OPÉRATION DAYLIGHT ROBBERY – BRITAM : L’audition de Dawood Rawat prévue pour mercredi

– L’assesseur Sattar Hajee Abdoula sous pression de conflits d’intérêts de par ses connexions avec l’ex-Chairman Emeritus de BAI et les contrats de Transaction Adviser avec NIC/NPFL

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Le rendez-vous de Dawood Rawat, l’ex-Chairman Emeritus de la British American Investment (BAI) avec la commission d’enquête Britam, présidée par l’ancien juge Bushan Domah, est fixé pour mercredi prochain. Ce développement fait suite à une demande officielle faisant état de l’« anvi koze » de l’ex-Chairman Emeritus, Dawood Ajum Rawat, dans le cadre du déballage de l’opération Daylight Robbery avec l’écroulement de l’empire BAI et un préjudice de Rs 35 milliards.

Ce témoignage se fera par visioconférence de Paris car le principal concerné demeure encore sous le coup d’un mandat d’arrêt international dans l’enquête du Central CID sur le Ponzi Scheme de Rs 25 milliards, chiffre révélé par la Banque de Maurice de Ramesh Basant Roi. Toutefois, en marge de cette étape, la position de Sattar Hajee Abdoula en tant que membre de la commission d’enquête devrait devenir de plus en plus intenable avec un potentiel conflit d’intérêts vu sa proximité avec le défunt groupe BAI ou encore Dawood Ajum Rawat.

Dawood Rawat compte s’exprimer sur les dessous des actions détenues par le groupe BAI et gardées aux Bahamas au sein de la société kenyane de Britam. La version de l’ex-Chairman de BAI s’avère être nécessaire « in the name of natural justice » au vu de sa demande officielle avant l’étape finale des travaux de la commission d’enquête à ce sujet. Il pourra communiquer ses points mercredi par visioconférence. L’ancien juge Bushan Domah, qui est épaulé par les deux assesseurs, Sattar Hajee-Abdoula et Imrith Ramtohul, mènera cette séance de questions-réponses à une heure convenue entre les deux parties. On laisse entendre dans l’entourage de Dawood Rawat que ce dernier songerait à s’attaquer au fondement même de cette commission d’enquête en se basant sur les Terms of Reference conférés à l’ancien juge Domah, avec pour objectif d’établir s’il y avait une offre concrète du groupe sud-africain de MMI chiffrée à Rs 4,3 milliards et comment les 23,4% d’actions, détenues autrefois par la BAI, ont été vendues à Rs 2,4 milliards à un consortium d’actionnaires de Britam.
À l’Hôtel du gouvernement on doute qu’il y a eu un manque à gagner considérable lors de cette vente. Mais dans l’entourage de l’ex-Chairman Emeritus de la BAI, on affirme que l’institution d’une telle commission d’enquête serait un aveu de taille que l’État mauricien reconnaisse qu’il avait des actifs valant plus de Rs 4 milliards, soit bien plus que le manque de liquidités de Rs 300 millions qui a été la raison d’être de la révocation de la licence bancaire de la Bramer Bank.
Néanmoins, l’audition de mercredi de Dawood Ajum Rawat pourrait se traduire par un Collateral Damage d’envergure pour la commission Domah. Un de ses membres, en l’occurrence, le patron de Grant Thornton, s’il est présent à cette occasion, pourrait être confronté à un dilemme de conflits d’intérêts et surtout de n’être pas en mesure de se conformer au principe constitutionnel de « full, faithful and impartial inquiry ». L’attention du juge-président Bushan Domah a déjà été attirée par le témoin Roshi Bhadain verbalement et aussi en écrit sur le point que le commissaire Sattar Hajee Abdoulah est « tainted » dans cette affaire.
Il est du domaine public qu’au lendemain de la révocation de la Banking Licence au début d’avril 2015, Sattar Hajee Abdoula avait été nommé Administrator du groupe BAI par Dawood Rawat et que pour la vingtaine de jours à ces fonctions, il a été payé la somme de 26 269 220.25, soit presque un million par jour en provenance de fonds qui auraient dû être distribués aux victimes du Ponzi Scheme de la BAI.

D’autres avancent que le Special Administrator de BAI Co (Mtius) Ltd and Related Entities, Yacoob Ramtoolah, a été forcé par le pouvoir à effectuer ce paiement, qui aurait pu atteindre les Rs 32 millions.

Le juge-président de la commission d’enquête est également en présence de graves allégations à l’effet que ce commissaire et la firme Grant Thornton auraient bénéficié de contrats avec la National Insurance Fund et la National Property Fund Ltd « whilst the commission’s proceedings were on ». Dans cette correspondance à l’ancien juge Domah, mention est faite d’un Special Mandate de Middleman octroyé à Grant Thornton et à Sattar Hajee Abdoula pour négocier au nom de la BIC et de la NPFL avec la Barclays et d’autres banques, et des commissions à hauteur de 10%. Les dernières informations sont que pour la seule Barclays Bank, la NPFL a eu à rembourser Rs 355 millions. D’autre part, en novembre 2017, le même commissaire avait eu pour responsabilité d’agir en tant que Transaction Adviser pour la vente de la National Insurance Company avec la commission d’enquête.

Difficile à dire si Dawood Ajum Rawat, lors de la visioconférence portera l’estocade à un ex-chamcha d’affaires ou encore si le juge-président aura décidé d’agir sur la base des informations communiquées In Confidence depuis des mois déjà.

Affaire à suivre…

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