Tout en se félicitant de la mobilisation populaire au cours de la marche de samedi dernier entre la municipalité de Port-Louis et la Place d’Armes, le leader de l’opposition, Arvin Boolell, dit regretter que la démocratie soit « en panne ».
C’est ce qu’il a fait comprendre dans ses commentaires rapportés dans la presse internationale. Avec le rassemblement de samedi, les parties prenantes ayant souscrit à une charte se préparent à se mettre au travail en vue d’élaborer un plan d’action « pour une nouvelle île Maurice ». Cet engagement a été pris samedi devant la foule massée devant l’hôtel du gouvernement et aux alentours par le leader de l’opposition et l’activiste social de Linion Sitwayin, Bruneau Laurette, qui en est à sa troisième manifestation depuis le 29 août de l’année dernière.
Brandissant des pancartes et scandant des slogans, les manifestants ayant fait le déplacement dans la capitale ont réclamé la démission du gouvernement dirigé par le Premier ministre, Pravind Jugnauth, dénoncé la corruption prévalant dans le pays et la « dérive des institutions constitutionnelles » en matière de “Cover-Up”. En dépit du nombre conséquent de manifestants, la police n’a toutefois eu à déplorer aucun incident, si ce n’est lorsqu’un groupe, à la fin de la marche, a mis le feu à un faux cercueil à l’effigie de… Pinocchio.
« Democracy does not work as it should, there is a problem with what is called the tyranny of numbers in Parliament, there is the dimension of politics which has become the tool of the executive. So there are a lot of things wrong and people are fed up. Corruption and drugs are thorny issues, which the government is unfortunately unable to resolve », a déclaré Arvin Boolell en guise de post-mortem de la marche de samedi. Il s’est appuyé sur le constat dressé par le ministre des Affaires étrangères démissionnaire Nando Bodha pour étayer ses commentaires. « If I take the words of the former Minister of Foreign Affairs, who has just submitted his resignation and who was also the general secretary of the Prime Minister’s party, he said that the situation is extremely serious, that there is a dysfunction, that the institutions are padlocked and that the Prime Minister lives in an ivory tower, he is not accessible », dit-il.
Résumant le “mood” des manifestants de samedi, Arvin Boolell dira que : « The wish of the electorate is for Mauritius to return to what it has always been: a model of development, of peaceful co-existence, a model of ecology where life is good. And we are disappointed because we have a Prime Minister and a government that has failed miserably. »