Post-confinement : Retour aux vieilles habitudes

Avec la fin du confinement strict et la reprise normale des activités économiques, les habitants des villages du sud ont profité de ce lundi pour retrouver leurs habitudes. Il y avait ainsi de longues queues un peu partout, que ce soit à la banque ou devant les bureaux du CEB. Du coup, la distanciation physique a été oubliée et, avec la fermeture de la foire, les marchands en ont profité pour vendre leurs produits aux coins de rue. Toutefois, dans la zone rouge, c’était le calme plat.

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Que ce soit à Rose-Belle, Mahébourg ou Plaine-Magnien, partout la scène était identique dans le Sud en ce début de semaine. Les rues sont animées, les shopping malls grouillent de gens et, devant les banques, l’on assiste à des queues interminables. À la fois pour avoir accès à l’intérieur des succursales et au guichet automatique. En ce début de mois, beaucoup de personnes sont sorties pour aller régler leurs factures. On aurait presque cru que c’était un jour de foire, si ce n’est que la foule marchant sur l’asphalte rue et que les marchands en bordure de route.

Ce qui frappe le plus, c’est que les Mauriciens semblent avoir déjà oublié la distanciation physique. Devant les guichets automatiques des banques, les personnes sont presque entassées. Difficile également de garder beaucoup d’espaces puisque les queues occupent déjà tout le trottoir. Devant les bureaux de Mauritius Telecom et du CEB, les courbes sont vertigineuses.

En dépit de l’introduction du paiement en ligne, beaucoup de Mauriciens préfèrent toujours faire leur paiement à la caisse. Un client faisant la queue devant un grand magasin témoigne : « L’année dernière, j’avais fait mes paiements par virement bancaire, mais on m’a fait des réclamations pendant des mois. Leur système n’était pas à jour. Cette fois, j’ai préféré attendre la fin du confinement pour venir payer en personne. »

Des clients venus payer leur crédit se disent étonnés que les caissières leur aient demandé s’ils n’avaient pas besoin de “loans”, car la compagnie en offrait en ce moment. « Par ces temps difficiles, où on ne sait même pas de quoi demain sera fait, comment peut-on s’endetter encore ? » font-ils remarquer. L’effervescence des grands villages du sud contraste toutefois avec l’ambiance de ceux classés en zone rouge. À Rivière-des-Anguilles comme à Tyack, villages qui sont généralement les plus animés de cette région, c’était le calme plat. Les banques sont fermées. Beaucoup de magasins aussi. Seuls les supermarchés et autres boutiques sont ouverts.

Peu de véhicules circulent sur les routes. Seuls les autobus et le transport des employés sont autorisés à passer les barrages policiers. Les voitures venant des villages avoisinants de Souillac ou Chemin-Grenier et qui se rendent à Curepipe, elles, ont été redirigées vers Chamouny et Bassin-Blanc. Les policiers veillent au grain et aucun marchand n’est autorisé en bordure de route. Surtout du fait qu’un planteur de légumes de Bénarès avait été testé positif à la Covid-19 la semaine dernière.

Les habitants de la zone rouge peuvent toutefois pousser un ouf de soulagement, car aucun cas positif n’a été enregistré dans les cinq villages au cours de l’exercice de “mass testing” organisé vendredi et samedi. Il nous revient que la zone rouge pourrait même être retirée plus tôt que prévu si le même résultat est obtenu au cours des prochains dépistages prévus vers la fin de la semaine.

Entre-temps, ceux qui doivent quitter la zone rouge pour partir travailler rencontrent beaucoup de difficultés pour obtenir leur WAP. Ce n’est que lundi qu’une partie d’entre eux a obtenu le précieux document, tandis que d’autres attendent toujours. Les entreprises ayant des employés en zone rouge ont dû envoyer leurs propres transports les récupérer, car les autobus ne s’arrêtent pas à Rivière-des-Anguilles, Tyack, Bénarès, Batimarais et Saint-Aubin. D’autres continuent eux de travailler de la maison.

Par ailleurs, le ministère du Travail a pris la décision de fermer temporairement le bureau de l’emploi de Rivière-des-Anguilles. Entre-temps, les demandeurs d’emploi qui souhaitent renouveler leur enregistrement peuvent appeler sur le 627-4833, 405-0126 ou le 405-0127. Ceux qui souhaitent faire une demande pour la première fois doivent, eux, s’enregistrer sur le Web (https://mauritiusjobs.govmu.org).

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