Post-COVID-19 — Aéroport : accent sur le fret aérien pour la réouverture

– La mise sur pied d’une Mauritius Air Cargo Company (MAAC) à l’agenda de la Brainstorming Session au ministère des Finances demain

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– Air Mauritius, 4e compagnie aérienne internationale au tableau du COVID-19 State Support avec USD 376 par siège avion, contre USD 1 315 pour Singapore Airlines

Avec le ton dans les débats sur la réouverture des frontières montant crescendo et les Top Guns de l’industrie hôtelière accentuant la pression de manière systématique, la relance des opérations aéroportuaires au Sir Seewoosagur Ramgoolam International Airport pourrait se faire par voie du fret aérien. Et avec un accent sur les pays de la région. Dans cette perspective, Maurice pourrait bénéficier de la logistique et de l’expérience d’une société internationale engagée dans ce domaine, notamment DHL. Cette option de reprise et d’ouverture graduelle des frontières pourrait être retenue lors de la Brainstorming Session, organisée conjointement demain par le ministère des Finances en collaboration avec l’Economic Development Board sur le thème Glo-Localisation – Re-Engineering Regional Trade avec la participation d’un panel de représentants de divers secteurs économiques et du privé. En parallèle, une récente étude sur le plan international place la compagnie aérienne nationale, Air Mauritius, à la quatrième place du tableau d’entités ayant bénéficié le plus de State Support devant le Grounding of Operations avec la COVID-19 alors que les administrateurs de la compagnie aérienne nationale, Sattar Hajee Abdoula et Arvind Gokhool, ont dû mettre en hibernation les « new measures agreed in relation to reduced remuneration and allowances » agréées avec les syndicats des employés d’Air Mauritius.

Les recoupements d’informations effectués par Le Mauricien de sources concordantes indiquent que le plat de résistance de l’atelier de travail de demain sur la relance du commerce régional devrait être l’option de mettre sur pied une Mauritius Air Cargo Company dans la conjoncture. Pour les besoins de cette initiative entrant dans la réouverture par phase des frontières, Maurice pourrait s’appuyer sur une collaboration stratégique avec la société internationale, DHL, qui est déjà engagée dans des échanges de haut niveau avec les autorités mauriciennes.

Ainsi, l’agenda de la Brainstorming Session de demain, avec intervention liminaire du ministre des Finances, Renganaden Padayachy, prévoit en première priorité le thème de discussions sur « The Need to Setting Up MACC – A Mauritius Air Cargo Company ». Des propositions devront également être proposées par DHL avant que le gouvernement ne soit appelé à approfondir les différentes possibilités, notamment la réception des marchandises par voie maritime à Port-Louis et leur redistribution par avion vers différents pays de la région.

Néanmoins, le développement du fret aérien est considéré comme un des moyens privilégiés en vue de reformuler le Business Model pour Air Mauritius dans le cadre d’une sortie sous administration au plus tôt vers la fin de cette année. C’est du moins ce qu’envisagent les plus optimistes. Entre-temps, avec la fermeture des frontières, la formule d’Air Cargo a constitué la planche de salut pour l’exploitation des aéronefs de la compagnie aérienne, outre les vols de rapatriement des Mauriciens.

Un autre volet des discussions sur le thème de Re-Engineering Regional Trade est axé sur « Why do we need to bring back manufacturing to the Freeport and how? » À ce titre, les différents intervenants, entre autres, l’ancien secrétaire financier, Ali Mansoor, Amédée Darga et les représentants de Business Mauritius, de la Mauritius Export Association et de la Chambre de Commerce et d’Industrie devront partager leurs points de vue sur les projets de Distribution Centre au Kenya ou encore l’urgence d’un Western Regional Cabotage Service.

En ce qui concerne la desserte aérienne, le gouvernement est encore dans l’attente d’une « new structure of the workforce », élaborée par les administrateurs d’Air Mauritius, une récente étude internationale portant sur le thème « Which Airlines Have Received The Most State Support Per Seat? » plaçant Air Mauritius à la quatrième place avec des subsides de $ 376 par siège-avion disponible. Ce détail fait suite à un wébinaire organisé par AOG, avec le Lead Analyst, John Grant, soulignant que « in some parts of the world, governments do not have the cash to support their airlines. If you look in Latin America, in times of a pandemic, there are much bigger issues than purely refinancing or protecting your airlines ».

La compagnie Singapore Airlines, qui dépend uniquement des lignes internationales, faute de desserte domestique, est en lice de classement avec $ 1 315 par siège-avion. Le cas d’Air Mauritius est également évoqué lors de ces échanges. « In the list of top ten airlines by support per seat flown, there are several airlines whose medium to long term future is up in the air. Examples include Air Mauritius, Fiji Airways, and TAP Air Portugal. Air Mauritius had 597,763 seats available between January and August and received state aid of US$375 per seat flown. Fiji Airways had 610,507 seats available between January and August and received state aid of US$327 per seat flown. TAP Air Portugal had 5,587,908 seats available between January and August and received state aid of US$ 254 per seat », ajoute-t-on.

Du côté des employés de la compagnie aérienne nationale, le suspens quant à leur avenir est toujours de mise. À la veille de la marche citoyenne à Port-Louis du samedi 29 août, les administrateurs ont gelé l’introduction du nouveau cadre de travail, agréé avec les syndicats, dont les salaires et allocations réduits. Le libellé de la correspondance officielle aux employés se lit comme suit:

« Pending the finalisation of the new structure of the work force of the company and in compliance with our obligations under the law (in particular under section 26 (1) (a) of the Worker’s Rights Act), we are deferring the application of the new measures agreed with you in relation to reduced remuneration and allowances.

« This is a temporary measure. It does not otherwise affect the offer which has been made to you.

« You will be informed of the date of the application of the new measures in due course. »

Mais la question qui se pose est d’où les administrateurs d’Air Mauritius puiseront pour assurer le paiement des salaires du personnel d’Air Mauritius pour le mois de septembre au moins…

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