POLITIQUE | Nominations : Arvin Boolell: « Ankor enn fwa Lakwizinn pe kwizine »

  • Le leader de l’opposition faisait référence au départ forcé du top management de la Banque de Mauruce et  le remplacement éventuel par des proches de la famille au pouvoir

Commentant les changements envisagés à) la tête de la Banque de Maurice, le leader de l’opposition, Arvin Boolell, affirme que le gouverneur de la Banque de Maurice, Yandraduth Googoolye, et Mahendra Vikramdass Punchoo, son deuxième Deputy Governor, ont été contraints à un départ forcé de leurs fonctions.  À une question de la presse sur ces changements à la tête de la BoM, Arvin Boolell a d’emblée fustigé les départs forcés et a qualifié les nominations éventuelles de « népotisme excédentaire ». En effet, voyant les noms de leurs successeurs qui circulent — des proches de la famille au pouvoir dont un sur la plus haute marche du podium — il s’insurge que « ankor enn fwa, lakwizinn pe kwizine ». 

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Le leader de l’opposition regrette que « Yandraduth Googoolye n’ait pas su gérer la banque indépendamment ». Il ajoute : « Il n’a pas su ce que c’est qu’être gouverneur. Il a été servile et “submissive”. » Et d’évoquer qu’une mainmise du gouvernement sur la Banque de Maurice représente une « grande menace » à son indépendance. « Cela est d’autant plus grave que tous ces remous arrivent dans une période critique, à un moment où le Fonds monétaire international (FMI) vient attirer notre attention et étudiera non seulement la politique fiscale et monétaire, mais aussi le scandale dans le secteur financier », a souligné Arvin Boolell.

Essence : « Scandale de la décennie »

Arvin Boolell est revenu sur sa PNQ quant au problème et les conséquences de la qualité de l’essence en fin d’année dernière. Il se dit « être d’accord » avec les autres membres de l’opposition, notamment Rajesh Bhagwan du MMM et son collègue Shakeel Mohamed ainsi que Xavier-Luc Duval du PMSD, pour l’institution d’une Commission d’enquête ou d’un Select Committee sur l’essence frelatée au manganèse et distribuée par la State Trading Corporation (STC). Il réitère sa demande au gouvernement de « ne pas fuir ses responsabilités » et d’accepter le principe d’une enquête en pointant du doigt la STC, qualifiée de « grand coupable » dans ce qu’il estime être le « scandale de la décennie ».

Le leader de l’opposition affirme que le ministre du Commerce, Yogida Sawmynaden, « pann donn repons ki bizin ». Il poursuit : « STC pli gran koupab dan sa zafer-la. STC est de mèche avec Vitol parce qu’il a besoin de savoir qu’il ne faut pas traiter avec un “trader” impliqué dans “ bann zafer ki pa bizin”. » Arvin Boolell estime que le ministre de tutelle, Sawmynaden, « ne doit pas se défiler sur les manquements de la STC » et doit « tenter de dévier les responsabilités des problèmes survenus aux véhicules dans cette affaire sur la Motor Vehicle Dealers Association (MVDA).

Arvin Boolell ne passe par quatre chemins pour viser aussi l’ex-directeur de la STC, Raj Dhaliah, nouveau député de la majorité gouvernementale, et l’ancien ministre du Commerce, Ashit Gungah, avançant que ces derniers doivent répondre des conséquences de leurs actes qu’il qualifie de « faute professionnelle ».

Il a aussi fait référence aux « cadeaux » et « collusion » entre la STC et Vitol et a exigé que tous documents entourant l’appel offres pour la livraison de 100 000 tonnes métriques d’essence importées pour la période d’août à décembre 2019 devaient être déposés et qu’une Commission d’enquête doit être instituée pour localiser les vraies responsabilités au sein de l’État.

Le leader des Rouges au Parlement dit « ne pas comprendre » pourquoi est-ce que les analyses de la STC, qui a pourtant tout le dispositif nécessaire à sa disposition, prennent « autant de temps » et dit être « d’accord avec Xavier Duval, qui demande comment des analyses “qui sont normalement disponibles au bout de cinq jours peuvent prendre autant de temps, tels que plusieurs mois” ».  Il estime que les victimes de cette inconséquence de la STC et de Vitol doivent être dédommagées. Selon lui, ces deux compagnies devront rembourser “in toto” tous ceux qui ont vu leur véhicule être endommagé par cette présence excessive de manganèse dans l’essence.

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