Plateforme de L’espoir – Paul Bérenger : « Nous ne ferons rien pour empêcher le retrait des listes grise et noire »

Les dirigeants de la Plateforme de l’Espoir ont indiqué qu’ils ne feront rien pour empêcher le retrait de Maurice de la liste grise de la Financial Action Task Force (FATF) et de la liste noire de l’Union européenne (UE). Le leader du MMM, Paul Bérenger, a avancé que si Maurice figure sur la liste grise de la FATF et de la liste noire de l’UE, cela relève de la faute du gouvernement « pour n’avoir pas fait ce qu’il fallait depuis des années ». Toutefois, il indique en substance que la plateforme de l’Espoir ne fera rien contre les intérêts de Maurice même si elle n’est pas d’accord avec certaines décisions du gouvernement, dont la reconduction de Navin Beekarry à la tête de l’ICAC.

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Pour sa part, le leader de l’opposition, Xavier-Luc Duval a souhaité qu’à la suite de la mission de la délégation de la FATF le mois prochain, Maurice soit en mesure de sortir de la zone grise de cette dernière et de la liste noire de l’UE. « Nous souhaitons que cette mission soulage la dizaine de milliers de Mauriciens, qui travaillent dans le secteur offshore, et permette au pays de sortir du trou dans lequel nous a mis le gouvernement actuel », a-t-il fait ressortir en fin de semaine dernière. La mission de la FAFT consiste à vérifier si les législations concernant la lutte contre le blanchiment et le financement du terrorisme ont été adoptées et mises en oeuvre par des institutions régulatrices du pays. Les membres de la délégation auront également pour mission de tester la political will du gouvernement mauricien dans ce contexte, affirme de son côté Paul Bérenger, tout en rappelant avoir objecté à la nomination de Navin Beekarry à la tête de l’Independent Commission Against Corruption (ICAC).

Xavier-Luc Duval, leader du PMSD, a, lui, dénoncé « l’opacité » autour de la Mauritius Investment Corporation (MIC). Il a fait mention de « largesses aux petits copains », évoquant « la faillite » de la Banque de Maurice d’agir avec indépendance. « Nous espérons quand même un dénouement heureux », a fait ressortir le leader de l’opposition.

Pour sa part, Paul Bérenger a mis l’accent sur les prochaines élections municipales et fait part de la volonté des quatre partis de la plateforme de l’Espoir à se préparer en ce sens. Tout dépendra cependant, estime-t-il, de l’ouverture des frontières qui devrait avoir lieu le 1er octobre si, comme l’a indiqué le Premier ministre, celle-ci « marche correctement ». Interrogé quant à la possibilité que le PTr se joigne aux quatre partis, Xavier-Luc Duval a affirmé qu’il ne comptait pas négocier avec les travaillistes par le biais de la presse…

Le leader du MMM, Paul Bérenger, avait auparavant commenté la publication de la photo montrant Pravind Jugnauth en pleine conversation avec Navin Ramgoolam lors d’une réception. Il a souligné que cela avait fait beaucoup de dégâts aussi bien au sein du Ptr que du MSM. Les dirigeants du PTr ont, à son avis, donné une explication acceptable. Toutefois, a-t-il noté, Pravind Jugnauth aurait laissé des plumes dans cette affaire.

Quant à la rumeur rampante relative à la constitution d’un gouvernement d’unité nationale, le leader mauve a fait comprendre qu’au regard de la Plateforme de l’Espoir, « cela est hors de question ». Paul Bérenger a aussi dénoncé ce qu’il considère être une « tentative de complot dangereux mis au point par certaines personnes du côté du gouvernement contre Roshi Bhadain ». Cette question a également été évoquée par Nando Bodha et Xavier-Luc Duval. Ce dernier s’est dit solidaire de Bhadain en la conjoncture où sa liberté d’action de mouvement serait menacée par les manigances de certains au CCID. « Je suis attentif à ce qui se passe », souligne-t-il.

Pour sa part, Roshi Bhadain a expliqué qu’un individu ayant la mainmise sur les courses hippiques aurait appelé certaines personnes pour faire une déposition contre lui en vue de l’arrêter. « Je lance une mise en garde contre M. Jangi contre une telle tentative, et des détails seront connus bientôt », avance le leader du Reform Party. Il a, pour sa part, évoqué l’affaire Britam et a fait mention d’une lettre adressée à l’Attorney General par M. Munga et ses conseillers légaux du Kenya pour avancer qu’il n’y a jamais eu une offre de Rs 4,3 milliards des Kenyans. De plus, M. Munga affirme n’avoir pas eu l’opportunité de s’expliquer à la Commission d’enquête. Il a été demandé que la lettre soit publiée par l’Attorney General.

Nando Bodha a, de son côté, indiqué qu’après sa démission du gouvernement tous ses dossiers concernant les infrastructures publiques avaient été envoyés à l’ICAC pour être examinés et pour déterminer si on pouvait le poursuivre. « Maintenant, j’apprends qu’on veut s’en prendre à Roshi Bhadain. C’est une machinerie propre aux pays dictatoriaux qui font tout pour éliminer leurs adversaires. »

Au cours de la conférence de presse, le leader de l’opposition a dénoncé l’absence du Premier ministre Pravind Jugnauth au sommet de la Southern African Development Community (SADC), qui s’est tenu au Malawi la semaine dernière. « Pour lui, cela démontre la désinvolture avec laquelle le gouvernement traite le continent africain, dont certains sont des pays de peuplement pour Maurice. »

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