Pomponnette — Construction d’un hôtel — 3e extension de délai accordée à Clear Ocean

Le ministère des Terres accorde jusqu’à juin aux promoteurs hôteliers pour démarrer les travaux sur le terrain à bail

Démêlés en Afrique du Sud pour Miranda Meyer, la directrice, avec des actionnaires

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Clear Ocean Hotel and Resort Ltd, qui a obtenu un bail de l’État pour un terrain à Saint Félix/Pomponette jusqu’en 2076, a jusqu’à juin 2019 pour entamer les travaux de construction. Ainsi en a décidé le ministère des Terres et du Logement, qui par la même occasion accorde un troisième délai au promoteur sud-africain. Le ministre des Terres, Mahen Jhugroo, vient ainsi prendre à contre-pied les militants écologistes, qui réclamaient l’annulation du bail pour non-respect des termes du contrat, soit le début du chantier après trois mois.
Pour la troisième fois depuis 2017, Clear Ocean Hotel and Resort Ltd bénéficie de délai pour le début de la construction de son hôtel Saint Félix Sheraton. La branche locale de Pelangi Resorts a obtenu un bail de 60 ans pour la construction d’un hôtel à Pomponette/ Saint Félix. Selon le contrat, signé le 7 août 2017, les travaux devaient commencer dans un délai de trois mois et être complétés dans les 36 mois suivants, soit en novembre prochain. Or, Clear Ocean a d’abord demandé et obtenu une extension du délai pour janvier 2018, puis pour juillet 2018. C’est ce qu’avait révélé le ministre des Terres, Mahen Jhugroo, à une question parlementaire d’Ezra Jhuboo en juillet de l’année dernière.
À la question supplémentaire de ce dernier pour savoir si un nouveau délai avait été demandé, le ministre avait répondu qu’il ne pouvait en dire plus, vu qu’il y avait une affaire en Cour. Or, un document révélé par le collectif Aret Kokin Nou Laplaz (AKNL) et daté du 12 septembre 2018, confirme qu’en effet, Clear Ocean Hotel and Resort Ltd a demandé et obtenu un nouveau délai pour le début des travaux. Celui-ci a été fixé à juin 2019. De plus, la lettre fait mention d’un terrain de 132,915 m2, alors qu’à l’Assemblée nationale, le ministre Jhugroo avait parlé d’un terrain de 127 980 m2. La question qui se pose donc est de savoir si la superficie du terrain, pied dans l’eau, a été étendue.

Par ailleurs, on note également que le ministère réclame un nouveau permis EIA au promoteur; alors qu’initialement, Clear Ocean Hotel and Resort avait hérité du permis EIA de Midas Acropolis, ancien promoteur d’un hôtel au même endroit, et où était également impliquée Miranda Meyer, la directrice de Clear Ocean Hotel and Resort et CEO de Pelangi Resorts Holding. Qu’est-ce qui a changé entre-temps ? Nos questions au ministère des Terres et du Logement sont restées sans réponse.

D’autre part, le journal d’investigation sud-africain Noseweek Online a publié dans son édition du 25 février un article sur le projet de Miranda Meyer à Maurice. On y relève que cela fait cinq ans qu’elle a annoncé la construction de cet hôtel sur Facebook, mais qu’à ce jour, les travaux n’ont pas encore commencé. Plus grave, quelques Sud-Africains, ayant participé au montage financier du projet, commencent à s’impatienter et envisagent d’initier des poursuites contre Miranda Meyer. « There is a growing number of extremely unhappy South Africans who bought share options in several subsidiary companies said to be connected to Meyer’s proposed world-class holiday destination in the south of the island. They prefer to stay anonymous but most of them borrowed the USD 10 000 (Roughly R 130000) which gave them the exclusive option to eventually invest in the resort’s fitness centre, nursery, garden service, beauty parlours, hairdressing salons and marketing once it opened its doors – supposedly in 2020 », note cette publication.

Par ailleurs, une des familles a fait le déplacement à Maurice, croyant qu’elle pouvait déjà commencer à travailler. « What they found on arrival was a deserted beach cordoned off with corrugated iron sheets – and hundreds of angry Mauritians fighting the proposed development tooth and nail. » L’article dit également que l’argent pour les “share options” a été versé sur le compte de Phoenix Trust, qui « n’aurait pas été audité depuis plusieurs années et dont Miranda Meyer est la seule bénéficiaire ».

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