Parking à la Cybercité d’Ébène — Les nouveaux règlements instaurés pour le parking dans la cour des immeubles créent des remous

l Landscope nie en être l’auteur bien que la lettre porte sa signature

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l Les employés qui ont l’habitude d’emprunter une place de parking à leurs collègues ne peuvent désormais plus le faire

Landscope Mauritius, qui est la compagnie responsable des biens fonciers de l’État, fait actuellement l’objet de critiques de la part des entreprises basées à la cybercité d’Ébène après sa décision d’instaurer de nouvelles règles concernant les places de parking allouées à ses locataires dans l’enceinte des bâtiments. Depuis le 3 septembre, seuls ceux dont les noms figurent sur le registre de Landscope Mauritius auront accès à une place de parking avant 19h30 en jour de semaine. En d’autres mots, les employés qui ont l’habitude d’emprunter une place de parking à leurs collègues, lorsque ces derniers ne sont pas présents au bureau, ne peuvent désormais plus le faire. D’aucuns se demandent si cette mesure ne vise pas à contraindre d’aller se garer dans le nouveau parking payant et privé qui est opérationnel depuis le mois d’août.

Cette décision est lourde de conséquences pour les locataires des bâtiments puisque nombre de leurs employés ne peuvent utiliser un parking libéré par un collègue enregistré à Landscope. Cela est d’autant plus dommageable car  les lésés n’ont souvent pas les revenus qui leur permettent de subvenir au financement  pour une place de stationnement payant, et le pire c’est qu’il ne peuvent utiliser une qui est libre à côté de son lieu de travail.

C’est en juin dernier que Landscope Mauritius a informé ses locataires des nouveaux règlements qui sont entrés en vigueur le 3 septembre. “It has been noted that tenants working off hours usually consider sharing parking slots between staff members on different shifts. Sharing of parking slots can only be done as from 19:30 pm on weekdays. Before 19:30 pm, only parking users who have a dedicated parking slot will be allowed to park within the compound”, peut-on lire dans le courier électronique signé du Manager Premises de Landscope Mauritius, Yash Joyseeree.  On a tenté en vain de le joindre pour des explications.

Nous nous sommes alors tournés vers la CEO, Naila Hanoomanjee. Aussi étonnant que cela puisse paraître, cette dernière nie être derrière cette prise décision, allant même jusqu’à affirmer que « ce n’est pas Landscope Mauritius qui a pu instaurer cette règle. Il faut voir du côté des propriétaires des bâtiments », malgré notre insistance que le courrier émane bien de Landscope.

Un patron d’une entreprise située à la Cybertour 2 indique ne pas comprendre la pertinence d’une telle mesure. « N’est-ce pas dans l’intérêt de toutes les parties concernées de pouvoir se partager des places de parkings afin d’éviter la cacophonie engendrée par le fléau des stationnements sauvages le long des routes? » se demande notre interlocuteur. Des employés d’un centre d’appels interprètent ces nouveaux règlements comme une démarche déguisée dans le but d’inciter les propriétaires de véhicules d’opter pour une place de stationnement dans le nouveau Ebène Car Park. « Vu le nombre restreint de places de parking dans notre établissement, entre collègues, nous avons l’habitude de partager nos places puisque nous travaillons à des horaires différents. Il faut une bonne fois pour toutes que les autorités comprennent que la plupart des salariés des centres d’appels ne perçoivent pas un salaire qui nous permet de louer mensuellement une place de stationnement à Rs 4000 dans l’Ebène Car Park », soutient Kerry Ann T.  

Les employés qui travaillent à Ebène souhaitent que cette décision soit revue, sinon ils prévoient une action publique pour changer ce qu’ils considèrent un abus de pouvoir du propriétaire des terrains à la Cybercité d’Ebène.

La mise en opération de l’Ebène Car Park, le 4 août dernier, n’a d’ailleurs pas produit l’effet escompté sur les automobilistes pour l’instant. Hormis les 73 places de parking situées à l’extérieur du bâtiment qui ont toutes déjà trouvé preneurs à la faveur d’une location mensuelle de Rs 2700, sur les  861 places disponibles à l’intérieur, seuls 350 locataires ont souscrit à une location mensuelle à Rs 4000.

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