Corbyn sur les Chagos : « Labour will recognise this historic UN decision »

Le Guardian : « Britain to be isolated alongside some the world’s most egregious rules-busters and law-flouters is a disgrace and a disaster »

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– Maurice accuse les Maldives de “misrepresentation” dans le dossier portant sur la délimitation des Limits of the Continental Shelf

Avec la déroute diplomatique qu’a connue Londres lors du vote aux Nations unies sur la résolution du Sénégal concernant les Chagos, la pression continue de s’accentuer sur la Grande-Bretagne. Devant la défaite cinglante sur le front international de 116 contre 6, le gouvernement de Theresa May, qui est en proie à de graves convulsions intestines, persiste et signe dans son entêtement à occuper illégalement l’archipel des Chagos. Toutefois, en Grande-Bretagne, des voix se font encore entendre pour tenter d’amorcer une sortie de crise en douceur. Le leader du parti travailliste britannique et leader de l’opposition à la Chambre des Communes, Jeremy Corbyn, est revenu de manière forte à la charge quant à son soutien à la cause des Chagossiens.

De son côté, le quotidien britannique The Guardian, dans un éditorial, parle d’un double D de “Disgrace and Disaster” au sujet de l’isolement diplomatique de la Grande-Bretagne. D’autre part, le différend entre Maurice et les Maldives sur la délimitation des “limits of the Continental Shelf” prend de nouvelles proportions, Port-Louis accusant Malé de “misrepresentation” sur la question.

Le leader du parti Travailliste, qui avait rencontré le Premier ministre, Pravind Jugnauth, en début de semaine en route pour New York, a salué de manière sans équivoque le vote en faveur de Maurice sur les Chagos aux Nations unies. C’est qu’il écrit dans un “post” sur sa page Facebook, commentaire accompagné d’une photo des deux hommes. Jeremy Corbyn affirme : « I strongly support the UN General Assembly’s overwhelming vote to end this outrage by supporting Mauritius’ rightful claim of sovereignty. In government, Labour will recognise this historic UN decision and act to bring the Chagossians home. »

En préambule à cette déclaration, le leader de l’opposition britannique, qui prend ses distances avec Theresa May, que ce soit sur les Chagos ou le Brexit, le divorce de Londres avec Bruxelles, avance : « Fifty years ago, the Chagossians were forced from their home by the UK to make way for a US military base. In February, the International Court of Justice called on the UK to relinquish its hold on the territory in order to complete the process of decolonisation. This continued injustice cannot be allowed to stand. »

En parallèle, commentant le vote contre la Grande-Bretagne aux Nations unies du 22 mai, l’éditorialiste de The Guardian, qui parle d’un “profound and urgent wake-up call”, n’y est pas allé de main morte. « So, for that same Britain to be isolated alongside some the world’s most egregious rules-busters and law-flouters, over a military base that, among other things, played a part in illegal rendition after 9/11, and at the same time to be separated from our liberal democratic allies in Europe and elsewhere, is a disgrace and a disaster », regrette The Guardian.

Tout en concédant « the need for security in the shipping lanes of the Indian Ocean or that the democracies need overseas military and spying facilities to help protect the peace », The Guardian devait conclure que « but a “global” Britain that exaggerates its power in the 21st century or fails to see itself as others see it is a Britain setting itself up to fail. Diego Garcia is a facility with roots in imperial power and injustice that cannot be dismissed. Brexit or not, Britain needs to move on, because much of the world has already done so ».

D’autre part, le froid diplomatique entre Maurice et l’archipel des Maldives, le sixième Etat-membre des Nations unies à soutenir le tandem Londres/Washington, semble s’approfondir, pour ne pas dire connaître l’escalade. Réclamant son droit de réponse après l’intervention de la représentante permanente de cet archipel aux Nations unies, Maurice accuse les Maldives de “misrepresentation”.

Dans sa réplique, Maurice retrace l’historique du différend sur les limites du Plateau continenantal au Nord de l’archipel des Chagos. « The two countries discussed the maritime boundary in 2010 on the basis of equidistance. Those discussions were inconclusive. In July 2010, the equidistant boundary line was not considered, and Mauritius asked the Maldives to make amendments. This has not been done. Mauritius also invited the Maldives to discuss maritime delimitation, but there has been no reply », fait comprendre en substance Maurice à cet effet.

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