PMSD/MMM/Bodha – Paul Bérenger : « Prezant exkiz, pa kestion ! »

Le leader de l’opposition XLD : « Nou pe demann ranvoy sine die ogmantasion pri lesans »

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Le leader du Mouvement Militant Mauricien (MMM), Paul Bérenger, maintient la ligne dure contre la demande du Speaker de l’Assemblée nationale Sooroojdev Phokeer. Il ne compte pas présenter des excuses à celui-ci pour retrouver sa place au sein de l’hémicycle après avoir été expulsé « for the present session ». Il en est de même pour le secrétaire général du parti Rajesh Bhagwan. « La toile de fond, c’est l’abus permanent du Speaker de l’Assemblée nationale. Li fer koumadir li proprieter parlman. Li fer seki li anvi. Li rod tou lokasion pou imilie ek menas bann depite. Li revoltan sa. Li pa respekte nanyin, li mem pa respekte bann Standing Orders », soutient Paul Bérenger.
Et d’estimer qu’à travers le monde, il n’y a pas de précédent qui accorde le droit à un Speaker d’aller effacer des propos retranscrits dans le Hansard. « San presedan. Pena nanyin dan Standing Orders ki donn li le drwa fer sa. Li fer referans a Standing Orders 77 ki kot pa prevwar nanyin li kapav fer seki li oule », dit-il. « Finn sispann nou ziska la fin sesion parlmanter. Li pa respekte lozik parlmanter Westminster », ajoute-t-il.
« Exkiz, pa kestion ! An seki konsern mwa ek Rajesh. Si prezant exkiz koumadir pe fer Speaker gagn rezon alor ki li nek pe abize. Prezant exkiz pou permet li fer pir ankor. Donk pa kestion », s’appesantit le leader du MMM. Évoquant la possibilité d’une démission de l’Assemblée nationale des trois expulsés, « sa li depann larzman lor Arvin Boolell ek Parti travayis ek nou ankor pe diskit sa ». Une troisième possibilité dans la conjoncture serait, selon Paul Bérenger, d’aller en Cour suprême pour contester la décision du Speaker. « Mo bien retisan pou dimann a la Cour suprême intervenir dan bann zafer Parlman. Mo profondeman respectueux separasion pouvwar », a-t-il déclaré.
Paul Bérenger est revenu sur l’évolution de la situation en ce qui concerne la COVID-19 et a déploré que la motion d’avoir un débat national sur la gestion de cette pandémie et la relance du pays ait été rejetée par le Speaker la semaine dernière. Il parle de « population angoissée » et de « confusion » au sujet de la campagne de vaccination nationale.
« Gouvernman bizin donn tou detay. Ki nounn resevwar, ki dat, ki kargezon finn konfirme. Nou bizin sa bann renseignman-la », a-t-il soutenu. « Dimounn per ki sa bann vaksin la pa efikas lor sa bann varyan ki pe dekouver. Dime pa vinn dir nou sa vaksin la pa marse. Nou bizin kapav prevwar sa », poursuit-il. Il a réclamé des détails sur les vaccins, les marques, le nombre reçu de chaque marque et s’il y a un risque de pénurie qui se profile à l’horizon.
Pour sa part, le leader de l’opposition et du Parti Mauricien Social-Démocrate (PMSD), Xavier-Luc Duval, a commenté la hausse constante du coût de la vie. Il s’est appuyé sur un rapport du Bureau des Statistiques qui indique que le taux de chômage s’élève à 10,6 %. « 70 % des Self-Employed n’arrivent pas à s’en sortir ; 29 % de personnes sondées ne peuvent pas payer leur facture d’électricité ;  20 % ne peuvent pas payer leur facture d’eau ; 29 % estiment que leurs revenus ont diminué ; 76 % des foyers sondés affirment être en difficulté »., énumère-t-il. Et de déplorer que des commerçants malhonnêtes pratiquent une majoration des prix « sous le nez du ministère du Commerce » alors que le gouvernement vient annoncer l’augmentation du prix de l’essence de 10 %. « C’est une habitude du gouvernement de taxer au maximum de la population. Gaspiye ek kokin maximum ki kapav », dénonce-t-il .
Commentant l’augmentation du prix de l’essence durant le weekend écoulé, le leader de l’opposition estime qu’elle n’est pas justifiée. « Nou pe demann ranvoy sine die sa ogmantasion-la », dit-il. Xavier-Luc Duval a aussi demandé au gouvernement de revoir sa copie au sujet des tarifs de l’électricité, variant de Rs 2,16 l’unité (tarif social) à Rs 8,77 l’unité. « Pli ou konsome pli pri la ogmante », affirme-t-il en faisant également référence à une réponse fournie par le ministre de l’Énergie, Joe Lesjongard au Parlement.
Ce dernier indique que la consommation de l’électricité a augmenté de 35 % pendant le confinement. « Les gens qui sont confinés consommeront plus. Mais ceux qui étaient sur le tarif social paieront plus. Que chaque client paie le tarif habituel pour ne pas pénaliser certains consommateurs ! », dit-il. Il a aussi commenté la dépréciation constante de la roupie. « Kan ou depresie roupi TVA monte proporsionelman. Dolar zordi kout ou plis ki Rs 41, avan pandemi mars 2020 li ti Rs 35, 17% ogmantasion », déclare-t-il.
Nando Bodha a principalement axé son intervention sur l’octroi des Work Access Permits (WAP). Il a expliqué que le pays vit actuellement dans un climat d’incertitude. « WAP pe vinn enn sertifika ki si ou pena sa pa kapav nouri ou fami », trouve-t-il. Selon lui, cette distribution des WAP se fait dans un cafouillage en ajoutant : « Kisannla ki gagn li (WAP) ? Kot gagn li ? Se enn kafouyaz total ». Il déplore également que les députés de l’opposition n’aient pas eu de WAP pour circuler et être au service de leurs mandants.

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Le renvoi du PSAC réclamé

Le renvoi des examens du Primary School Achievement Certificate (PSAC) est faisable. C’est ce que déclarent Xavier-Luc Duval, Paul Bérenger et Nando Bodha. Pour Xavier-Luc Duval « même si nous sommes à la veille des examens du cycle primaire, le ministère de l’Éducation peut encore revoir sa décision de poursuivre l’organisation des examens pendant le confinement. »
Le leader de l’opposition estime que le nombre de cas positifs de COVID-19 ne cesse de grimper alors que 30 000 élèves de 11 et 12 ans sont appelés à prendre part à ces examens. « Le confinement durera jusqu’à fin avril et des centaines de parents se sont plaints car ils ont peur. Il n’y a pas d’urgence pour organiser ces examens », a déclaré le leader de l’opposition. Il préconise le renvoi du PSAC pour le début du mois de mai, disant avoir consulté des examinateurs et des enseignants et affirmant que cette option est possible avant la rentrée prévue en juin.
Le trio de l’opposition dit prendre note de la peur chez certains parents surtout ceux qui devront traverser les zones rouges sous la menace d’une contamination pour accompagner leurs enfants aux centres d’examen.

 

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