Nourrisson abandonné : Tests ADN pour réconcilier les versions contradictoires

– Francessca Allabux (30 ans) nie être la mère du nouveau-né et parle d’une somme de Rs 3 000 pour s débarrasser d’un sac-poubelle.

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La Criminal Investigation Division (CID) de Port-Louis Sud tente de savoir ce qui s’est passé exactement dans la nuit de vendredi dernier lorsque la dépouille d’un nourrisson de sexe féminin a été abandonnée à l’arrière des toilettes du jardin de la Compagnie. Les cinq suspects arrêtés jusqu’ici donnent différentes versions alors que les enquêteurs comptent avoir recours à des tests ADN pour réconcilier ces contradictions.

Si dans un premier temps Jean-Marie Allabux a indiqué que la mère du bébé serait sa compagne, Francessca Allabux (30 ans), il est revenu sur sa version initiale et a dit qu’ils s’étaient rendus à Camp-Yoloff pour prendre le sac plastique contenant la victime. Francessca Allabux a, pour sa part, déclaré qu’elle n’était pas la mère du nourrisson et a donné une version différente de son compagnon. Elle dira qu’une voiture s’est arrêtée au jardin de la Compagnie vendredi et qu’un individu lui a remis le cadavre du bébé et Rs 3 000 pour qu’elle s’en débarrasse. Et d’ajouter qu’elle en a parlé avec Jean-Marie Allabux. Les deux suspects sont les seuls à avoir accepté de donner des détails sur cette affaire tandis que les trois autres, Patricia Momine (44 ans), Louis Gino Sheik Hassim (32 ans) et le chauffeur de taxi marron Farad Bhugun (56 ans) nient toute connaissance dans cette affaire. La police les a soumis à un test ADN pour déterminer si l’un d’eux n’est pas le parent du nourrisson. Jean-Marie Allabux a aussi participé à une parade d’identification mercredi et a désigné Farad Bhugun comme celui qui a pris contact avec lui pour se débarrasser du bébé.

Comme les enquêteurs sont en présence de versions contradictoires, l’exercice de reconstitution des faits qui était prévu mercredi après-midi a été renvoyé. La police compte interroger les différents protagonistes une nouvelle fois ce jeudi pour tenter de comprendre ce qui s’est passé. En plus, elle va une nouvelle fois visionner les caméras de surveillance aux alentours du jardin pour confirmer la présence des protagonistes sur le lieu vendredi soir. Les enquêteurs les confronteront alors à ces éléments.

Les cinq suspects ont été traduits devant le tribunal de Port-Louis et une accusation provisoire de “concealment of birth” a été retenue contre eux. La police ayant objecté à leur remise en liberté conditionnelle, ils demeurent en détention préventive jusqu’au 4 septembre.

Par ailleurs, la CID de Port-Louis compte se rendre à Camp-Yoloff ce jeudi pour vérifier la version de Jean Marie Allabux. Entre-temps, les enquêteurs n’ont reçu aucune information du côté des hôpitaux et d’un centre médical privé concernant le cas d’une patiente qui s’est pointée pour solliciter des traitements liés à des problèmes postnatals. Ils soupçonnent toujours avoir affaire à un cas d’avortement avec le rapport d’autopsie du Dr Maxwell Monvoisin qui a confirmé que le bébé est décédé à la naissance. L’enquête est supervisée par l’ACP Dawoonarain, assisté de l’ASP Dussoye.

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