OMBUDPSERSON FOR THE CHILDREN – RAPPORT ANNUEL : Nombre croissant de cas d’enfants auteurs et victimes de violences

  • Rodrigues : Franchette Gaspard-Pierre Louis cheville ouvrière du « Child Abuse Protocol »

Le rapport annuel de l’Ombudsperson for the Children 2018/19 fait état de « la montée de la violence à l’égard ou de la part des enfants ». Rita Venkatasawmy, Ombudsperson for the Children, attire l’attention sur le fait que « la violence ne peut être la réponse à la violence ». Outre cet aspect « inquiétant », le présent rapport fait un état des lieux des divers types de violations des droits des enfants, et apporte des débuts de réponses. Dans le même souffle, Rodrigues n’est pas laissée pour compte. À l’initiative de R. M. Franchette Gaspard-Pierre Louis, la commissaire au Développement de l’enfant, dans l’île, un « Child Abuse Protocol for Rodrigues » a été rédigé.

- Publicité -

« Le rapport annuel du bureau de l’Ombudsperson, insiste d’emblée Rita Venkatasawmy, est un outil de travail. Il s’agit d’un document compilé régulièrement et qui établit un état des lieux de la situation en ce qui concerne les enfants. On y retrouve bien évidemment différentes violations commises envers les enfants, des manquements à leurs droits, entre autres, via des cas notifiés et rapportés durant l’année écoulée, tant dans les médias que par des personnes qui approchent notre bureau. » Tout aussi important, continue notre interlocutrice, « ce document contient des pistes de réponses et évoque des projets mis en chantier dans le but avoué d’améliorer les conditions dans lesquelles vivent, évoluent et gravitent nos enfants. Cela va des cas d’enfants difficiles qui se retrouvent dans des centres de détention ou des RYC/CYC, à ceux qui se trouvent partout ailleurs. « L’un des postulats du bureau de l’Ombudsperson, c’est de contribuer à changer la donne dans des circonstances où les enfants sont maltraités, victimes ou auteurs de violences sous toutes ses formes. »

Le rapport annuel, en ce sens, continue Rita Venkatasawmy, « se veut un document de travail et de documentation pour nos partenaires », qui œuvrent tous pour le bien-être des enfants à différents niveaux. « Il ne s’agit pas d’un document dont le but est de faire sensation. C’est un outil d’information et de travail. »

Un des éléments qui a surtout été retenu pour le présent rapport, c’est la violence croissante commise par et envers des jeunes, justement, soutient le rapport de l’Ombudsperson for the Children. « C’est un item qui a beaucoup retenu notre attention et sur lequel nous avons, avec les partenaires engagés dans la promotion et la valorisation de la condition de nos enfants, travaillé régulièrement. Nous lançons un appel à tous les intervenants inquiets face à la montée de la violence à l’égard ou de la part des enfants. Nous leur demandons de prendre le ferme engagement de promouvoir une culture de paix, car répondre à la violence par la violence n’aboutira à rien de concret. »

D’ailleurs, le tout premier chapitre du rapport 2018/19 fait état des cas de violations allégués des droits des enfants. Rita Venkatasawmy fait remarquer : « Le cas récent des mineurs qui se sont évadés du centre de détention de Petite-Rivière ne figure forcément pas dans le rapport, vu que ce document avait été préparé avant cette semaine. Cependant, nous ne pouvons que souligner que nos enfants, qu’il s’agisse de ceux qui sont détenus dans des centres comme les RYC et les CYC, les institutions réformatrices, sont déjà eux-mêmes des victimes. Ce n’est pas une attitude responsable et mature de pointer le doigt envers des enfants et leur faire porter le chapeau des dérapages. Il y a des raisons, des sources de violences sur lesquelles tant le bureau de l’Ombudsperson que d’autres partenaires travaillent en amont afin d’encadrer ces jeunes. Je vais même plus loin pour faire remarquer que la violence, qu’elle soit physique, verbale, psychologique ou sexuelle, entre autres, est également présente dans nos écoles, collèges, maisons, voisinage… C’est un sujet très épineux et douloureux qu’il convient de discuter pour trouver des moyens d’enrayer cette montée. »


RODRIGUES : Un « Child Abuse Protocol »

Le rapport 2018/19 fait état de la rédaction d’un “Child Abuse Protocol for Rodrigues”. « Ce document, explique Rita Venkatasawmy, est le fruit d’une demande spécifique de R. M. Franchette Gaspard-Pierre Louis, la commissaire au Développement de l’enfant dans l’île. Elle a très à cœur l’amélioration de la condition de vie des enfants à Rodrigues, et c’est pour cette raison que nos deux départements ont travaillé en très étroite collaboration pour arriver à la rédaction de ce cahier des charges. » L’Ombudsperson for the Children fait ressortir que « Rodrigues a compris que les enjeux relatifs aux enfants sont primordiaux et ont de ce fait pris les devants pour changer la donne et offrir un meilleur lendemain à leurs enfants, et nous ne pouvons que saluer et féliciter cette prise de position ».

- Publicité -
EN CONTINU

l'édition du jour

- Publicité -