PNQ : Jagutpal acculé sur la « mauvaise qualité des médicaments » dans les hôpitaux

Expulsion du leader de l’opposition puis réintégration avec excuses marquent les échanges pour la première tranche des travaux

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Les médicaments de « mauvaise qualité » fournis au gouvernement durant la période de confinement, l’objet de la Private Notice Question, ont enflammé les échanges entre le leader de l’opposition, Arvin Boolell, et le ministre de la Santé, Kailesh Jagutpal hier matin. Fait inédit avec Arvin Boolell, expulsé dans un premier temps du Parlement sur ordre du speaker pour être réintégré après une brève suspension, après avoir présenté des excuses.

Face aux interpellations du leader de l’opposition, le ministre a révélé qu’il y a bel et bien une enquête au niveau de son ministère concernent la qualité de certains médicaments. Il devait par la suite demander au leader de l’opposition de lui soumettre une liste des médicaments considérés comme étant « sub standard » pour être analysés à l’étranger. Arvin Boolell a pointé du doigt la compagnie Hyperpharm, qu’il a accusé de n’avoir pas respecté les normes. Il a également voulu savoir si la compagnie doit bénéficier d’au moins 30% de la Mauritius Investment Corporation Ltd (MIC) pour le financement de la création d’une unité de production de médicaments. Le ministre de la Santé, n’a pas répondu à ces questions qui ne relèvent pas des prérogatives de son ministère, dit-il.

Répondant à la PNQ sur l’approvisionnement en médicaments du 11 mars dernier à ce jour, le ministre a expliqué que son ministère dispose d’un stock de 766 médicaments utilisés dans le traitement et les soins des patients atteints de différentes pathologies. La plupart de ces médicaments sont achetés dans le cadre d’appels d’offres annuels auprès de fournisseurs locaux et étrangers. La liste des 766 produits pharmaceutiques achetés chaque année est basée sur la liste essentielle de médicaments de l’Organisation mondiale de la santé.

Avec la pandémie de COVID-19, le ministère a dû prendre des mesures appropriées en mars 2020 afin d’éviter toute perturbation de l’approvisionnement en produits pharmaceutiques car la plupart de ces produits sont achetés à l’étranger. Il a expliqué que le ministère de la Santé a institué un comité de suivi composé de hauts fonctionnaires pour une évaluation approfondie de toute la question d’achat de médicaments, d’autres « medical consumables » et d’équipements biomédicaux. « La raison de cet exercice est d’évaluer les besoins exacts de nos patients étant donné que le pays était en lockdown et que les frontières internationales sont fermées. Cet exercice permettait également de veiller que les médicaments d’urgence, les médicaments de routine, les vaccins et autres médicaments essentiels soient disponibles en quantité suffisante à tout moment pour répondre à nos patients dans tous nos établissements de santé », explique-t-il.

Le ministre a annoncé que durant la période de confinement, son ministère a transporté par avion un stock supplémentaire de 62 000 vaccins de Biocom d’une valeur totale de quelque Rs 15 millions. Il a ajouté que la plupart des produits pharmaceutiques sont importés et étant donné que les frontières étaient fermées, il était très difficile d’obtenir tous les médicaments nécessaires en quantité suffisante et en temps voulu. D’où la nécessité de rechercher des solutions pratiques pour garantir leur disponibilité.
« La pandémie de COVID-19, l’ennemi invisible, a créé une situation sans précédent d’incertitude dans le monde. Nous avons dû planifier nos approvisionnements en produits pharmaceutiques pendant au moins six mois. Dans ces conditions, mon ministère n’avait d’autre choix que de recourir à des procédures d’achat d’urgence pour s’assurer que le stock de médicaments soit reconstitué au plus tôt », a-t-il dit.

Du 11 mars à ce jour, un montant de Rs 93 592 919 a été dépensé pour l’achat de produits pharmaceutiques par voie d’achat d’urgence.

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