Personal achievements and Recognition : Les portes du Berkly College of Music

Mais deux jeunes issus de l’Atelier Mo’Zar,
Axel et Jazzy doivent encore trouver des fonds pour aller au bout de leurs rêves

- Publicité -

Encore deux jeunes qui viennent prouver que des habitants de Roche-Bois et Batterie-Cassée peuvent briller, à force d’efforts et de passion. Axel Hon Fat et Jazzy Christophe se sont en effet illustrés. D’abord par leur brillant parcours à l’Atelier Mo’Zar. Ils ont su montrer que les jeunes de ces endroits ne succombent pas tous aux fléaux sociaux, mais peuvent aller très loin dans l’excellence.

Au terme de plusieurs années d’engagement assidu, ils ont décroché des bourses d’études de la prestigieuse Berkly College of Music, à Boston, cette institution où des grands du jazz du monde entier se côtoient. En dépit de cette opportunité inouïe, toutefois, il leur faut encore trouver des fonds pour payer leur logement et autres dépenses courantes, lot quotidien de tout étudiant ambitieux de réussir. Peu importent les obstacles qui pourraient se dresser sur leur chemin.

Le confinement et les restrictions n’ont pas favorisé l’organisation de levées de fonds. C’est donc préoccupés que tous deux songent à leur avenir. En particulier Axel, qui doit trouver Rs 1,3 million avant de mettre le cap sur les Etats-Unis en septembre prochain…
En février dernier, le ministre des Arts et du Patrimoine culturel, Avinash Teeluck, recevant les deux jeunes talents à son bureau, n’avait pas manqué de les féliciter : « Nos artistes locaux sont en train d’avoir accès à des universités de renom pour des formations poussées. La musique et l’art sont des moyens de combattre la drogue. Il est temps de réfléchir à l’encadrement des artistes pour qu’ils soient ambassadeurs de la lutte contre ces fléaux. »

Pour la directrice de Mo’Zar, Valérie Lemaire, le but de l’institut est atteint à travers la réussite d’élèves comme Axel et Jazzy, car « Mo’zar a un rôle social », dit-elle. « Son objectif primaire est de lutter contre l’exclusion sociale par le biais de l’apprentissage de la musique, et plus précisément du jazz. »

Toutefois, malgré le travail colossal abattu par ces deux jeunes pendant leur dizaine d’années de formation à Mo’Zar pour satisfaire le niveau d’exigence du Berkly College of Music, les moyens financiers font défaut pour concrétiser leurs rêves.

Axel a 21 ans. Habitant Camp Zoulou, Roche-Bois, il intègre Mo’Zar à 9 ans. « Personne n’est musicien dans ma famille. Mon père connaissait José Thérèse depuis son enfance et, un jour, il a demandé à mon frère et à moi si nous étions intéressés de suivre des cours à Mo’Zar. Après trois ans de batterie, José Thérèse trouvant que je ne progressais pas comme il le fallait, car il n’y avait pas de prof de batterie, m’a orienté vers le saxophone. J’ai tout de suite aimé », se souvient le jeune homme.

À côté de la musique, Axel rencontre des difficultés dans ses études, mais sa détermination sera payante : il décroche en 2020 son HSC, avec la première place au classement de musique de Maurice. Le jeune homme avait auparavant, en 2019, obtenu une première bourse du Berklee College of Music (BCM) lors d’un stage organisé en Italie, qui lui a permis de suivre une Summer Class du BCM en juillet-août 2020.
Le cours s’est toutefois déroulé en ligne à cause de la pandémie. Durant ce stage, il décroche après audition une bourse de USD 8 000 du BCM, qu’il intégrera en septembre prochain. Mais il lui faut trouver Rs 1,3 million pour payer ses frais de location et autres dépenses.

Le court laps de temps pour réunir une telle somme est pesant, avoue le jeune talent. « C’est beaucoup de stress. D’autant qu’avec le Covid-19, les levées de fonds ont été perturbées. Entre-temps, je travaille et j’envoie mon dossier aux entreprises pour essayer de recevoir de l’aide ,» plaide-t-il avec humilité.

Le rêve de ce jeune de Roche-Bois est de pouvoir un jour partager ses connaissances. « Je veux être reconnu pour mon talent, qu’on puisse reconnaître mon style dès qu’on m’entend jouer du saxophone ténor. J’aimerais aller en tournée avec de grands musiciens à travers le monde », confie-t-il.

Jazzy, de son côté, a 19 ans. Cet habitant de Batterie-Cassée a rejoint Mo’Zar à 8 ans. « Mon père est trompettiste et mon oncle batteur. Quand j’étais petit, mon père m’emmenait voir des concerts à Mo’Zar. C’est ainsi que j’y suis allé pour me former en saxophone alto », lâche-t-il. À 16 ans seulement, il décroche une première bourse du BCM suite à un stage en Italie, laquelle bourse lui permet de s’envoler pour Boston en juillet 2019 pour une Summer Class au BCM.

Poursuivant son rêve, Jazzy ne chôme pas et obtient durant ce stage une autre bourse de USD 30 000 destinée à ses futures études supérieures dans cette prestigieuse école de musique américaine en mai 2022, vu qu’il doit encore passer son HSC en fin d’année. Jazzy collectionne les bourses et, en 2020, il en décroche une autre pour un stage au BCM, mais celui-ci est annulé à cause de la pandémie.

Il suit la Summer Class en ligne à la place. Et une autre bourse de USD 45 000 lui est offerte à l’issue de ce cours. « Quand j’ai effectué la Summer Class à Boston, l’ambiance était tellement inspirante que je me suis dit qu’il fallait que j’y retourne. Mon rêve est de me produire à travers le monde avec de grands musiciens. Il me faut trouver environ Rs 1 M par an et la formation durera quatre ans. »

Pour aider à réaliser le rêve de ces deux jeunes talents mauriciens à Boston, vous pouvez contribuer sur le compte MCB (000-4483296-11). Pour les transferts de l’étranger, les détails bancaires sont comme suit : The Mauritius Commercial Bank Ltd, Sir William Newton Street, Port Louis, Republic of Mauritius, IBAN Number : MU49MCBL0910000448329611MUR; Swift Code : MCBLMUM. Mo’Zar précise que les comptes sont supervisés par les membres de la direction, qui s’assureront de leur bon emploi.

Chaque donateur recevra un reçu émis par Jazzy et Axel. Les donateurs seront informés des dépenses encourues avec leur donation. Une copie du relevé bancaire de ce compte spécifique leur sera remise sur demande. À vos notes. Non pas de musique, mais pour que la fine fleur du monde artistique mauricien puisse s’épanouir…

- Publicité -
EN CONTINU

l'édition du jour

- Publicité -