National Sport And Physical Policy : Un modèle calqué sur l’Islande

Le Premier ministre, Pravind Jugnauth, a lancé hier dans une sobriété somme toute relative la National Sport and Physical Activity Policy, au complexe sportif Jean-Roland Delaître à Quatre-Bornes. L’occasion pour le PM, entouré de plusieurs membres du gouvernement, d’émettre le souhait de voir la majorité des Mauriciens se mettre au sport, tout en mettant également l’accent sur le sport de haut niveau.

- Publicité -

Pravind Jugnauth a présenté en filigrane les recommandations de l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) concernant le sport, qui préconise 150 minutes d’activité physique par semaine. Le but derrière est de réduire le taux de maladies cardio-vasculaires. Le PM n’a pas manqué de rappeler que la date du 14 octobre est historique, comme l’a fait Stephan Toussaint, ministre de la Jeunesse et des Sports, une semaine auparavant. « C’est la première fois depuis l’indépendance que nous définissons une politique destinée uniquement au sport et qui touche tous les niveaux dans le domaine. »

Ainsi, si le but premier est de donner à tout le monde la chance de pratiquer du sport, il fera aussi la part belle à la formation des encadreurs, qui devront produire une élite sportive. C’est à cet effet que des académies du sport, destinées aux entraîneurs, verront le jour. Cette politique nationale du sport a été définie par la firme Portas, qui a présenté le projet après l’oral de Pravind Jugnauth. Guillaume Dufon, représentant de la firme de consulting, a laissé entendre que le modèle a été calqué sur celui pratiqué en Islande, qui est devenue la plus petite nation à s’être jamais qualifiée pour une phase finale de Coupe du Monde. « Ils ont utilisé les faiblesses relatives à leur pays et travaillé dessus », a-t-il expliqué.

Des terrains de football indoor, des conventions avec les entraîneurs locaux, qui doivent s’occuper de tous les niveaux du football. « Ils se sont concentrés sur tous les aspects pour arriver à ce résultat. » C’est d’ailleurs dans cette optique du sport de haut niveau que cette politique a été définie. « Les JIOI sont une étape, mais pas la ligne d’arrivée », a rappelé Pravind Jugnauth. Le PM a parlé des trois axes de cette politique, qui sera appliquée sur 10 ans. « Il s’agit de faire changer les mentalités. » Dans un premier temps, impliquer les médecins. « Ils pourront prescrire des activités physiques, car il est prouvé que cela peut aider à combattre le diabète de type 2. » L’objectif serait d’atteindre la barre des 35% de Mauriciens pratiquant une activité physique et sportive régulière.

Ensuite, le PM a parlé de consolider les fondations du sport d’élite. D’où la création d’un réseau d’entraîneurs, regroupés sous un institut de coaching. Mais ce qui a sans doute retenu l’attention aura été le moment où il a parlé d’une économie du sport. « Utiliser le tourisme, générer des emplois, cette politique touche aussi à cela. » En outre, le nouveau programme devrait connaître une avancée technologique, puisque le PM a parlé de numériser la réservation d’espaces sportifs. « On pourra par exemple réserver un court de badminton à travers une application. »

Mais plus que cela, le National Sport and Physical Activity Policy devrait à terme contribuer au Produit intérieur brut (PIB), qui passera alors de 1,2% à 1,8%. Soit des revenus de plus de Rs 2
Mds.

- Publicité -
EN CONTINU

l'édition du jour

- Publicité -