Politique—Le backbencher Rughoobur en rupture de ban avec le MSM

Les délibérations des  instances dirigeantes du MSM, hier, au Sun Trust, se sont déroulées dans une ambiance de haute tension. Parmi les dossiers les plus délicats abordés figurait le cas du backbencher Sudesh Rughoobur, littéralement en rupture de ban avec le parti et les ramifications de la menace de déportation du facebooker Shameem Korimbokus de Dubaï (voir texte plus loin). Le député Rughoobur semble vouloir prendre ses distances de son parti, car, encore une fois, hier, il a brillé par son absence aux activités politiques du MSM au Sun Trust aussi bien que sur le terrain.

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Les incidents de vendredi soir à l’Assemblée nationale, le ministre des Infrastructures publiques Nando Bodha s’attaquant au backbencher en raison de la campagne menée par ce dernier contre lui au sujet du projet de by-pass à Anse-La-Raie, ont été commentés par les dirigeants. Le ton et le langage utilisés par Sudesh Rughoobur en public contre ce projet sont jugés comme étant inacceptables et ayant dépassé les bornes. D’ailleurs, comme pour donner le ton de l’agacement, le Premier ministre et leader du MSM, Pravind Jugnauth, devait laisser échapper devant l’assistance que « parmi numem ena dimoune ki pe koz bann koze inaseptab ».

Les recoupements d’informations effectués par Week-End indiquent que la totalité des membres du Bureau politique ont exprimé leur total désaccord devant l’attitude du député depuis ces derniers temps. Ses prises de position contre des projets du gouvernement, ses interventions lors du Question Time à l’Assemblée et les récentes attaques contre Nando Bodha ont suscité l’unanimité contre lui. Visiblement agacé par la campagne de Sudesh Rughoobur, Nando Boda a soulevé la question au Bureau politique. Il s’est appesanti sur « la campagne de faussetés »  selon laquelle il serait propriétaire d’un terrain dans la région où sera réalisé le projet de by-pass.

D’autres membres sont intervenus en faveur du ministre Bodha en attirant l’attention du leader du MSM  que dans le passé il avait été informé de l’attitude antigouvernementale adoptée par Sudesh Rughboobur. Ils ont réclamé des sanctions sévères contre ce député de la majorité « pu évit la gangrène ». Pravind Jugnauth devait laisser entendre que la possibilité est à l’étude et qu’une décision sera prise après réflexion.

Le ton est aussi monté entre deux dirigeants du MSM, dont un ministre, concernant les
« koz koze MSM endeor »
. Mais, très vite, suite à l’intervention des autres membres du parti, le clash personnel a été relégué au second plan. L’on notera que le président du MSM, Showkutally Soodhun, qui était intervenu dans l’affaire Shameem Onenonly, s’est fait remarquer avec une autre déclaration politique jugée fracassante. Le message qu’il a adressé à ceux qui souhaitent prendre leur distance du parti est « ki zot pou dékuyoné ». Sur un ton des plus sérieux, il a trouvé que « MSM pou balyé karo » lors des prochaines élections générales. Il ajoute détenir ses informations des sources proches du National Security Service (NSS).

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