(Pandémie de coronavirus) Exercice de simulation : Les premières injections du vaccin anti-Covid-19 aux Frontliners

L’exercice de vaccination a débuté ce mardi à 11h

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Les quelque 100 000 doses du vaccin Covishield reçues en donation de l’Inde sont administrées à partir de ce mardi aux Frontliners. L’exercice se déroule dans l’enceinte du Princess Margaret Orthopaedic Centre (PMOC), à Candos, suivant un protocole bien établi. Et pour comprendre comment se tiendra tout le processus, un exercice de simulation s’est tenu hier matin en présence du ministre de la Santé, Kailesh Jagutpal. Une douzaine de personnes ont été choisies pour être parmi les premières à recevoir le vaccin.
Pour l’événement, la salle de conférences de cet hôpital a été transformée en une unité pour démontrer les différentes étapes avant que la personne ne se voit administrer sa première dose de vaccin. Sur un écran spécialement installé, une fiche a été projetée pour que la personne vaccinée puisse en connaître ces étapes. Pour la cérémonie, une équipe de médecins et d’infirmiers, formés pour l’administration du vaccin, était de fait présente pour expliquer tout le déroulement de l’exercice de vaccination.
« Le vaccin est très important et protège de la COVID-19. Il diminue la sévérité au cas où la maladie est contractée. De fortes complications ne suivront pas. Le vaccin diminue également la mortalité et la morbidité dans la population », explique un membre du personnel formé pour administrer le vaccin. Le vaccin, dit-elle, ne concerne pas seulement la personne vaccinée, mais aussi toute la population.
L’administration du vaccin débute avec une séance d’explications avec en complément un feuillet contenant des informations utiles. Cette étape franchie, un Consent Form doit être rempli afin que la personne donne son autorisation préalable. En sus de cela, ceux qui seront vaccinés devront donner leur carte d’identité. Leurs données personnelles seront demandées, tels que leur nom, adresse, situation civile, emploi, adresse e-mail, numéro de téléphone et état de santé. Le candidat au vaccin devra aussi dire s’il a été en contact avec un(e) patient(e) testé(e) positif(ve), s’il a des allergies, s’il a des antécédents médicaux, s’il a fait un vaccin ou pris des médicaments. Le Consent Form contient aussi des informations sur les effets secondaires.
La procédure pour la vaccination est un peu plus complexe dans la mesure où il faut être vigilant et respecter toutes les consignes imposées. Un flacon de Covishield est ainsi sorti d’un réfrigérateur où il est conservé entre 2 et 8 °C. À chaque fois qu’un flacon est sorti, il est primordial de s’assurer que sa température ne change pas. Quatre infirmiers sont nécessaires pour cet exercice de vaccination. Le premier prépare le vaccin tandis qu’un autre s’entretient avec le patient.
La date du vaccin est prise, tout comme le Batch Number et la date de péremption du flacon. « À chaque préparation du vaccin, il est important de se désinfecter les mains et de porter des gants », fait-on comprendre. Tout gaspillage est en outre à éviter. Le troisième infirmier prend le relais pour la vaccination. L’heure exacte de la vaccination est alors consignée et le flacon remis à sa place avec un label Open. Une fois l’injection faite, la seringue est jetée dans une poubelle spéciale. L’infirmier a aussi la responsabilité de noter sur quel bras l’injection a été effectuée.
Une fois la première dose de 0,5 mg de Covidshield injectée, le patient doit attendre 30 minutes en salle d’observation. Une attente importante car elle permet de voir une possible manifestation d’effets secondaires. Par la suite, le patient reçoit une carte de vaccination pour l’informer de la date de sa seconde vaccination. « Le deuxième vaccin se fait après 28 jours. Cette deuxième dose est essentielle pour être pleinement protégée de la COVID-19 », explique-t-on.
Cette carte de vaccination contient en outre des numéros de téléphone qui aideront la personne à obtenir des informations dans l’éventualité où elle aurait des questions. Une Hotline (8924) a aussi été mise à la disposition du public pour toute information, et ce, 24/7. Si une personne oublie sa date de vaccination, elle sera informée par une équipe par téléphone.
Lors de cette séance d’explications, une infirmière avance que depuis l’introduction du Covidshield, il n’y a pas eu de cas sérieux que personne n’a pu gérer. « Mais nous sommes parés à toute éventualité » dit-elle, tout en assurant que l’Emergency Area est bien équipée à ce sujet. Un médecin du Samu est aussi contacté afin de se préparer pour le patient.
Les effets secondaires de tous les patients seront notés et stockés dans une base de données. Une fois l’exercice totalement terminé, tous les objets utilisés sont jetés en fonction de leur contamination. Les conteneurs sont bien labellisés et fermés, avant d’être décimés.

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Le vaccin déconseillé pour certaines pathologies
Le vaccin Covishield ne pourra être administré à tout le monde. Ainsi, ceux souffrant de maladies très sévères suite à la prise de certains types de médicaments ou ayant fait des vaccins auparavant ne pourront le recevoir. Les femmes enceintes, désirant tomber enceinte ou qui allaitent doivent impérativement informer le personnel médical avant de recevoir le vaccin.
Ceux atteint de cancer doivent aussi informer le personnel. De même que ceux souffrant de problèmes de saignements ou prenant des médicaments anticoagulants. Ils peuvent toutefois recevoir le vaccin, mais en prenant certaines précautions. Les personnes qui feront le vaccin sont aussi conseillées de ne pas consommer de poisson et d’œufs une fois vaccinées.
Pour ceux qui pourraient avoir des allergies sévères, une zone d’urgence a été constituée. « Tous les soins nécessaires seront prodigués », dit-on. Ce vaccin peut aussi être administré à ceux qui souffrent de maladies non transmissibles, tels du diabète, de maladies cardiovasculaires ou de pression artérielle. « Ce vaccin augmentera leur immunité », dit-elle.
Ayant suivi tout l’exercice, le ministre de la Santé avance que tout le processus sera suivi dans les lieux où la vaccination sera administrée. Selon lui, une équipe a été formée et la formation continuera si d’autres informations sont obtenues. Cette formation est aussi importante pour aider ceux qui connaissent des effets secondaires.

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