ONU | 75e anniversaire— Christine Umotoni : « La solidarité globale est plus que jamais primordiale »

La Journée internationale des Nations unies, normalement commémorée le 24 octobre, est célébrée aujourd’hui à Maurice par une cérémonie organisée au Trianon Convention Center. Le Premier ministre, Pravind Jugnauth, et la coordinatrice résidente de l’OONU, Christine Umotoni, transmettant un message à l’assistance.

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« L’ONU célèbre son 75e anniversaire à une époque de grande perturbation pour le monde, aggravée par une crise sanitaire mondiale sans précédent avec de graves conséquences économiques et sociales. Notre mission fondatrice est plus critique que jamais », explique Christine Umotoni  au Mauricien. Elle estime que la COVID-19 « a démontré qu’il n’y a pas de petits ou de grands pays » et que « la solidarité globale est plus que jamais à l’ordre du jour puisqu’on ne peut pas lutter seul contre une pandémie de cette envergure ».

La diplomate rappelle que l’ONU est née dans le sillage de deux guerres mondiales d’une volonté de paix dans le monde. Et d’ajouter qu’en 75 ans, en dépit de toutes les difficultés rencontrées, il n’y en a pas eu de troisième. La célébration de ce 75e anniversaire (UN75) a permis d’engager, depuis le début de l’année, un dialogue mondial à travers lequel chaque pays membre a, par le biais d’enquêtes et de dialogue, interrogé la population sur ses espoirs et craintes pour l’avenir.

Christine Umotoni explique ainsi que, durant cet exercice, elle a eu l’occasion de rencontrer des jeunes de différentes institutions scolaires avec l’aide du ministère de l’Éducation. « L’avenir leur appartient. J’ai eu l’occasion de leur parler des pères fondateurs des Nations Unies et de leur dire qu’ils doivent également être reconnaissants pour les pères fondateurs de Maurice, qui ont non seulement bâti la nation mauricienne, mais qui leur ont légué une nation arc-en-ciel dans laquelle diverses communautés vivent en parfaite harmonie dans le respect des uns et des autres. Maurice est le pays le plus paisible d’Afrique », a-t-elle expliqué, tout en insistant sur le fait qu’il est du devoir des jeunes de s’assurer que cette situation subsiste, tout en l’améliorant.

Christine Umotoni a aussi dit son « admiration » pour façon dont tous les acteurs politiques, économiques et sociaux du pays ont, « comme une seule nation, lutté avec discipline contre la pandémie » de COVID-19. Ce qui explique, selon elle, qu’aujourd’hui, Maurice est considérée comme un « safe country ». Elle s’est en outre appesantie sur le partenariat entre les Nations Unies et Maurice afin de donner une réponse appropriée aux impacts sanitaires de la pandémie.

« Si l’Organisation mondiale de la Santé a travaillé étroitement avec le gouvernement, il faut souligner que toutes les agences des Nations unies représentées à Maurice ont aussi apporté leur contribution pour donner une réponse multisectorielle aux problèmes qui se sont présentés. L’ONU a versé un fonds cumulatif de plus de USD 1 million au gouvernement mauricien. L’appui de l’Onu a été fourni par l’achat d’équipements et de fournitures, la fourniture et l’assistance technique pour l’élaboration de politiques et de lignes directrices, et des services analytiques pour aider à comprendre les impacts multiformes de la crise, afin de mieux soutenir la réponse publique », a-t-elle expliqué. « The UN and the government of Mauritius produced a COVID-19 socio-economic response plan to assist the government and people of Mauritius design and implement a comprehensive recovery on the medium to long term », a poursuivi la diplomate, qui ajoute que la solidarité entre les Nations Unies et Maurice s’est également manifestée lors du naufrage du Wakashio.

Christine Omotoni a finalement souligné que les jeunes seront très présents lors de la célébration du jour afin de démontrer que « tout le monde est partie prenante dans la préparation du futur ». À noter que la représentation culturelle sera animée par l’Atelier Mo’zart, ABAIM, Lois Lagesse et le Conservatoire François Mitterrand.

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