POLITIQUE – A CUREPIPE HIER APRÈS-MIDI – Valayden : « Nou napa en

Le message est clair et net : il faut mettre ce gouvernement à la porte, mais pas pour remettre les mêmes personnes. Et en plus, Rama Valayden maintient que « nou napa ena pitie pou bann kinn kokin lepep ».

- Publicité -

Pour le premier meeting du Groupe Réflexion Emmanuel Anquetil (GREA), amené « à se transformer en parti politique », les membres, dont quatre nouveaux et jeunes adhérents, ont également abordé plusieurs sujets sociétaux, dont la partie environnementale, leur cheval de bataille. Ils ont par ailleurs lancé un appel aux électeurs des cinq villes de réfléchir pour faire « capituler le gouvernement » lors des prochaines élections municipales.

« Zame mo ti atann pou ena tou sa dimounn-la dan Atlee », a déclaré Rama Valayden, ajoutant que « bizin b… zot tou deor » . Il exhorte ainsi les citadins à se rallier à la cause de ces mouvements citoyens émergents du GREA, de Bruneau Laurette, de José Moirt et d’Ivor Tan Yan, entre autres, pour « rendre le pouvoir au peuple ».
« Si ou oule vre sanzman, donn ou non, vinn donn koutmin. Nou napa ena pitie pou bann kinn kokin lepep. » Et d’ajouter : « Mo fier ki mo lerwa geto. Mo lafors, se pa mo lintelizans, mo lafors, mo pa anvi vinn minis PM ou rezidan, seki mo anvi seki dimounn dir ki mo ti onet. Kan mo mor, mo anvi ki mo ena mo jean lor mwa ek mo tshirt Manchester United. »
« Enn tsunami inn leve e se lafors sitwayenn inn leve avek sitwayen pou sitwayen ! » a lancé quant à lui Bruneau Laurette. Il a par ailleurs tiré à boulets rouges sur le Deputy Prime Minister Steven Obeegadoo. « Dan lasemenn monn aprann ki Obeegadoo pe fer Masterplan pou gagn kirpip. Nou pou teign twa. Tonn kraz lakaz kirpip, tonn met ti baba dormi deor. Nou pann blie ! » Il n’a pas épargné non plus le ministre des Infrastructures publiques : « Bobby Hurreeram, c’est le plus grand communaliste. » Avant de revenir sur les nombreux scandales, dont le naufrage du Wakashio et l’affaire Kistnen.
Par ailleurs, un des membres fondateurs, Sunil Dowarkasing, est remonté sur l’estrade après dix ans d’absence de la scène politique. « Apre 10 an mo pe remont lor enn lestrad politik. Rama et moi commençons à discuter sur le Wakashio. On a commencé à collaborer et l’on s’est dit : “Anou remet latet ansam pou gete kimanier kouma kapav redress sa pei-la” avan Kistnen e Kanakiah. Le GREA, c’est un mouvement de réflexion, mais il y a un après GREA, c’est de le transformer en force politique, mais pas en parti traditionnel. Notre symbole représente notre planète, un nouveau parti politique vert et écologique pour défendre notre île Maurice. »

L’orateur a aussi expliqué qu’il faut un changement systémique et qu’il ne faut pas « virer Pravind Jugnauth pour le remplacer par Ramgoolam, Bérenger ou Duval ». Il ajoute : « Il faut changer le système. Nou pa pe lager kont Jugnauth akoz nou pou Ramgoolam. Tou lede bizin ale ! » Et d’ajouter que : « Le GREA est là pour créer ce troisième bloc. » Il a aussi tiré à boulets rouges sur le « gros capital ».

Un des invités du GREA, José Moirt, a évoqué la situation socio-économique, qui est « chaotique », selon lui. « Law and order pe vir anbalao. Lapolis ki sipoze asir ou sekirite pe asir sekirite seki pe kokin. » Il a aussi rappelé « la responsabilité des électeurs avant l’échéance des élections, avant le mois de juin ».

Ingrid Charoux, citoyenne engagée, a tenu à être présente pour aborder le fléau de la drogue dure à Maurice. « Nou gouvernma inn fane lor sa size-la. »
Eric Balloo, juriste, a répondu, lui, à l’invitation de Rama Valayden pour parler de la situation du pays et de la ville de Curepipe. « Une ville qui brillait de mille feux. Mais ce n’est plus le cas. Nou anvi refer sa kirpip-la ! »

Wilhemine Victor, présidente du GREA, a pour sa part parlé de la difficulté des familles mauriciennes en ce temps de crise. La jeune femme n’a pas mâché ses mots à l’encontre du gouvernement actuel. Quant à Mario, autre membre du parti, il a rappelé l’idéologie du GREA, qui veut suivre les pas d’Emmanuel Anquetil. « Kifer inn kree GREA an out 2020 ? Nou mentor, se Rama Valayden, qui a invité des jeunes, qui ont travaillé avec des moins jeunes, pour réfléchir sur l’avenir du pays. Pourquoi Emmanuel Anquetil ? Parce que c’est un grand patriote qui a lutté pour les travailleurs tout en restant simple. Il faisait ses réunions à vélo, et pas comme ces politiciens qui voyagent en grosses berlines. On suit le coeur et la bonne volonté, ainsi que l’humanisme pour le petit peuple, d’Emmanuel Anquetil. On va suivre son exemple. » Et d’ajouter : « Sa gouvernman-la bizin lev pake ale. »

L’ex-mairesse de Beau-bassin/Rose-Hill, Mirella Chauvin, a pour sa part mis l’accent sur les personnes âgées et déplore le fait que les retraités n’ont pas eu droit aux Rs 375 de compensation. « Merci aux personnes du 3e âge, et quand je pense à nos aînés, mo leker senye. On ne doit pas oublier votre contribution. Les choses ne vont pas changer du jour au lendemain, et ce sera un long cheminement, mais l’heure est grave, car on n’a plus de gouvernail ! Je lance un appel pour nous rejoindre. »
Melchy Saint Flour a parlé de son côté de la qualité de nos services de santé à Maurice, rappelant que le GREA reste ouvert à tous. « On n’est pas des intellos, on représente tout le monde. On veut une société meilleure », a-t-il dit. Autre nouveau membre : Iqbal E. Il a parlé de « népotisme » et de « gaspillage des fonds publics », citant avec notamment l’affaire de la STC.

Denis Grand-Port a pour sa part abordé le sujet de la pauvreté. « La misère ne concerne pas une seule communauté, mais tout le monde ! » a-t-il dit. L’ex-conseillère à la municipalité de Curepipe Sweety Fallee a, elle, dit « essayer d’apporter ma contribution en tant que femme dans cette équipe d’hommes ». Bhinash Koonjoo a pour sa part préféré parler d’écologie et Abdel Rahumataully, de la démocratisation de l’économie, scandant : « Mwa mo dir bour zot tou deor ! ».

Quant à Habib Sayed Hossen, il a déclaré sur le gouvernement actuel est « une équipe de bandits, de mafia ». Et ajouter : « Il n’est jamais trop tard pour corriger nos erreurs ! »

- Publicité -
EN CONTINU

l'édition du jour

- Publicité -