Plan de relance : 12 demandes d’aide de l’hôtellerie auprès de la MIC

Les applications portent sur un accompagnement financier variant entre Rs 500 millions et Rs 1 milliard par entité

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Des groupes opérant dans le textile, au moins sept jusqu’ici, ont déjà signifié leur intention de prendre avantage de ce nouveau guichet d’aide

Redundancy Board : les premières auditions préliminaires sur les demandes sous la clause 72 A de la WRA démarrent ce mardi

Avec la présentation du budget 2020/21 à l’Assemblée nationale et les grandes lignes du Plan de Relance Post-COVID-19 esquissées, deux institutions sont projetées en première ligne. D’abord, la Mauritius Investment Corporation Ltd, dont le Chairmanship est assuré par Lord Desai, a déjà eu la semaine dernière une première réunion de son Board même si deux postes de directeurs sont toujours vacants. Cette instance est déjà en présence d’une vingtaine de demandes d’assistance financière venant des opérateurs économiques dans les secteurs de l’hôtellerie et du textile. Une nouvelle réunion du conseil d’administration sera convoquée cette semaine par visio-conférence alors que les premiers déboursements de fonds de la Mauritius Investment Corporation Ltd, qui bénéficie d’une enveloppe globale de Rs 80 milliards provenant des réserves en devises étrangères de la Banque de Maurice, devrait intervenir à la mi-juin selon un scénario optimiste. L’autre institution n’est autre que le Redundancy Board, présidé par Rashid Hossen. Dès aujourd’hui, cette instance enclenchera l’étape d’examen de demandes de licenciement ou autre réduction des salaires soumises par des entités du privé dans le sillage de la pandémie du coronavirus.
Des recoupements d’informations effectués auprès des sources concordantes indiquent que l’hôtellerie et le textile, deux secteurs les plus affectés par les séquelles de la COVID-19, ont déjà frappé à la porte de la Mauritius Investment Corporation Ltd. Dans le cas de l’industrie touristique, pas moins d’une douzaine d’applications ont été enregistrées venant des principaux groupes, l’Association des Hôtels et Restaurants de l’Île Maurice (AHRIM) assurant la coordination.

Les demandes d’assistance financière dans le secteur hôtelier varient de Rs 500 millions à Rs 1 milliard avec un Caveat au sujet de l’absence de visibilité quant à la période d’un retour à la normale dans le tourisme à Maurice. La durée de ce passage à l’Intensive Care Unit de la MIC s’étale dans un premier temps jusqu’à la fin de cette année, avec un constat de confirmation au cours du dernier trimestre 2020.

Pour ce qui est de la filière textile, le nombre de demandes venant des Major Players s’élève à sept pour l’instant. Mais avec la coordination assurée par la Mauritius Export Association (MEXA), la situation pourrait évoluer vers la fin de la semaine. À ce stade, très peu de détails sont disponibles quant au montant d’assistance financière auprès de la Mauritius Investment Corporation Ltd.

En marge de la prochaine réunion du Board de la MIC de cette semaine, l’encadrement technique assuré par une dizaine de techniciens « Seconded on Duty » de la Banque de Maurice et l’expertise sectorielle disponible à l’Economic Development Board (EDB) procèdent à l’analyse des premiers dossiers vu que l’objectif est de pouvoir allouer les premiers fonds vers la mi-juin au plus tôt.

« Compte tenu de l’urgence de la conjoncture économique et des besoins de ces opérateurs économiques, la Mauritius Investment Corporation Ltd est consciente qu’il faudra à tout prix éviter des délais inutiles. Mais faut-il que les informations réclamées des opérateurs économiques soient complètes pour une Informed Decision du Board de la MIC. Il y a encore les banques, où ces opérateurs économiques sont des clients, à être consultées », indique-t-on dans des milieux avisés.

À ce stade, très peu d’indications sont disponibles quant aux Conditionalities susceptibles d’accompagner l’octroi de cette assistance financière pour faire face à la pandémie de COVID-19 ; la question de licenciement et de chômage technique avec des opérateurs économiques prenant avantage de ces facilités financières pour juguler les répercussions de COVID-19.

N’empêche que c’est à partir de ce mardi que démarrent les premières auditions préliminaires portant sur les demandes de licenciement économique consignées à ce jour auprès du Redundancy Board. Uniquement pour la journée d’aujourd’hui, les représentants d’une dizaine de compagnies ont été convoqués à se présenter devant cette instance présidée par Rashid Hossen. De grosses pointures du monde des affaires s’apprêtent à emprunter l’ascenseur de Victoria House, menant à « Biro Travay ».

Il s’agit ensuite pour cette instance de fixer de nouvelles séances pour procéder à l’audition des arguments de fond. Selon les premières indications, un calendrier chargé attend cette instance cette semaine, avec une cinquantaine de cas à l’agenda.

Les auditions se poursuivront mercredi avec un certain nombre de compagnies spécialisées dans le tourisme. Parmi, on compte Sega Tours and Cruise Ltd, Palmist Resort and Spa, La Société Indigène et Shanti Maurice Ltd.  La journée de jeudi sera aussi consacrée aux auditions préliminaires d’une dizaine d’autres compagnies. Un certain nombre d’entre eux opère également dans le secteur touristique. Coquille Bonheur Ltd et Alama Dolphin Connection Ltd figurent dans la liste de ces compagnies.

La journée de vendredi verra les représentants des compagnies de textile et dans le secteur de la construction effectuer le déplacement, soit ceux de Beachwear Export Ltd, Mon Choisy Gold Co Ltd et Pacific Builders Ltd.

Jusqu’ici, le Redundancy Board a enregistré les cas de plus de 80 compagnies qui souhaitent se séparer de quelque 1000 employés. Ces demandes ont été effectuées avant et durant la période de COVID-19. Le RB s’occupe uniquement des cas des compagnies qui emploient plus de quinze personnes et qui souhaitent licencier pour des raisons économiques.

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