages des experts locaux. La liste de ceux qui seront appelés à la barre des témoins n’a toujours pas été finalisée.

Le directeur de Shipping, Alain Donat, a déjà été assigné et a expliqué comment les autorités avaient procédé après le naufrage. Il a, par ailleurs, fait ressortir que Maurice ne dispose d’aucun équipement de sauvetage ou encore des compétences requises pour ce genre d’opération, qualifiées de « très complexe ». Lors de l’audition du Chief Officer Subodha Janendra Tilakaratna et celle du capitaine Sunil Kumar Nandeshwar, chacun s’est renvoyé la balle en niant toute part de responsabilité. Selon le Chief Officer, c’est le capitaine qui n’avait pas respecté le plan initial alors que le capitaine a évoqué « un manque de professionnalisme » du second.

Quelques jours avant le pays n’entre en confinement, l’ancien juge Hamuth et ses deux assesseurs avaient effectué une descente des lieux à la National Coast Guard de Blue-Bay et aux Headquarters à Les-Salines. Cette visite a permis aux membres de la cour d’investigation de faire un constat des équipements dont dispose le NCG et des procédures pour le Tracking et la surveillance des navires qui entrent dans les eaux territoriales. Après l’audition des membres d’équipage, la Court of Investigation est sur le point de boucler le premier volet de l’enquête visant à déterminer les raisons du Grounding. L’audition des témoins est loin d’être bouclée.

La Court of Investigation a pour tâche d’enquêter sur les circonstances qui ont mené à l’échouement du vraquier et à la rupture de la coque. Le président et ses assesseurs devront déterminer notamment si les pratiques et procédures pour le Tracking et la surveillance des navires, qui entrent dans nos eaux territoriales, ont été suivies. Ou encore l’étendue des dégâts causés par le vraquier japonais battant pavillon panaméen.

Par ailleurs, les travaux de la Court of Investigation pour faire lumière sur le drame survenu lorsque le remorqueur Sir Gaëtan a coulé après une collision avec la barge L’Ami Constant au large de Poudre-d’Or n’ont pas encore débuté. Pour ce drame qui a fait quatre morts, les travaux seront présidés par l’ex-juge Gérard Angoh avec comme assesseurs le capitaine Mahendra Babooa, Master Mariner et Iran Mohamad Dowlut, Marine Engineer.

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